A - De l'obligation de recommander le bien et de réprouver le mal
Le musulman croit que tout musulman majeur pouvant intervenir doit recommander le bien, s'il est délaissé, et réprouver le mal, s'il est commis. Il doit faire cela en usant de la main ou de la parole. Après la croyance en Allah, cette obligation est l'une des plus grandes injonctions divines. En effet, Allah, en évoquant la croyance en Lui, cita ladite obligation en disant (Coran sourate 3 verset 110):
"Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah".
Les preuves de la Tradition:
1 - Allah a ordonné d'observer cela en disant Coran sourate 3 verset 104: "Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront".
2 - Allah a déclaré que Ses alliés, ceux qui sont dignes de Son secours, sont bien ceux qui recommandent de faire le bien et condamnent le mal. Il dit (Coran sourate 22 verset 41) :
"Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable."
Et Coran sourate 9 verset 71
"Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage."
D'après le Coran, Louqman, exhortant son enfant, dit : Coran sourate 3l verset 17.
"O mon enfant accomplis la Salât, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise!"
Reprochant aux Fils d'Israël leurs fautes. II dit Coran sourate 5 verset 78 et 79:
"Ceux des Enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient!"
Parlant toujours des Fils d'Israël, Allah nous fait savoir qu'Il avait sauvé parmi eux ceux qui conseillaient le bien et blâmaient le mal, et qu'Il avait laissé périr ceux qui laissaient ce devoir. Il dit Coran sourate 7 verset 165: "Puis, lorsqu'ils oublièrent ce qu'on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui (leur) avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes pervers."
3 - Le Prophète (saw) recommanda cela en ces termes : "Quiconque constate un fait abominable doit intervenir pour le corriger, soit par la main s'il en est capable, soit par la parole ou à défaut qu'il le désapprouve en son for intérieur. C'est là le stade le plus faible de la foi" (Rapporté par Mouslim) Vous recommandez le bien et réprouvez le mal ou Allah vous infligerait de sa part un châtiment. Vous implorerez Allah alors et il ne vous secourra (Rapporté par Tirmidhi).
4 - Le Prophète (saw) nous informa de cela de la manière suivante; II n'y a point de société où l'on commet des péchés et où des gens capables de la réprimer se taisent qui ne risque de subir un châtiment général qui n'épargne personne. (Rapporté par Tirmidhi)
Abou Thaalaba Khosty (un Compagnon du Prophète) demanda à celui-ci l'explication de ce verset: "Que vous importe que d'autres s'égarent, si vous êtes sur la voie de Allah". Le Prophète (saw). a dit: "Abu Thaalaba! Exhorte les autres à faire le bien et réprouve le mal. Quand tu remarques que l'avarice n'est plus maîtrisée, que le caprice fait la loi, que chacun est infatué de son opinion et que l'on fait honneur à la vie matérielle, à ce moment occupe-toi de toi-même et laisse le ramassis des gens. De rudes épreuves en foules, de la noirceur de la nuit vous attendent. Celui qui observera sa religion à ce moment-là aura la récompense de cinquante hommes d'entre vous. - Ce sont cinquante hommes d'entre eux, répliquèrent les Compagnons. - Mais non, c'est d'entre vous, affirma le Prophète (saw). Aujourd'hui, vous trouvez des agents qui vous incitent à faire le bien; quant à eux, ils en seront dépourvus. ( Rapporté par Abou Daoud -Ibn Maja et Tirmidhi) *
Preuves de la logique :
1 - L'expérience a prouvé que la maladie envahit petit à petit tout le corps quand il n'est pas soumis à un traitement. Arrivée à ce stade, la maladie est difficilement combattue. Cela s'applique également aux mauvais actes que personne ne condamne et qui deviennent une habitude pour tous, quelque soit leur âge. Il sera alors difficile de changer leur orientation et d'extirper leurs défauts. A ce moment, ils encourent le châtiment divin, car Allah dit dans le Coran sourate35 verset 43:
"Or, jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d'Allah et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle d'Allah."
2 - II est clair qu'un foyer négligé, non nettoyé pendant longtemps, devient insalubre, d'une odeur fétide et d'un air infecté, les microbes y pullulent. C'est exactement ce qui se produit dans une société où le mal n'est plus réprouvé, où l'on n'exhorte plus à faire le bien. Alors, les âmes ne tardent pas à se souiller et les gens à devenir méchants. Le bien est méconnu, et le mal règne de plein droit. A ce stade on devient indigne de la vie. Allah, par des mesures qu'Il juge convenables, anéantit la société.
3 - On remarque que la nature humaine s'habitue facilement au vice, s'y familiarise, l'apprécie et finit par le trouver normal. C'est là que doit intervenir l'exhortation au bien et la réprobation du mal; si le bien est délaissé et n'est pas rétabli à temps, les gens ne tardent pas à s'habituer à son absence et trouver anormal son existence. De même, si on ne s'empresse pas à réprimer le vice, ce dernier se propage, se généralise et finit par devenir familier aux yeux de ceux qui le font et qui finissent par le considérer comme le bien même. C'est le stade de l'aveuglement, de la déformation spirituelle, qu’Allah nous en préserve! Pour parer à cette dégradation. Allah et Son Prophète (saw) ont expressément recommandé de réprouver le mal et d'inciter à faire le bien. C'est un devoir auquel tout musulman doit se conformer pour veiller à la sauvegarde de sa pureté, de ses bonnes mœurs et de son rang social dans le monde.
B - Des règles d'éthique se rapportant au fait de commander le bien et de réprouver le mal:
1 - Pour recommander le bien, le musulman doit savoir ce qu'est le bien conseillé par la loi divine; c'est également le cas du mal qu'il doit réprouver parce qu'il est réfuté par la religion.
2 - La personne qui se voue à cette mission doit être pieuse et ne pas faire le contraire de ce qu'elle prêche, car Allah dit; Coran sourate 62 verset 3:
"O vous qui avez cru! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas? C'est une grande abomination auprès d'Allah que de dire ce que vous ne faites pas."
3 - Celui qui prêche le bien et réprouve le mal doit être affable et clément. Il exhorte avec douceur et n'est pas choqué si on lui fait du mal. Au contraire, il endure et pardonne. Allah nous le fait savoir en ces termes Coran sourate 31 verset 17 et 18:
"O mon enfant accomplis la Salât, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole."
4- Il est interdit d'espionner les gens pour découvrir leur mal, tel que les épier chez eux, ou soulever le pan de leur habit pour voir ce qu'ils cachent, ou bien, ouvrir leur panier pour déceler ce qu'il contient. La religion recommande de ne jamais chercher à dévoiler les faiblesses humaines, ni d'espionner les fauteurs. Voici les recommandations divines Coran sourate 49 verset 12:
"O vous qui avez cru! Evitez trop de suspicions [sur autrui] car une partie des suspicions est péché. Et n'espionnez pas;et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux."
Le Prophète (saw) a dit: "Ne vous espionnez pas". (Rapporté par Boukhari) *
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (saw) a dit: "Gardez - vous du soupçon, car il entraîne le plus mensonger des propos. Ne cherchez pas à découvrir les secrets d'autrui, n'espionnez pas, ne rivalisez pas, n'enviez pas, ne nourrissez pas la haine entre vous, ne fuyez pas les uns les autres, et soyez ô serviteurs d'Allah frères comme Il vous ordonne. Le musulman est le frère du musulman, il ne doit ni l'opprimer ni lui refuser l'aide ni le mépriser. La crainte d'Allah réside ici, - en désignant par deux fois son cœur. Rien n'est plus pire pour un homme que de mépriser son frère musulman. Toute la personne du musulman: sa vie, son honneur et ses biens sont sacrés à l'égard de son coreligionnaire. Allah ne regarde ni vos corps ni vos visages, mais Il regarde vos cœurs et vos œuvres".
(Transmis par Mouslim)
"Quiconque passe sous silence les imperfections d'un musulman, Allah ne dévoile pas ses torts dans ce monde et dans l'autre." (Rapporté par Mouslim)
5 - Avant de commencer par exhorter quelqu'un à faire le bien, il est nécessaire de l'éclairer, car il est possible qu'il agisse par ignorance. De même, quand on veut le prévenir, il faut lui montrer le mal qu'il commet, car il se peut qu'il l'ignore aussi.
6 - Cela fait, on doit agir avec douceur. Si le prévenu ne se conforme pas, on lui adresse des paroles qui touchent le cœur. On lui expose, par exemple, le châtiment qui peut l'atteindre et la récompense qu’Allah lui réserve. S'il persiste dans son refus, on recourt alors au blâme et au langage sévère. Si cela encore s'avère inutile, on emploie la force, si on en est capable, autrement on fait intervenir les amis ou les Autorités.
7 - Si on est incapable de changer le mal par la main ou par la parole-, par crainte pour sa vie, ses biens ou sa dignité, et se jugeant très faible pour supporter le poids de tels sacrifices, il ne reste plus qu'à désavouer le mal par le cœur, selon le dire du Prophète (saw). D'après 'Abû Sa`îd Al - Khudrî (qu'Allah soit satisfait de lui), j'ai entendu l'Envoyé d'Allah (saw). dire: "Que celui d'entre vous qui voit un acte blâmable le change par sa propre main. S'il en est incapable, que ce soit par sa langue. S'il ne le peut pas encore, que ce soit par son cœur, et c'est le minimum qu'exige la foi".
(Transmis par Muslim)
(Extrait de Minajj el Muslim de Cheihk Abu Bakr Jaber el Jazeiri.)
Le musulman croit que tout musulman majeur pouvant intervenir doit recommander le bien, s'il est délaissé, et réprouver le mal, s'il est commis. Il doit faire cela en usant de la main ou de la parole. Après la croyance en Allah, cette obligation est l'une des plus grandes injonctions divines. En effet, Allah, en évoquant la croyance en Lui, cita ladite obligation en disant (Coran sourate 3 verset 110):
"Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah".
Les preuves de la Tradition:
1 - Allah a ordonné d'observer cela en disant Coran sourate 3 verset 104: "Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront".
2 - Allah a déclaré que Ses alliés, ceux qui sont dignes de Son secours, sont bien ceux qui recommandent de faire le bien et condamnent le mal. Il dit (Coran sourate 22 verset 41) :
"Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable."
Et Coran sourate 9 verset 71
"Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage."
D'après le Coran, Louqman, exhortant son enfant, dit : Coran sourate 3l verset 17.
"O mon enfant accomplis la Salât, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise!"
Reprochant aux Fils d'Israël leurs fautes. II dit Coran sourate 5 verset 78 et 79:
"Ceux des Enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient!"
Parlant toujours des Fils d'Israël, Allah nous fait savoir qu'Il avait sauvé parmi eux ceux qui conseillaient le bien et blâmaient le mal, et qu'Il avait laissé périr ceux qui laissaient ce devoir. Il dit Coran sourate 7 verset 165: "Puis, lorsqu'ils oublièrent ce qu'on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui (leur) avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes pervers."
3 - Le Prophète (saw) recommanda cela en ces termes : "Quiconque constate un fait abominable doit intervenir pour le corriger, soit par la main s'il en est capable, soit par la parole ou à défaut qu'il le désapprouve en son for intérieur. C'est là le stade le plus faible de la foi" (Rapporté par Mouslim) Vous recommandez le bien et réprouvez le mal ou Allah vous infligerait de sa part un châtiment. Vous implorerez Allah alors et il ne vous secourra (Rapporté par Tirmidhi).
4 - Le Prophète (saw) nous informa de cela de la manière suivante; II n'y a point de société où l'on commet des péchés et où des gens capables de la réprimer se taisent qui ne risque de subir un châtiment général qui n'épargne personne. (Rapporté par Tirmidhi)
Abou Thaalaba Khosty (un Compagnon du Prophète) demanda à celui-ci l'explication de ce verset: "Que vous importe que d'autres s'égarent, si vous êtes sur la voie de Allah". Le Prophète (saw). a dit: "Abu Thaalaba! Exhorte les autres à faire le bien et réprouve le mal. Quand tu remarques que l'avarice n'est plus maîtrisée, que le caprice fait la loi, que chacun est infatué de son opinion et que l'on fait honneur à la vie matérielle, à ce moment occupe-toi de toi-même et laisse le ramassis des gens. De rudes épreuves en foules, de la noirceur de la nuit vous attendent. Celui qui observera sa religion à ce moment-là aura la récompense de cinquante hommes d'entre vous. - Ce sont cinquante hommes d'entre eux, répliquèrent les Compagnons. - Mais non, c'est d'entre vous, affirma le Prophète (saw). Aujourd'hui, vous trouvez des agents qui vous incitent à faire le bien; quant à eux, ils en seront dépourvus. ( Rapporté par Abou Daoud -Ibn Maja et Tirmidhi) *
Preuves de la logique :
1 - L'expérience a prouvé que la maladie envahit petit à petit tout le corps quand il n'est pas soumis à un traitement. Arrivée à ce stade, la maladie est difficilement combattue. Cela s'applique également aux mauvais actes que personne ne condamne et qui deviennent une habitude pour tous, quelque soit leur âge. Il sera alors difficile de changer leur orientation et d'extirper leurs défauts. A ce moment, ils encourent le châtiment divin, car Allah dit dans le Coran sourate35 verset 43:
"Or, jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d'Allah et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle d'Allah."
2 - II est clair qu'un foyer négligé, non nettoyé pendant longtemps, devient insalubre, d'une odeur fétide et d'un air infecté, les microbes y pullulent. C'est exactement ce qui se produit dans une société où le mal n'est plus réprouvé, où l'on n'exhorte plus à faire le bien. Alors, les âmes ne tardent pas à se souiller et les gens à devenir méchants. Le bien est méconnu, et le mal règne de plein droit. A ce stade on devient indigne de la vie. Allah, par des mesures qu'Il juge convenables, anéantit la société.
3 - On remarque que la nature humaine s'habitue facilement au vice, s'y familiarise, l'apprécie et finit par le trouver normal. C'est là que doit intervenir l'exhortation au bien et la réprobation du mal; si le bien est délaissé et n'est pas rétabli à temps, les gens ne tardent pas à s'habituer à son absence et trouver anormal son existence. De même, si on ne s'empresse pas à réprimer le vice, ce dernier se propage, se généralise et finit par devenir familier aux yeux de ceux qui le font et qui finissent par le considérer comme le bien même. C'est le stade de l'aveuglement, de la déformation spirituelle, qu’Allah nous en préserve! Pour parer à cette dégradation. Allah et Son Prophète (saw) ont expressément recommandé de réprouver le mal et d'inciter à faire le bien. C'est un devoir auquel tout musulman doit se conformer pour veiller à la sauvegarde de sa pureté, de ses bonnes mœurs et de son rang social dans le monde.
B - Des règles d'éthique se rapportant au fait de commander le bien et de réprouver le mal:
1 - Pour recommander le bien, le musulman doit savoir ce qu'est le bien conseillé par la loi divine; c'est également le cas du mal qu'il doit réprouver parce qu'il est réfuté par la religion.
2 - La personne qui se voue à cette mission doit être pieuse et ne pas faire le contraire de ce qu'elle prêche, car Allah dit; Coran sourate 62 verset 3:
"O vous qui avez cru! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas? C'est une grande abomination auprès d'Allah que de dire ce que vous ne faites pas."
3 - Celui qui prêche le bien et réprouve le mal doit être affable et clément. Il exhorte avec douceur et n'est pas choqué si on lui fait du mal. Au contraire, il endure et pardonne. Allah nous le fait savoir en ces termes Coran sourate 31 verset 17 et 18:
"O mon enfant accomplis la Salât, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole."
4- Il est interdit d'espionner les gens pour découvrir leur mal, tel que les épier chez eux, ou soulever le pan de leur habit pour voir ce qu'ils cachent, ou bien, ouvrir leur panier pour déceler ce qu'il contient. La religion recommande de ne jamais chercher à dévoiler les faiblesses humaines, ni d'espionner les fauteurs. Voici les recommandations divines Coran sourate 49 verset 12:
"O vous qui avez cru! Evitez trop de suspicions [sur autrui] car une partie des suspicions est péché. Et n'espionnez pas;et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux."
Le Prophète (saw) a dit: "Ne vous espionnez pas". (Rapporté par Boukhari) *
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (saw) a dit: "Gardez - vous du soupçon, car il entraîne le plus mensonger des propos. Ne cherchez pas à découvrir les secrets d'autrui, n'espionnez pas, ne rivalisez pas, n'enviez pas, ne nourrissez pas la haine entre vous, ne fuyez pas les uns les autres, et soyez ô serviteurs d'Allah frères comme Il vous ordonne. Le musulman est le frère du musulman, il ne doit ni l'opprimer ni lui refuser l'aide ni le mépriser. La crainte d'Allah réside ici, - en désignant par deux fois son cœur. Rien n'est plus pire pour un homme que de mépriser son frère musulman. Toute la personne du musulman: sa vie, son honneur et ses biens sont sacrés à l'égard de son coreligionnaire. Allah ne regarde ni vos corps ni vos visages, mais Il regarde vos cœurs et vos œuvres".
(Transmis par Mouslim)
"Quiconque passe sous silence les imperfections d'un musulman, Allah ne dévoile pas ses torts dans ce monde et dans l'autre." (Rapporté par Mouslim)
5 - Avant de commencer par exhorter quelqu'un à faire le bien, il est nécessaire de l'éclairer, car il est possible qu'il agisse par ignorance. De même, quand on veut le prévenir, il faut lui montrer le mal qu'il commet, car il se peut qu'il l'ignore aussi.
6 - Cela fait, on doit agir avec douceur. Si le prévenu ne se conforme pas, on lui adresse des paroles qui touchent le cœur. On lui expose, par exemple, le châtiment qui peut l'atteindre et la récompense qu’Allah lui réserve. S'il persiste dans son refus, on recourt alors au blâme et au langage sévère. Si cela encore s'avère inutile, on emploie la force, si on en est capable, autrement on fait intervenir les amis ou les Autorités.
7 - Si on est incapable de changer le mal par la main ou par la parole-, par crainte pour sa vie, ses biens ou sa dignité, et se jugeant très faible pour supporter le poids de tels sacrifices, il ne reste plus qu'à désavouer le mal par le cœur, selon le dire du Prophète (saw). D'après 'Abû Sa`îd Al - Khudrî (qu'Allah soit satisfait de lui), j'ai entendu l'Envoyé d'Allah (saw). dire: "Que celui d'entre vous qui voit un acte blâmable le change par sa propre main. S'il en est incapable, que ce soit par sa langue. S'il ne le peut pas encore, que ce soit par son cœur, et c'est le minimum qu'exige la foi".
(Transmis par Muslim)
(Extrait de Minajj el Muslim de Cheihk Abu Bakr Jaber el Jazeiri.)