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Politique Publié le samedi 18 avril 2009 | Nord-Sud

Inhumation de Sarata Ottro - Cheick Fofana hier à Gagnoa : "Que le décès de Sarata serve la paix"

On ne reverra plus sa silhouette racée arpenter les couloirs et les marches du palais présidentiel, accompagnant les hôtes reçus par Laurent Gbagbo. Rappelée à Dieu le 8 avril, dans un hôpital parisien, le jour de son 61e anniversaire, la directrice de cabinet-adjoint du chef de l’Etat, Sarata Ottro Zirignon Touré, a été inhumée vendredi au cimetière municipal de Gagnoa, dans le caveau familial. Arrivée tôt dans la matinée à Gagnoa, la dépouille mortelle de la défunte a d’abord été conduite dans la cour de son époux, Laurent Ottro, président du conseil d’administration de la Sir, à Babré. Ensuite au domicile familial, sis au quartier Dioulabougou, avant d’être exposée après la prière de 13 heures, dans la cour de la mosquée centrale. Là, en présence du chef de l’Etat, du Premier ministre, Soro Guillaume, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement. La prière mortuaire a été dite par le président du Cosim, Cheick Aboubacar Fofana. Dans ses invocations, le guide religieux a imploré la clémence d’Allah pour le repos de l’âme de ce grand serviteur de l’Etat. « Nous demandons à chacun de s’associer à nous pour demander pardon auprès de Dieu pour notre sœur et que chacun sache que demain ou après demain, cela peut être son tour. Avant cela, préparons-nous à la mort. Et on se prépare à la mort avec beaucoup d’amour pour les créatures de Dieu et pour nos semblables », a-t-il indiqué. Le président du Cosim a demandé à Dieu de faire en sorte que cette disparition, bien qu’elle soit douloureuse, raffermisse les relations de fraternité et de paix entre les Ivoiriens. « Fasse Dieu que ce décès qui, apparemment est un malheur, devienne un bonheur pour nous qui restons derrière elle. Que ce décès soit un élément de paix pour la Côte d’Ivoire, un élément de concorde pour tous les Ivoiriens, un élément d’entente et de rapprochement entre tous les Ivoiriens. Que Dieu nous pardonne nos fautes et nos pêchés. Que Dieu lui accorde une vie tombale aisée », a-t-il conclu. La dépouille mortelle a ensuite pris le chemin du cimetière municipal pour ce qui devait être le dernier voyage de Sarata, femme de cœur et d’action. Elle repose désormais dans la cité du fromager.

Tapé Jean-Baptiste
Correspondant régional
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