Encore une fois, le chef de l’Etat n’a pas tenu les promesses faites aux enseignants du secondaire. La rencontre prévue le 15 avril dernier au palais présidentiel à l’issue de laquelle le décret sur la revalorisation de la grille indiciaire devait être signé, n’a pu se tenir. Exaspéré par cette situation, le mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique de Côte d’Ivoire, était face à la presse hier vendredi, au siège de la FESACI à Adjamé. Le Mouvement des syndicats a interpellé le chef de l’Etat sur les promesses à eux faites. « (…) Il est vrai que la patience est un chemin d’or, mais les enseignants n’accepteront pas que ce chemin les endorme », a indiqué le coordonnateur national de la coordination nationale des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (OES-CI), Michel N’Dri. Il a relevé qu’après la rencontre avec le Président Laurent Gbagbo, le 13 mars dernier, des mesures ont été partiellement exécutées. Il en veut pour preuve, le reversement des salaires précomptés pour fait de grève. «Sur ce point, seuls les salaires de février 2009 ont été reversés. Il reste à payer les mois de novembre et décembre 2007 et octobre 2008 », a précisé M. N’Dri. Concernant les 17 mois de salaires des enseignants retraités « maintenus », le coordonnateur de la CES-CI a signifié qu’il reste à payer 30 enseignants. Ses camarades et lui se refusent à fixer un ultimatum au chef de l’Etat pour la satisfaction de leurs différentes revendications. Mais, ils estiment que le plutôt serait le mieux. « Il faut que le Chef de l’Etat prenne les mesures le plus rapidement possible. Nous ne saurons nous laisser distraire », a lancé Michel N’Dri, qui faisait office de porte-parole du Mouvement des syndicats. En tout cas, les enseignants se disent déterminés à obtenir la prise du décret relatif à la nouvelle grille revalorisée. « Le mouvement des syndicats du secondaire général et technique est assez fort, même à la veille des examens, nous pouvons tout bloquer », a martelé le coordonnateur national de la CES-CI. Notons qu’en dehors des quatre syndicats (SYNESCI de Soro Mamadou ; CES-CI de Michel N’Dri, SYNAFETPCI de Jean Yves Abenga et Solidarité de Adou Sabalogo) trois autres formations syndicales (SYDES ; l’ASCE-CAFOP et SYNIJESCI) ont rallié le mouvement.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé