M. Laurent Gbagbo était à`Gagnoa, chez lui, pour la pose de la première pierre du futur Centre Hospitalier Universitaire (CHU) offert par les Chinois à la ville, voire à la région. Laurent Gbagbo était donc fier de cet autre geste de "magnanimité" de nos amis les Chinois. Devant les siens, le Chef de l'Etat a rappelé qu'il préfère coopérer avec ceux qui ne cherchent pas à humilier notre chère Côte d'Ivoire. Il était ainsi fier de "dealer" avec les Chinois parce qu'ils ne lui "demandent pas combien de prisonniers il a chez lui". Les Chinois ont construit l'hôtel des Députés de Yamoussoukro sans s'inquiéter de la bonne gouvernance, encore moins des Droits de l'homme. Les voilà qui vont construire le CHU de Gagnoa sans se préoccuper de ce que la Côte d'Ivoire soit un Etat de droit ou non. Donc il ne se sent pas humilié. Pourquoi le serait-il d'ailleurs, puisque nos amis les Chinois nous foutent ainsi la paix. Au contraire des colons occidentaux, escrocs et empêcheurs de refonder en rond, qui passent leur temps à nous enquiquiner. Pour ceux qui connaissent ou ont connu M. Laurent Gbagbo, l'homme qui parle comme ça aujourd'hui n'est pas l'opposant ou le professeur des années 80. Depuis qu'il connaît le pouvoir (acquis dans des conditions calamiteuses selon ses propres termes), de l'argent et les honneurs, l'homme dit et fait exactement le contraire de ce qu'il prônait, il y a seulement dix ans. Opposant, il n'a jamais cessé d'attirer l'attention de l'étranger sur les "pratiques anti-démocratiques" de Houphouët-Boigny. Il ne ménageait aucun effort pour amener la communauté internationale à venir fouiller dans les affaires ivoiriennes, à traquer le régime pour "violation des Droits de l'homme", pour "gabegie", pour "actes antidémocratiques". L'historien devrait savoir que la Chine est peut-être la seule puissance au monde qui peut faire des "deals" sans que les Chinois ne questionnent sur certaines pratiques justement parce que la Chine est la seule puissance au monde où personne n'ose parler de Droits de l'Homme, la seule puissance qui fait l'unanimité contre elle quant au manque de démocratie. Comment alors les Chinois peuvent-ils demander aux Ivoiriens, ce qu'ils ne veulent pas qu'on leur demande ? Par ailleurs, les Chinois sont dans une sorte de conquête de l'Afrique pour des intérêts stratégiques à venir.
Dans cette course contre l'Occident, les Chinois peuvent-ils s'embarrasser des puériles questions de Droits de l'Homme ou de gouvernance, là où la propagation de l'empire économique est le seul enjeu ? Par contre, quand les Français, les Anglais, les Américains et autres Allemands élisent leurs présidents, ils leur donnent mandat pour traduire leurs aspirations et leurs valeurs. Quel chef d'une grande démocratie occidentale donnerait l'argent de ses compatriotes et contribuables à un régime qui ne respecterait pas les Droits de l'Homme aujourd'hui sans être soumis à des questions au parlement? Obama peut-il donner de l'argent à Bechir du Soudan ou à Mugabe sans être viré dans 4 ans? Pour avoir rejeté et humilié la communauté internationale, dans la gestion de la sortie de crise ivoirienne, pour avoir foulé aux pieds les règles élémentaires de la démocratie et de la bonne gouvernance, pour regarder tous les crimes sans jugement commis sous son règne prolongé de 4 ans, au-delà de son mandat constitutionnel, Gbagbo mesure aujourd'hui l'isolement dont il est l'objet et ne peut que se réfugier dans ce genre de cercle en marge des normes démocratiques et cette situation commence à lui peser ! En 9 ans de pouvoir poussif, pas une seule visite officielle d'un président d'une grande démocratie dans ce pays naguère passage obligé de ceux qui comptent au sommet du monde. Lui-même n'a jamais été un invité officiel d'une grande ou moyenne démocratie en Afrique, encore moins en Europe ou dans le reste du monde. Ce qui en dit long sur l'estime et la considération qui lui sont portées dans le monde. C'est en effet humiliant pour le choix des Ivoiriens. Alors, pourquoi ne pas composer avec ceux qui ne nous humilient pas ? Cela nous permet de nous donner des illusions d'un peu de rire… jaune. Pour ne pas broyer du noir, au moment où les bleus autour de nous relèvent la tête. De quoi être tout rouge de honte ou de colère.
par Eddy PEHE
Dans cette course contre l'Occident, les Chinois peuvent-ils s'embarrasser des puériles questions de Droits de l'Homme ou de gouvernance, là où la propagation de l'empire économique est le seul enjeu ? Par contre, quand les Français, les Anglais, les Américains et autres Allemands élisent leurs présidents, ils leur donnent mandat pour traduire leurs aspirations et leurs valeurs. Quel chef d'une grande démocratie occidentale donnerait l'argent de ses compatriotes et contribuables à un régime qui ne respecterait pas les Droits de l'Homme aujourd'hui sans être soumis à des questions au parlement? Obama peut-il donner de l'argent à Bechir du Soudan ou à Mugabe sans être viré dans 4 ans? Pour avoir rejeté et humilié la communauté internationale, dans la gestion de la sortie de crise ivoirienne, pour avoir foulé aux pieds les règles élémentaires de la démocratie et de la bonne gouvernance, pour regarder tous les crimes sans jugement commis sous son règne prolongé de 4 ans, au-delà de son mandat constitutionnel, Gbagbo mesure aujourd'hui l'isolement dont il est l'objet et ne peut que se réfugier dans ce genre de cercle en marge des normes démocratiques et cette situation commence à lui peser ! En 9 ans de pouvoir poussif, pas une seule visite officielle d'un président d'une grande démocratie dans ce pays naguère passage obligé de ceux qui comptent au sommet du monde. Lui-même n'a jamais été un invité officiel d'une grande ou moyenne démocratie en Afrique, encore moins en Europe ou dans le reste du monde. Ce qui en dit long sur l'estime et la considération qui lui sont portées dans le monde. C'est en effet humiliant pour le choix des Ivoiriens. Alors, pourquoi ne pas composer avec ceux qui ne nous humilient pas ? Cela nous permet de nous donner des illusions d'un peu de rire… jaune. Pour ne pas broyer du noir, au moment où les bleus autour de nous relèvent la tête. De quoi être tout rouge de honte ou de colère.
par Eddy PEHE