Un camion-élévateur calciné, une clôture détruite entièrement, un bâtiment partiellement endommagé, des tôles saccagées, le circuit d’adduction d’eau saboté, etc. L’estimation approximative établie, sous l’expertise d’un huissier avoisine les 50 millions de Fcfa.
C’est le constat fait et le bilan partiel d’une matinée chaude, lundi, dans les environs du Palais de la culture. Très vite, M. Guillaume Adom, Pdg de la société Quartz publicité, rencontré sur les lieux, et entouré de ses collaborateurs, pointe un doigt accusateur sur M. Sidiki Bakaba, directeur général du Palais de la culture. Et pour cause, exploitant une partie de ce site de 800m2 présumé appartenir à Mme Janine Tagliante Saracino, ex-ministre de la Santé, au profit de la société de téléphonie Moov envisageant d’aménager une berge touristique et de loisirs, Quartz fait face depuis décembre-janvier derniers à une opposition de Sidiki Bakaba. Celui-ci, plans à l’appui, soutient que cet espace est la propriété du Palais de la Culture dans la perspective de son extension. Selon les témoignages recueillis auprès des vigiles et riverains, une centaine de jeunes gens arrivés sur le site à bord de deux camions Kia aux environs de 7h, dans la direction du Palais de la culture, sont repartis d’où ils sont venus après avoir pris soin de bloquer l’entrée du côté de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et de la gare lagunaire de la Sotra.
C’est en voulant recueillir sa version des faits, nous apprend M. Bakaba que sa garde rapprochée, «trois éléments de la Garde républicaine, ont reçu l’ordre du colonel Amichia de la caserne de Treichville de décliner leur matricule et de regagner leur camp». Ordre que ceux-ci ont exécuté immédiatement. Voulant en savoir un peu plus, nous tentons, vainement, à deux reprises de rencontrer l’officier supérieur. Le colonel, lui aussi, affirmant nous avoir manqué à notre rédaction. Bref, Sidiki Bakaba qui affirme que toute la berge lagunaire allant de l’hôtel de la Bourse, à la base maritime, et comprenant la Garde républicaine, l’école libanaise, le siège de la Fif, la gare Sotra… font partie du champ d’extension de la futuriste cité de la culture. Qui aurait pu être achevée, à en croire M. Bakaba, en 2005, n’eût été la crise. Il ne comprend donc pas que Mme Saracino puisse s’en arroger le droit de propriété et en faire une exploitation commerciale et touristique.
Or, l’affaire qui est devant les tribunaux est plus que complexe. Surtout quand on sait qu’au sujet de cette même parcelle, Mme Saracino a déjà gagné un procès contre l’Etat de Côte d’Ivoire. Elle est d’ailleurs en possession des titres de propriété, de la lettre d’attribution et du permis de construire à elle délivrés par les autorités compétentes pour ce terrain qu’elle occupe depuis 1985. Toutefois, une ordonnance en référé d’heure à heure, en date du 23 mars 2009, dont elle a refusé de viser la copie, ordonne la suspension de tous travaux jusqu’à ce que le litige soit définitivement tranché. Fort de cela, M. Bakaba argue ne pas comprendre pourquoi on l’accuserait d’armer des bras pour se faire justice. Affaire à suivre.
Rémi Coulibaly
C’est le constat fait et le bilan partiel d’une matinée chaude, lundi, dans les environs du Palais de la culture. Très vite, M. Guillaume Adom, Pdg de la société Quartz publicité, rencontré sur les lieux, et entouré de ses collaborateurs, pointe un doigt accusateur sur M. Sidiki Bakaba, directeur général du Palais de la culture. Et pour cause, exploitant une partie de ce site de 800m2 présumé appartenir à Mme Janine Tagliante Saracino, ex-ministre de la Santé, au profit de la société de téléphonie Moov envisageant d’aménager une berge touristique et de loisirs, Quartz fait face depuis décembre-janvier derniers à une opposition de Sidiki Bakaba. Celui-ci, plans à l’appui, soutient que cet espace est la propriété du Palais de la Culture dans la perspective de son extension. Selon les témoignages recueillis auprès des vigiles et riverains, une centaine de jeunes gens arrivés sur le site à bord de deux camions Kia aux environs de 7h, dans la direction du Palais de la culture, sont repartis d’où ils sont venus après avoir pris soin de bloquer l’entrée du côté de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et de la gare lagunaire de la Sotra.
C’est en voulant recueillir sa version des faits, nous apprend M. Bakaba que sa garde rapprochée, «trois éléments de la Garde républicaine, ont reçu l’ordre du colonel Amichia de la caserne de Treichville de décliner leur matricule et de regagner leur camp». Ordre que ceux-ci ont exécuté immédiatement. Voulant en savoir un peu plus, nous tentons, vainement, à deux reprises de rencontrer l’officier supérieur. Le colonel, lui aussi, affirmant nous avoir manqué à notre rédaction. Bref, Sidiki Bakaba qui affirme que toute la berge lagunaire allant de l’hôtel de la Bourse, à la base maritime, et comprenant la Garde républicaine, l’école libanaise, le siège de la Fif, la gare Sotra… font partie du champ d’extension de la futuriste cité de la culture. Qui aurait pu être achevée, à en croire M. Bakaba, en 2005, n’eût été la crise. Il ne comprend donc pas que Mme Saracino puisse s’en arroger le droit de propriété et en faire une exploitation commerciale et touristique.
Or, l’affaire qui est devant les tribunaux est plus que complexe. Surtout quand on sait qu’au sujet de cette même parcelle, Mme Saracino a déjà gagné un procès contre l’Etat de Côte d’Ivoire. Elle est d’ailleurs en possession des titres de propriété, de la lettre d’attribution et du permis de construire à elle délivrés par les autorités compétentes pour ce terrain qu’elle occupe depuis 1985. Toutefois, une ordonnance en référé d’heure à heure, en date du 23 mars 2009, dont elle a refusé de viser la copie, ordonne la suspension de tous travaux jusqu’à ce que le litige soit définitivement tranché. Fort de cela, M. Bakaba argue ne pas comprendre pourquoi on l’accuserait d’armer des bras pour se faire justice. Affaire à suivre.
Rémi Coulibaly