La question était quasiment sur toutes les lèvres dans le monde très bouillant des artistes. " Mais que devient le Masa ? ", se demandait-on régulièrement. Puisque cette biennale réussissait quand même à attirer à Abidjan, des centaines de touristes. Plus particulièrement, des tourneurs occidentaux qui venaient découvrir et acheter l'art africain dans le domaine de la danse, la musique et le théâtre. Malheureusement, depuis le coup d'Etat de décembre 1999, ce festival a pris du plomb dans les ailes. Toutes les éditions organisées par la suite ont été bâclées. Et pour sauver la face, on a parlé d'édition de sauvetage. Sans grands résultats, parce qu'en ce moment, la Côte d'Ivoire vilipendée de partout, vivait la pire crise de son histoire. A l'extérieur, Abidjan c'était Bagdad. Du coup, la destination Côte d'Ivoire était déconseillée. Et donc le Masa aussi. On a alors parlé de délocalisation vers un autre pays. Mais tout cela participait de la campagne de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Heureusement qu'au final, il y avait le chef de l'Etat pour dire non.
Une dette de 288 millions
Après les moments tumultueux, le Masa est resté en Côte d'Ivoire mais avec un tableau très sombre. Et comme il fallait sauver cette Institution, le Conseil d'Administration présidé par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé, s'est réuni à Paris le 30 mars dernier. Il y avait à l'ordre du jour, la question du financement, de l'organisation et la prochaine édition. " (…) le Directeur général du Masa, Manu Yablé a mis sur la table, la situation financière du Masa et le projet de l'exercice triennal 2010-2013. Il ressort du rapport du Dg du Masa que la situation financière de ce marché est très peu reluisante ". Explique le rapport du Conseil d'Administration. La Masa vit cette crise en tout cas, pour plusieurs raisons. Il se trouve en effet, que de 2008 à 2009, le marché n'a reçu aucune contribution financière. Bien avant ça, en 2007, la Côte d'Ivoire a revu à la baisse, les fonds qu'elle allouait au festival. Mais pire, l'Etat ivoirien doit encore 129 millions de Fcfa au festival. Là où l'Oif, l'un des financiers doit pour sa part 6 millions de Fcfa. Cette situation a évidement asséché les caisses du Masa qui traîne encore une dette de 288 millions de Fcfa, dont 169 millions d'arriérés de salaires au personnel et 121 millions pour les fournisseurs. De l'avis de l'Etat ivoirien, représenté par le ministre Komoé, " (…) les problèmes du Masa ne sont pas que financiers, ils sont également organisationnels même si la situation peu reluisante de la dette ne facilite pas les choses ". Il est clair, le Masa n'est plus un marché, par manque d'acheteurs. " Aujourd'hui, constate encore le ministre de la Culture, la structure ne réussit pas à réaliser ses objectifs. Au vu de cette situation, il a été décidé le gel de ses activités en vue d'une réorientation. Même la participation de partenaires du Masa sera également mieux définie ", Bien dit. Mais il faut aller plus loin en confiant maintenant la gestion à un véritable manager. Le temps des bureaucrates, la main constamment tendue vers la manne providentielle, est révolu.
Guéhi Brence
Une dette de 288 millions
Après les moments tumultueux, le Masa est resté en Côte d'Ivoire mais avec un tableau très sombre. Et comme il fallait sauver cette Institution, le Conseil d'Administration présidé par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé, s'est réuni à Paris le 30 mars dernier. Il y avait à l'ordre du jour, la question du financement, de l'organisation et la prochaine édition. " (…) le Directeur général du Masa, Manu Yablé a mis sur la table, la situation financière du Masa et le projet de l'exercice triennal 2010-2013. Il ressort du rapport du Dg du Masa que la situation financière de ce marché est très peu reluisante ". Explique le rapport du Conseil d'Administration. La Masa vit cette crise en tout cas, pour plusieurs raisons. Il se trouve en effet, que de 2008 à 2009, le marché n'a reçu aucune contribution financière. Bien avant ça, en 2007, la Côte d'Ivoire a revu à la baisse, les fonds qu'elle allouait au festival. Mais pire, l'Etat ivoirien doit encore 129 millions de Fcfa au festival. Là où l'Oif, l'un des financiers doit pour sa part 6 millions de Fcfa. Cette situation a évidement asséché les caisses du Masa qui traîne encore une dette de 288 millions de Fcfa, dont 169 millions d'arriérés de salaires au personnel et 121 millions pour les fournisseurs. De l'avis de l'Etat ivoirien, représenté par le ministre Komoé, " (…) les problèmes du Masa ne sont pas que financiers, ils sont également organisationnels même si la situation peu reluisante de la dette ne facilite pas les choses ". Il est clair, le Masa n'est plus un marché, par manque d'acheteurs. " Aujourd'hui, constate encore le ministre de la Culture, la structure ne réussit pas à réaliser ses objectifs. Au vu de cette situation, il a été décidé le gel de ses activités en vue d'une réorientation. Même la participation de partenaires du Masa sera également mieux définie ", Bien dit. Mais il faut aller plus loin en confiant maintenant la gestion à un véritable manager. Le temps des bureaucrates, la main constamment tendue vers la manne providentielle, est révolu.
Guéhi Brence
