Mme Dominique Ouattara, présidente fondatrice de Children of Africa, a été l’invitée de l’Onuci FM, le dimanche 12 avril dans son édition de 7H30. Nous vous proposons l’intégralité des échanges.
Mme Dominique Ouattara, quelle est la genèse de la Fondation Children Of Africa ?
Tout à débuté lors de mon arrivée en Côte d’Ivoire en 1975. A cette époque, j’aidais déjà financièrement les plus démunis, mais de façon informelle. Notamment les associations de femmes et les enfants de la rue. Et puis, lorsque mon époux a été nommé au Fmi, à Washington, des personnalités comme M et Mme Michel Camdessus, ainsi que M. Marc Gentilini, président de la croix rouge et bien d’autres, m’ont conseillé de continuer mes actions de bienfaisance, mais dans un cadre plus formel. Ils m’ont encouragé à créer une fondation reconnue d’utilité publique afin de recentrer les activités et de recueillir des dons. J’ai choisi de m’occuper plus particulièrement des enfants car ils sont les plus vulnérables.
Beaucoup d’actes majeurs ont été posés dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du social par cette Fondation ?
Nous avons initié depuis le 17 janvier 2009, une campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde qui prendra en compte 10.000 enfants. Le Bibliobus de la Fondation qui est actuellement à Abobo, sillonnera toutes les communes du district d’Abidjan pour encourager les enfants à la lecture. En 2008, nous avons organisé une caravane ophtalmologique qui a sillonné les communes d’Abidjan. Cela nous a permis d’offrir à plus d’un millier d’enfants des consultations, des lunettes, des soins gratuits et pour certains une opération chirurgicale. En juillet dernier, nous avons remis un important lot de matériels au Chu et au Samu de Cocody, ainsi qu’un bloc opératoire, à l’hôpital de Bouaké. Et enfin un stérilisateur au Chu de Yopougon. Nous offrons régulièrement des kits scolaires à des établissements des quartiers précaires ainsi qu’à des ONG en période de rentrée.
Je tiens à dire que toutes les actions que nous posons, soit des actes majeurs soit mineurs, sont essentiellement portés sur les quartiers défavorisés. C’est au nom de notre credo, au nom de notre cause. Parce que ce sont eux qui en ont le plus besoin.
Campagne de vaccination par-ci, actes de charité, gestes de générosité par-là, autant dire que Children Of Africa occupe manifestement le terrain. Le bilan des activités peut-il être jugé globalement positif ?
Bien sûr. Nous essayons de faire beaucoup mais il reste beaucoup à faire.. Car, la Fondation existe depuis 11 ans, et nous avons mené beaucoup d’activités dans nos différents domaines d’intervention. Nous subventionnons des centres aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger. Et nous aidons aussi les femmes démunies regroupées en coopératives, ONG ou associations. Au plan scolaire, nous avons fait don récemment de 500 kits scolaires à Koumassi campement en Côte d’Ivoire. A notre actif également la construction d’un collège à Kong qui fonctionne déjà. Dans le secteur de la santé, la Fondation a offert des médicaments à plusieurs centres en Côte d’Ivoire, des ambulances à des maternités et effectué une campagne de vaccination contre la méningite dans le nord et l’ouest du pays. La Fondation a aussi fait don d’un important lot de médicaments suite aux déchets toxiques qui ont été déversés à Abidjan. Au plan social, notre centre d’accueil permanent, « la case des enfants », situé à Abidjan Plateau est réservé à l’hébergement des enfants abandonnés et en situation difficile. C’est un centre très actif. En ce qui concerne les femmes, la Fondation a soutenu entre autres de nombreuses organisations et coopératives à Akouedo village, à Yopougon Wassakara, Foungbesso dans la région de Touba et à Séguéla et bien d’autres. Parce que nous pensons qu’en aidant les mamans, nous aidons les enfants. Enfin concernant les activités récréatives, nous organisons chaque année un arbre de Noël pour les enfants démunis aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les pays où nous intervenons.
Des actions ont été médiatisées que d’autres…
Tout à fait.Il y a des moments où des opérations peuvent intéresser plus la presse que d’autres. La campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde, les dons dans les différents Chu ont eu beaucoup de succès. Nous avons des petites actions dont nous sommes fière aussi. Bientôt, nous donnerons des nattes, des pâtes alimentaires à la MACA.
Beaucoup d’actions en Côte d’Ivoire, feriez-vous autant dans les autres pays africains ?
Sincèrement, ça sera difficile. Mon cœur est d’abord en Côte d’Ivoire, en tant qu’Ivoirienne, je suis plus sensible aux besoins, au bien-être de mes compatriotes. Vous savez, nous intervenons au Burkina Faso, au Mali,au Sénégal,au Bénin, en Guinée, au Cameroun, au Gabon, à Madagascar , au Congo Brazzaville et en République Centrafricaine. Comme vous le constatez,ce sont tous des pays francophones.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il faut avoir les reins solides pour mener ces actions d’envergure. On avait placé beaucoup d’espoir dans le gala de mobilisation des fonds qui était organisé à Paris, dont on n’entend plus parler…
Je voudrais d’abord répondre à votre première question, c’est-à-dire avoir les reins solides. En tant que chef d’entreprise, j’ai mis mes relations au service des plus démunis. J’essaie de voir certains amis, des donateurs, qui nous aident énormément.
Il faut beaucoup d’ingéniosité pour recueillir les fonds. Il faut savoir présenter des projets, approcher certaines personnes susceptibles de vous aider. Pour la deuxième question, nous avons organisé des galas à Paris en 1999, 2000 et 2001. En 2002, nous avons jugé que la situation ne permettait pas ce genre d’initiative. Et en tant qu’Ivoirienne, je n’avais vraiment pas le cœur à ce genre de réjouissance durant cette période. Cependant, l’année dernière, nous avons initié des dîners de star à Paris, et nous avons reçu le soutien de certaines personnalités comme Didier Drogba, l’acteur français Richard Berry et le rappeur MC Solaar. En septembre dernier, nous avons organisé un dîner de bienfaisance en présence du Prince Albert II. Pour 2010, des contacts sont pris et les préparatifs sont en cours pour que le prochain gala de Children of Africa se tienne à Genève. Pour Abidjan qui n’est pas oubliée, nous pensons à un dîner spectacle vers la fin de l’année.
Quelles sont les perspectives pour la Fondation Children of Africa pour 2009 ?
Nous allons déjà terminer la caravane de vaccination contre la fièvre typhoïde, initiée depuis le 17 janvier 2009 à Abidjan. Nous étudions la possibilité d’en faire une à l’intérieur du pays en fonction des réalités du terrain. Nous avons également en projet, la mise sur pied des journées odonto-stomatologiques, qui permettront, aux enfants démunis d’avoir accès gratuitement à des soins dentaires durant 3 jours. C’est un projet très important. Enfin, nous allons renforcer notre partenariat avec la fondation Hôpital assistance basée en France, ce qui nous aidera à équiper les structures sanitaires, notamment en Côte d’Ivoire. (…) La Fondation a 11 ans d’existence et beaucoup a été fait, mais il reste beaucoup à faire. Le taux de pauvreté a atteint un seuil critique en Côte d’Ivoire et les populations ont besoin d’être aidées. J’en appelle à toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à nous pour renforcer notre chaîne de solidarité.
Propos recueillis par le service communication de Children Of Africa
Mme Dominique Ouattara, quelle est la genèse de la Fondation Children Of Africa ?
Tout à débuté lors de mon arrivée en Côte d’Ivoire en 1975. A cette époque, j’aidais déjà financièrement les plus démunis, mais de façon informelle. Notamment les associations de femmes et les enfants de la rue. Et puis, lorsque mon époux a été nommé au Fmi, à Washington, des personnalités comme M et Mme Michel Camdessus, ainsi que M. Marc Gentilini, président de la croix rouge et bien d’autres, m’ont conseillé de continuer mes actions de bienfaisance, mais dans un cadre plus formel. Ils m’ont encouragé à créer une fondation reconnue d’utilité publique afin de recentrer les activités et de recueillir des dons. J’ai choisi de m’occuper plus particulièrement des enfants car ils sont les plus vulnérables.
Beaucoup d’actes majeurs ont été posés dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du social par cette Fondation ?
Nous avons initié depuis le 17 janvier 2009, une campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde qui prendra en compte 10.000 enfants. Le Bibliobus de la Fondation qui est actuellement à Abobo, sillonnera toutes les communes du district d’Abidjan pour encourager les enfants à la lecture. En 2008, nous avons organisé une caravane ophtalmologique qui a sillonné les communes d’Abidjan. Cela nous a permis d’offrir à plus d’un millier d’enfants des consultations, des lunettes, des soins gratuits et pour certains une opération chirurgicale. En juillet dernier, nous avons remis un important lot de matériels au Chu et au Samu de Cocody, ainsi qu’un bloc opératoire, à l’hôpital de Bouaké. Et enfin un stérilisateur au Chu de Yopougon. Nous offrons régulièrement des kits scolaires à des établissements des quartiers précaires ainsi qu’à des ONG en période de rentrée.
Je tiens à dire que toutes les actions que nous posons, soit des actes majeurs soit mineurs, sont essentiellement portés sur les quartiers défavorisés. C’est au nom de notre credo, au nom de notre cause. Parce que ce sont eux qui en ont le plus besoin.
Campagne de vaccination par-ci, actes de charité, gestes de générosité par-là, autant dire que Children Of Africa occupe manifestement le terrain. Le bilan des activités peut-il être jugé globalement positif ?
Bien sûr. Nous essayons de faire beaucoup mais il reste beaucoup à faire.. Car, la Fondation existe depuis 11 ans, et nous avons mené beaucoup d’activités dans nos différents domaines d’intervention. Nous subventionnons des centres aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger. Et nous aidons aussi les femmes démunies regroupées en coopératives, ONG ou associations. Au plan scolaire, nous avons fait don récemment de 500 kits scolaires à Koumassi campement en Côte d’Ivoire. A notre actif également la construction d’un collège à Kong qui fonctionne déjà. Dans le secteur de la santé, la Fondation a offert des médicaments à plusieurs centres en Côte d’Ivoire, des ambulances à des maternités et effectué une campagne de vaccination contre la méningite dans le nord et l’ouest du pays. La Fondation a aussi fait don d’un important lot de médicaments suite aux déchets toxiques qui ont été déversés à Abidjan. Au plan social, notre centre d’accueil permanent, « la case des enfants », situé à Abidjan Plateau est réservé à l’hébergement des enfants abandonnés et en situation difficile. C’est un centre très actif. En ce qui concerne les femmes, la Fondation a soutenu entre autres de nombreuses organisations et coopératives à Akouedo village, à Yopougon Wassakara, Foungbesso dans la région de Touba et à Séguéla et bien d’autres. Parce que nous pensons qu’en aidant les mamans, nous aidons les enfants. Enfin concernant les activités récréatives, nous organisons chaque année un arbre de Noël pour les enfants démunis aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les pays où nous intervenons.
Des actions ont été médiatisées que d’autres…
Tout à fait.Il y a des moments où des opérations peuvent intéresser plus la presse que d’autres. La campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde, les dons dans les différents Chu ont eu beaucoup de succès. Nous avons des petites actions dont nous sommes fière aussi. Bientôt, nous donnerons des nattes, des pâtes alimentaires à la MACA.
Beaucoup d’actions en Côte d’Ivoire, feriez-vous autant dans les autres pays africains ?
Sincèrement, ça sera difficile. Mon cœur est d’abord en Côte d’Ivoire, en tant qu’Ivoirienne, je suis plus sensible aux besoins, au bien-être de mes compatriotes. Vous savez, nous intervenons au Burkina Faso, au Mali,au Sénégal,au Bénin, en Guinée, au Cameroun, au Gabon, à Madagascar , au Congo Brazzaville et en République Centrafricaine. Comme vous le constatez,ce sont tous des pays francophones.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il faut avoir les reins solides pour mener ces actions d’envergure. On avait placé beaucoup d’espoir dans le gala de mobilisation des fonds qui était organisé à Paris, dont on n’entend plus parler…
Je voudrais d’abord répondre à votre première question, c’est-à-dire avoir les reins solides. En tant que chef d’entreprise, j’ai mis mes relations au service des plus démunis. J’essaie de voir certains amis, des donateurs, qui nous aident énormément.
Il faut beaucoup d’ingéniosité pour recueillir les fonds. Il faut savoir présenter des projets, approcher certaines personnes susceptibles de vous aider. Pour la deuxième question, nous avons organisé des galas à Paris en 1999, 2000 et 2001. En 2002, nous avons jugé que la situation ne permettait pas ce genre d’initiative. Et en tant qu’Ivoirienne, je n’avais vraiment pas le cœur à ce genre de réjouissance durant cette période. Cependant, l’année dernière, nous avons initié des dîners de star à Paris, et nous avons reçu le soutien de certaines personnalités comme Didier Drogba, l’acteur français Richard Berry et le rappeur MC Solaar. En septembre dernier, nous avons organisé un dîner de bienfaisance en présence du Prince Albert II. Pour 2010, des contacts sont pris et les préparatifs sont en cours pour que le prochain gala de Children of Africa se tienne à Genève. Pour Abidjan qui n’est pas oubliée, nous pensons à un dîner spectacle vers la fin de l’année.
Quelles sont les perspectives pour la Fondation Children of Africa pour 2009 ?
Nous allons déjà terminer la caravane de vaccination contre la fièvre typhoïde, initiée depuis le 17 janvier 2009 à Abidjan. Nous étudions la possibilité d’en faire une à l’intérieur du pays en fonction des réalités du terrain. Nous avons également en projet, la mise sur pied des journées odonto-stomatologiques, qui permettront, aux enfants démunis d’avoir accès gratuitement à des soins dentaires durant 3 jours. C’est un projet très important. Enfin, nous allons renforcer notre partenariat avec la fondation Hôpital assistance basée en France, ce qui nous aidera à équiper les structures sanitaires, notamment en Côte d’Ivoire. (…) La Fondation a 11 ans d’existence et beaucoup a été fait, mais il reste beaucoup à faire. Le taux de pauvreté a atteint un seuil critique en Côte d’Ivoire et les populations ont besoin d’être aidées. J’en appelle à toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à nous pour renforcer notre chaîne de solidarité.
Propos recueillis par le service communication de Children Of Africa