Une affaire de détournement portant sur plus de 100 millions FCFA secoue depuis quelques mois l’Alliance franco-ivoirienne-Yamoussoukro (AFI-Y). On parle de deux principaux suspects, notamment Philippe Rémond, l’ex-trésorier, et Alfred Tiétié, l’ex-président du Comité directeur de l’institution, spécialisé dans les affaires socio-culturelles.
Le pot aux roses a été découvert, selon nos sources, par les autorités de l’ambassade de la France en Côte d’Ivoire, dès la démission, à la mi-avril 2008, de Philippe Rémond de son poste de trésorier du Comité. Entre autres faits, poursuivent nos sources, le trésorier reproche à son président Tiétié de lui avoir fait signer à plusieurs reprises, sous divers prétextes et malgré ses protestations, des chèques en blanc. Le trésorier, que nous avons interrogé, a confirmé les faits et a confié qu’il n’avait accès ni à la comptabilité ni aux relevés bancaires, encore moins au dernier rapport financier d’Alfred Tiétié adressé au consul de France il y a environ 5 mois.
Aussitôt informée de cette démission, l’ambassade de France a diligenté un audit sur la gestion d’Alfred Tiétié, le 1er juillet 2008, sous la supervision de Jacques Delesquen, conseiller de coopération et d’action culturelle. Cet audit, selon nos sources, a, par ailleurs, révélé qu’Alfred Tiétié a détourné cette importante somme d’argent à ses propres frais et qu’il s’est même payé des billets d’avion au nom de l’Alliance, alors qu’il n’y était qu’en tant que bénévole.
Pour situer plus exactement les responsabilités et éviter à ce dernier une radiation, a-t-on appris, il lui a été conseillé de démissionner à son tour de son poste environ un trimestre après son collaborateur Philippe Rémond. Ce qu’il a accepté au cours d’une réunion de crise tenue au siège de l’AFI-Y. Au bout de quelques mois, cette action a été suivie d’une plainte du nouveau Comité directeur provisoire mis en place lors d’une assemblée générale extraordinaire pour des chèques de plus de 100 millions FCFA émis sans justificatif sur une période de 4 ans durant ses 6 années passées à la tête de l’AFI-Y. Elle a été dirigée contre Alfred Tiétié, le trésorier, et d’autres membres du personnel, via la brigade de gendarmerie de Yamoussou-kro, au tribunal de Toumodi, dont dépend Yamoussoukro. Sans autre forme de procès, Philippe Rémond et tous les autres suspects ont été entendus par le juge d’instruction, le président Niamkey. Sauf Alfred Tiétié, abondamment mis en cause mais qui, jusqu’à ce jour, ferait de la résistance, si l’on s’en tient à certaines indiscrétions.
Dans la soirée du 13 avril dernier, nous avons rencontré le principal accusé, Alfred Tiétié, à son domicile, au quartier Millionnaire de Yamoussoukro. “Je parlerai quand le moment sera venu. Vous savez, les gens racontent n’importe quoi dans la ville sur moi et je parlerai de ce problème quand le moment sera venu, parce que je sais qui je suis”, a répondu, sourire en coin, l’ex-président du Comité directeur de l’AFI-Y, qui garderait toujours par devers lui un certain nombre de biens appartenant à l’institution, notamment la table de mixage, le décodeur de Canal+Horizons
et plus d’une centaine de chaises.
Gervais Amany gervaisamani@yahoo.fr
Le pot aux roses a été découvert, selon nos sources, par les autorités de l’ambassade de la France en Côte d’Ivoire, dès la démission, à la mi-avril 2008, de Philippe Rémond de son poste de trésorier du Comité. Entre autres faits, poursuivent nos sources, le trésorier reproche à son président Tiétié de lui avoir fait signer à plusieurs reprises, sous divers prétextes et malgré ses protestations, des chèques en blanc. Le trésorier, que nous avons interrogé, a confirmé les faits et a confié qu’il n’avait accès ni à la comptabilité ni aux relevés bancaires, encore moins au dernier rapport financier d’Alfred Tiétié adressé au consul de France il y a environ 5 mois.
Aussitôt informée de cette démission, l’ambassade de France a diligenté un audit sur la gestion d’Alfred Tiétié, le 1er juillet 2008, sous la supervision de Jacques Delesquen, conseiller de coopération et d’action culturelle. Cet audit, selon nos sources, a, par ailleurs, révélé qu’Alfred Tiétié a détourné cette importante somme d’argent à ses propres frais et qu’il s’est même payé des billets d’avion au nom de l’Alliance, alors qu’il n’y était qu’en tant que bénévole.
Pour situer plus exactement les responsabilités et éviter à ce dernier une radiation, a-t-on appris, il lui a été conseillé de démissionner à son tour de son poste environ un trimestre après son collaborateur Philippe Rémond. Ce qu’il a accepté au cours d’une réunion de crise tenue au siège de l’AFI-Y. Au bout de quelques mois, cette action a été suivie d’une plainte du nouveau Comité directeur provisoire mis en place lors d’une assemblée générale extraordinaire pour des chèques de plus de 100 millions FCFA émis sans justificatif sur une période de 4 ans durant ses 6 années passées à la tête de l’AFI-Y. Elle a été dirigée contre Alfred Tiétié, le trésorier, et d’autres membres du personnel, via la brigade de gendarmerie de Yamoussou-kro, au tribunal de Toumodi, dont dépend Yamoussoukro. Sans autre forme de procès, Philippe Rémond et tous les autres suspects ont été entendus par le juge d’instruction, le président Niamkey. Sauf Alfred Tiétié, abondamment mis en cause mais qui, jusqu’à ce jour, ferait de la résistance, si l’on s’en tient à certaines indiscrétions.
Dans la soirée du 13 avril dernier, nous avons rencontré le principal accusé, Alfred Tiétié, à son domicile, au quartier Millionnaire de Yamoussoukro. “Je parlerai quand le moment sera venu. Vous savez, les gens racontent n’importe quoi dans la ville sur moi et je parlerai de ce problème quand le moment sera venu, parce que je sais qui je suis”, a répondu, sourire en coin, l’ex-président du Comité directeur de l’AFI-Y, qui garderait toujours par devers lui un certain nombre de biens appartenant à l’institution, notamment la table de mixage, le décodeur de Canal+Horizons
et plus d’une centaine de chaises.
Gervais Amany gervaisamani@yahoo.fr
