La reprise de l'opération d'identification et d'enrôlement à Abidjan annoncée pour hier, coince. Les différents centres que nous avons visités ressemblaient à des cimetières. Pour savoir les raisons de ce blocage, nous avons rencontré Djedjed Onéné, directeur technique, chargé de la refonte de la liste électorale à l'Ins. Entretien.
La reprise de l'opération d'identification et de l'enrôlement à Abidjan n'a pas été effective. On a constaté l'absence de vos agents dans les différents centres. Peut-on en savoir plus?
Il faut dire que l'Ins devait être normalement dans les différents centres d'enrôlement. Nous avons constitué les équipes. Malheureusement, à la dernière minute, nos équipes n'ont pu être déployées. La raison est simple. Un certain nombre de conditions devaient être remplies. Mais elles n'ont pu être satisfaites.
Quelles sont ces conditions ?
Elles sont purement d'ordre financier. Pour la reprise, il faut mettre les agents dans des conditions optimales de travail. Il se trouve qu'un agent Ins, qui se déplace pour l'enrôlement, est accompagné d'un lot de matériels appelé kit. Il s'agit par exemple, de l'ordinateur, du groupe électrogène, du stabilisateur. Pour alimenter le groupe électrogène, il faut payer du carburant. Si par extraordinaire, il n'y a pas d'électricité dans les centres, il faut utiliser ce groupe électrogène. Ces conditions n'étant pas réunies, l'Ins a décidé de ne pas être dans les centres.
Peut-on avoir une idée du problème financier que vous avez soulevé ?
Il s'agit des salaires des agents et de l'argent des fournisseurs. Avant la trêve, on nous a toujours fait commencer l'opération par nos agents avec un minimum de moyens. Espérant que les moyens pour couvrir toute la période viendront. Malheureusement, lorsque l'opération démarre, les moyens ne suivent pas. Dans cette situation, l'Ins se trouve mal à l'aise. Nous avons voulu cette fois-ci entrer dans la reprise de manière très sereine. Et en ayant à l'esprit que les moyens allaient suivre. Au niveau des agents, ils ont besoin d'un minimum pour le transport. Ces moyens n'ont pas pu être réunis.
Avez-vous saisi les autorités ?
Nous avons toujours mis à leur connaissance tous nos problèmes. Il se trouve que deux semaines avant cette reprise, on nous a demandé d'estimer nos besoins. C'est ce que nous avons fait à la primature. Il se trouve que ces besoins, dont le coût global s'élève à plus de 800 millions de Fcfa, n'ont pu être satisfaits à ce jour. Il faut dire également que nos agents ont des arriérés de salaire. Nous avons comme source d'approvisionnement le trésor. Pendant que certaines structures utilisent le minimum pour satisfaire leurs agents, nous utilisons le minimum pour nous approvisionner en matériels. Tels que les groupes électrogènes, les stabilisateurs, le carburant… Nous avons dépensé par exemple, avant la trêve, en carburant, 400 millions de Fcfa. Les arriérés de salaire s'élèvent à trois mois. Nous avons au total 4000 agents. Et chaque agent touche par mois 105 000 Fcfa. En clair, nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe.
Yacouba Gbané
La reprise de l'opération d'identification et de l'enrôlement à Abidjan n'a pas été effective. On a constaté l'absence de vos agents dans les différents centres. Peut-on en savoir plus?
Il faut dire que l'Ins devait être normalement dans les différents centres d'enrôlement. Nous avons constitué les équipes. Malheureusement, à la dernière minute, nos équipes n'ont pu être déployées. La raison est simple. Un certain nombre de conditions devaient être remplies. Mais elles n'ont pu être satisfaites.
Quelles sont ces conditions ?
Elles sont purement d'ordre financier. Pour la reprise, il faut mettre les agents dans des conditions optimales de travail. Il se trouve qu'un agent Ins, qui se déplace pour l'enrôlement, est accompagné d'un lot de matériels appelé kit. Il s'agit par exemple, de l'ordinateur, du groupe électrogène, du stabilisateur. Pour alimenter le groupe électrogène, il faut payer du carburant. Si par extraordinaire, il n'y a pas d'électricité dans les centres, il faut utiliser ce groupe électrogène. Ces conditions n'étant pas réunies, l'Ins a décidé de ne pas être dans les centres.
Peut-on avoir une idée du problème financier que vous avez soulevé ?
Il s'agit des salaires des agents et de l'argent des fournisseurs. Avant la trêve, on nous a toujours fait commencer l'opération par nos agents avec un minimum de moyens. Espérant que les moyens pour couvrir toute la période viendront. Malheureusement, lorsque l'opération démarre, les moyens ne suivent pas. Dans cette situation, l'Ins se trouve mal à l'aise. Nous avons voulu cette fois-ci entrer dans la reprise de manière très sereine. Et en ayant à l'esprit que les moyens allaient suivre. Au niveau des agents, ils ont besoin d'un minimum pour le transport. Ces moyens n'ont pas pu être réunis.
Avez-vous saisi les autorités ?
Nous avons toujours mis à leur connaissance tous nos problèmes. Il se trouve que deux semaines avant cette reprise, on nous a demandé d'estimer nos besoins. C'est ce que nous avons fait à la primature. Il se trouve que ces besoins, dont le coût global s'élève à plus de 800 millions de Fcfa, n'ont pu être satisfaits à ce jour. Il faut dire également que nos agents ont des arriérés de salaire. Nous avons comme source d'approvisionnement le trésor. Pendant que certaines structures utilisent le minimum pour satisfaire leurs agents, nous utilisons le minimum pour nous approvisionner en matériels. Tels que les groupes électrogènes, les stabilisateurs, le carburant… Nous avons dépensé par exemple, avant la trêve, en carburant, 400 millions de Fcfa. Les arriérés de salaire s'élèvent à trois mois. Nous avons au total 4000 agents. Et chaque agent touche par mois 105 000 Fcfa. En clair, nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe.
Yacouba Gbané