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Sport Publié le jeudi 16 avril 2009 | Fraternité Matin

Football/ Kuyo Téa Narcisse, Président de l’Africa : “On veut déstabiliser l’Africa”

Face à la situation difficile que vit son club, le patron des Vert et rouge, s’explique et accuse.

Qu’est-ce qui ne va pas à l’Africa Sports?

Ce qui se passe à l’Africa aujourd’hui n’est pas nouveau. Tous les clubs champions connaissent une pression pareille. Tout le monde attend un peu plus de nous et cela fait monter la pression et le stress. Mais en dehors de cela, il faut dire que le club est confronté à d’autres problèmes liés au football ivoirien. C’est qu’à la fin de la saison dernière, un certain nombre de joueurs sont partis pour des raisons qui leur sont propres et il fallait recomposer l’équipe. Le mauvais début est dû aux nombreux départs non prévus de certains joueurs. Ensuite, il s’est engagé une polémique sur la question de prime à la signature, qui, pour moi, n’est pas un débat opportun. Tout cela a empoisonné l’atmosphère. Sans compter les blessés graves que nous avons malheureusement enregistrés juste avant le début de la saison. L’absence des cinq jeunes titulaires et tout ce que nous venons d’énumérer ont perturbé le système. Mais il y a aussi beaucoup de difficultés financières qui ont fait que nous n’avons pas débuté comme il fallait. Mais le championnat ne fait que commencer et nous sommes en train de prendre nos dispositions pour aller de l’avant.

Pourtant, on raconte que le Président Laurent Gbagbo vous donne beaucoup d’argent pour gérer l’Africa Sports…

Ce n’est pas vrai. C’est ce que racontent, en effet, depuis un moment, des personnes qui sont pourtant crédibles. Ces rumeurs qui visent à déstabiliser le club, suscitent des envies et chacun se présente chez moi pour réclamer sa part.

D’où viennent alors ces rumeurs?

Dans tous les cas, je sais d’où elles viennent. Je ne vais pas engager de polémique. Cependant, je vais simplement leur dire d’arrêter. Car cela ne fait pas sérieux dans une République où il y a déjà beaucoup de problèmes.

Savez-vous qu’un comité est en train de se mettre en place pour vous combattre?

Ah bon ! Ça ne m’étonne pas. Je suis prêt à organiser aujourd’hui, une assemblée générale élective pour affronter mes adversaires. Ils font partie de ceux qui croient que le Chef de l’Etat donne de l’argent pour gérer le club. Qu’ils viennent et l’on verra.

Avec Francesco Moriero, ça n’a pas marché, Toto Nobile est parti. Mais, vous persistez dans la filière italienne avec l’arrivée de Bortoletto. Qu’est-ce qui vous motive dans ce choix?

En Côte d’Ivoire, depuis 1960, on fait appel à des entraîneurs expatriés. Ce n’est pas nouveau et pourtant le football ivoirien n’a pas changé. Je n’invente rien. Il se trouve que j’ai l’opportunité d’avoir des facilités en Italie, alors j’en profite. Aujourd’hui, c’est coach Gianni Bortoletto. Nous allons le tester. Nous avons l’honnêteté de dire à ceux que nous recrutons que nous ne sommes pas en Italie, mais en Côte d’Ivoire. Ce que nous leur demandons, c’est qu’ils viennent nous aider à nous développer. Ils sont d’accord. Mais ce sont des êtres humains et en tant que tels, ils souhaitent, chaque fois qu’il y a un résultats, bénéficier tout de suite des fruits de ses efforts.

Qu’attendez-vous de coach Gianni?

Il faut savoir que le nouvel entraîneur de l’Africa a fait ses classes. Il a un diplôme d’entraîneur de haut niveau. A 53 ans, il a une longue expérience et l’Africa espère en tirer profit. Nous lui avons assigné trois objectifs: arrêter l’hémorragie et éviter la crise qui couve avec la succession de défaites ; relever le niveau de l’équipe et tout mettre en œuvre pour conserver le titre et développer la formation. Ce que les autres n’ont forcément pas réussi. C’est pour cela qu’il a un adjoint qui va plus se consacrer à ce volet important.

Qu’en est-il de vos relations parfois difficiles avec la Fédération ivoirienne de football?

Vous faites allusion peut-être aux réclamations que nous avons faites après que la fédération nous a prélevé 11 millions et 6 millions (17 millions Cfa au total). Rien n’a été fait. Mais la Fédération nous a approchés afin qu’en famille, nous trouvions une solution. Je suis pour cette démarche et j’attends. Mais il n’y a pas de conflit.

L’actualité aujourd’hui, c’est le drame qui est survenu le 29 mars dernier au stade Houphouët-Boigny. Vous qui avez une expérience en matière de sécurité des stades pour avoir été responsable de la sécurité à la Fédération française de football, quel est votre point de vue sur cette situation?

Pour le moment, nous ne pouvons que compatir à cette grande douleur qui frappe notre pays. Il faut soutenir les familles. Mais en plus, dans cette affaire, le Président de la République, Laurent Gbagbo, a diligenté une enquête. Il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. J’ai confiance que l’enquête va aboutir et que les responsabilités seront situées et également qu’un certain nombre de décisions seront prises. Dès lors que l’enquête est en cours, tous les autres commentaires ne sont plus utiles.



Propos recueillis par Paul Bagnini
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