Ils doivent tous revoir leur plan. Tous ceux qui avaient misé sur la tenue des élections en 2010 ou en tout cas, après 2009, sont à présent désillusionnés. Leur plan et autres stratégies qu’ils avaient concoctés risquent de se retourner contre eux-mêmes. Car, les élections auront bel et bien lieu cette année. C’est la volonté affichée par les Forces nouvelles qui conduisent le processus de sortie de crise depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007. Réunis en conclave à Bouaké avant-hier lundi, les hommes de Guillaume Soro ont, comme ils l’avaient promis aux Ivoiriens, arrêté des ‘’décisions courageuses’’. Comme le prouve leur détermination à conduire les Ivoiriens aux élections. Morceaux choisis : ‘’ (…) Pour le Conclave, les élections doivent impérativement se tenir en 2009, pour que notre pays en finisse avec cette situation de ni paix, ni guerre qui appauvrit les populations chaque jour qui passe. ‘’ C’est désormais clair. Et pour le dire, les Forces nouvelles, ont choisi les mots qu’il faut. Avec l’usage de l’adverbe ‘’impérativement’’, les ex-rebelles battent en brèche, les arguments de ceux qui s’évertuent à convaincre leurs militants que les joutes électorales ne seront pas tenues cette année, mais en 2010 ou plus tard. Ce ‘’rêve’’ que nourrissent la quasi-totalité des refondateurs, ceux qui leur sont proches ainsi que leurs satellites. On se rappelle les nombreuses sorties des personnalités et non des moindres de la direction du parti au pouvoir. ‘’Sans le désarmement, il n’y aura pas d’élections’’. C’est ce refrain que tous s’étaient accordés à chanter à la communauté nationale et internationale. Ainsi, on a entendu Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI soutenir depuis longtemps que pour les élections, les Ivoiriens devraient repasser demain. Sokouri Bohui, Mamadou Koulibaly, Simone Gbagbo, William Ateby et les autres tentent de convaincre l’opinion que d’importantes étapes sont à franchir avant de parler d’élections. Même Désiré Tagro qui a conduit le clan présidentiel aux négociations ivoiriennes de Ouaga n’a pas hésité à emboucher la même trompette que ses pairs. En meeting le week-end dernier à l’intérieur du pays, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que les élections n’auraient pas lieu tant que les Forces nouvelles n’auront pas déposé les armes. Semant ainsi le doute et le trouble dans les esprits des uns et des autres. Mais le Conclave des Forces nouvelles est venu mettre les points sur les ‘’i’’, et rappeler à ces derniers que le Premier ministre est déterminé à sortir les Ivoiriens de la crise par la voie des urnes.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET