En tant que principal initiateur de l’accord de Ouaga, le Chef de l’Etat est très préoccupé par les joutes verbales entre les Forces nouvelles et sa formation politique d’origine le Front populaire ivoirien. Depuis 48 heures, il multiplie les contacts entre les protagonistes.
Le mardi 21 avril 2009, le Président Laurent Gbagbo est monté au créneau pour mettre fin à la guéguerre entre le Fpi et les Forces Nouvelles. A la suite du conclave de Bouaké, les hommes de Soro ont accusé le Fpi de tous les péchés d’Israël concernant les entraves au processus de paix. Ayant eu vent de la réaction que préparait la direction du Fpi, le chef de l’Etat a convoqué Pascal Affi N’guessan pour d’une part lui faire part de ses appréhensions face à cette querelle et d’autre part lui demander de mettre un peu d’eau dans son vin. Cette même nuit, juste après le départ de la délégation du Fpi, le Président de la République a convoqué les Forces Nouvelles afin d’en savoir plus sur le grief contre le Fpi et le camp présidentiel. A la tête d’une délégation de qualité, le Premier ministre Guillaume Soro a répondu à la convocation. Sur place, Laurent Gbagbo a pris le temps nécessaire pour écouter le secrétaire général des Forces Nouvelles. Guillaume Soro a repris en partie les décisions du conclave en faisant part de certains griefs. Cependant, le Premier ministre s’est voulu moins acrimonieux et euphorique par rapport à l’appel des délégués. Cosignataire de l’accord de Ouaga, le secrétaire général des FN, a pris l’engagement solennel devant le Chef de l’Etat de ne pas être à la base du sabordage dudit accord. Toutefois, il a demandé au Chef de l’Etat de peser de tout son poids afin que cessent les attaques contre les Forces Nouvelles. Prenant bonne note de tout ce qui a été dit, Laurent Gbagbo a rappelé à ses hôtes que la préservation du climat social est sa préoccupation majeure puisqu’elle conditionne la réussite de Ouaga. Néanmoins, il a conseillé aux hommes de Soro de ne pas donner l’impression aux Ivoiriens de ne pas vouloir honorer leur signature. Pour mettre tout le monde au même niveau d’information, Laurent Gbagbo va incessamment s’adresser à toute la Nation. Cette adresse se fera, selon nos sources, dans le courant de la semaine prochaine. Il s’agira au cours de son discours, de dissiper tous les malentendus en demandant aux Ivoiriens de se concentrer sur les dernières étapes de l’application de Ouaga. Une autre source affirme que le Chef de l’Etat pourrait annoncer la date de l’élection présidentielle, après avoir signé auparavant le décret que Guillaume Soro a transmis sur proposition de la Cei. Le représentant du facilitateur du dialogue direct, Bouréima Badini, a dans le sillage du Chef de l’Etat rencontré brièvement le porte-parole des Forces Nouvelle hier en fin de matinée.
Valery Foungbé
Le mardi 21 avril 2009, le Président Laurent Gbagbo est monté au créneau pour mettre fin à la guéguerre entre le Fpi et les Forces Nouvelles. A la suite du conclave de Bouaké, les hommes de Soro ont accusé le Fpi de tous les péchés d’Israël concernant les entraves au processus de paix. Ayant eu vent de la réaction que préparait la direction du Fpi, le chef de l’Etat a convoqué Pascal Affi N’guessan pour d’une part lui faire part de ses appréhensions face à cette querelle et d’autre part lui demander de mettre un peu d’eau dans son vin. Cette même nuit, juste après le départ de la délégation du Fpi, le Président de la République a convoqué les Forces Nouvelles afin d’en savoir plus sur le grief contre le Fpi et le camp présidentiel. A la tête d’une délégation de qualité, le Premier ministre Guillaume Soro a répondu à la convocation. Sur place, Laurent Gbagbo a pris le temps nécessaire pour écouter le secrétaire général des Forces Nouvelles. Guillaume Soro a repris en partie les décisions du conclave en faisant part de certains griefs. Cependant, le Premier ministre s’est voulu moins acrimonieux et euphorique par rapport à l’appel des délégués. Cosignataire de l’accord de Ouaga, le secrétaire général des FN, a pris l’engagement solennel devant le Chef de l’Etat de ne pas être à la base du sabordage dudit accord. Toutefois, il a demandé au Chef de l’Etat de peser de tout son poids afin que cessent les attaques contre les Forces Nouvelles. Prenant bonne note de tout ce qui a été dit, Laurent Gbagbo a rappelé à ses hôtes que la préservation du climat social est sa préoccupation majeure puisqu’elle conditionne la réussite de Ouaga. Néanmoins, il a conseillé aux hommes de Soro de ne pas donner l’impression aux Ivoiriens de ne pas vouloir honorer leur signature. Pour mettre tout le monde au même niveau d’information, Laurent Gbagbo va incessamment s’adresser à toute la Nation. Cette adresse se fera, selon nos sources, dans le courant de la semaine prochaine. Il s’agira au cours de son discours, de dissiper tous les malentendus en demandant aux Ivoiriens de se concentrer sur les dernières étapes de l’application de Ouaga. Une autre source affirme que le Chef de l’Etat pourrait annoncer la date de l’élection présidentielle, après avoir signé auparavant le décret que Guillaume Soro a transmis sur proposition de la Cei. Le représentant du facilitateur du dialogue direct, Bouréima Badini, a dans le sillage du Chef de l’Etat rencontré brièvement le porte-parole des Forces Nouvelle hier en fin de matinée.
Valery Foungbé
