De retour sur les terrains de foot après un mois d’absence (pour blessure), Emmanuel Shéyi Adébayor, le Ballon d’or africain 2008, a recommencé à empiler les buts avec Arsenal et l’équipe du Togo. Côté jardin, le grand togolais (1,94 m), a aussi beaucoup de choses à faire partager. Causerie.
• Sur un terrain, est-ce qu`on a plus peur que d`habitude quand on revient d`une blessure comme toi ?
Non, je n’ai pas peur. Pas du tout. Je suis footballeur alors, je fais mon boulot et les blessures font partie de mon boulot. Une blessure, ça peut arriver à tout moment dans une carrière. Mais, je fonce quand même, quand je suis sur un terrain de football. Je suis comme un militaire qui sait qu’il peut mourir à tout moment pour son pays, mais qui y va quand même.
• Dernièrement, tu as été fait Ambassadeur de l’ONU pour la lutte contre le Sida au Togo…
- Oui, c’est avec plaisir que j’ai accepté mon rôle d’ambassadeur. Je suis africain et je sais les ravages que le Sida fait en Afrique. Alors, quand on m’a proposé ce rôle d’ambassadeur, j’ai accepté et j’espère sauver beaucoup de vies.
• Et ta première action a été de donner 10 millions de F CFA à une ONG de lutte contre la pandémie au Togo.
- Dans la vie, quand quelqu’un te donne quelque chose, il faut pouvoir, à ton tour, donner aux autres. Le peuple togolais m’a tout donné alors, si je peux offrir un peu de bonheur à ce peuple-là, je le fais sans hésiter. C`est même un plaisir de le faire.
• Pourtant l’image que tu renvoies est celle d’un mec hyper compliqué qui se plaint de tout, tout le temps dans l’équipe du Togo.
- Je ne suis pas un mec compliqué, au contraire. En fait, quand je fais mon travail, j’attends que la Fédération togolaise de football fasse le sien. Cette année, les choses sont bien parties pour nous dans ces éliminatoires de la Coupe du monde (pour son premier match, le Togo a battu le Cameroun, ndlr). Nous espérons que cela va continuer. Nous espérons que la fédération mettra toutes les chances de notre côté pour qu’on se qualifie. Ça va être dur de se qualifier, avec le Cameroun dans notre poule, mais on a goutté à la Coupe du monde en 2006, on veut y retourner en 2010.
• Mais encore ?
- Ecoutez, un homme doit toujours rester homme et dire toujours ce qu’il pense. Quand je ne suis pas content, je le dis. Mais en ce moment, il n’y a pas de problème, l’équipe du Togo gagne alors, tant mieux pour nous.
• Dernièrement, à l’émission Téléfoot sur TF1, tu as donné un véritable cours de kpongô…
- Je suis africain, comme je te l’ai dit tout à l’heure. Tout ce que je peux faire pour rehausser l’image du continent, je le fais. A côté de cela, j’adore le kpongô, la musique ivoirienne en général. J`aime mettre l`ambiance quand l`occasion se présente.
• Il t`arrive de venir incognito à Abidjan, juste le temps d`un week-end.
- J’aime bien aller à Abidjan. J’ai plein d’amis là-bas. J’ai des coéquipiers ivoiriens à Arsenal et tout. Alors, pendant mes vacances, quand j’ai le temps, je vais à Abidjan. Je vais pour m’amuser, je vais danser… D`ailleurs, je profite de cette interview pour présenter mes condoléances aux Ivoiriens pour le drame qui est arrivé au stade. Ce drame m’a beaucoup affecté. D’autant plus que j’ai de nombreux amis en Côte d’ivoire. Ce sont des moments douloureux pour les ivoiriens, alors j’ai une pensée pour ceux qui sont morts. Je suis de tout cœur avec les blessés. Il faut que Les Eléphants se qualifient dans leur poule pour tous ces gens qui sont morts pour eux.
• Autre chose : quel a été ton meilleur atout pour arriver au haut niveau et surtout pour t`y maintenir?
Il y a d’abord le talent, c’est sûr. Mais en Afrique, ils sont nombreux ceux qui ont le talent. Alors, en plus du talent, il faut travailler à fond chaque jour. Il faut toujours prouver, match après match. Moi, en ce qui me concerne, je n’ai pas de recette miracle, je suis à fond à chaque match.
• …
- Pour garder la forme, il faut savoir se reposer. Il faut aussi suivre les soins. Mais le repos, c’est très important.
• Côté bouffe, qu’est-ce que tu aimes ?
- Moi, j’adore le foutou et l’alloco.
• Plutôt gras comme nourriture pour un sportif de haut niveau, non ?
C’est vrai que c’est très gras, mais je n’y peux rien (il rit). J’adore ça.
• Comment tu t’arranges pour trouver le foutou et l’alloco à Londres ?
- Il y a de nombreux restaurants africains à Londres, alors, j’ai toujours de quoi manger (il rit).
• Ah bon ! je pensais que ta compagne te le faisait à la maison ?
- Ce qui est sûr, je suis marié, mais je n’en dirai pas plus. Ça ne regarde que moi. Souffrez que je n’en dise pas plus sur ce sujet.
• Tu as des enfants ?
- Je n’ai pas encore d’enfant, mais ça va venir, c’est pour bientôt.
• Pour revenir au foot, as-tu le sentiment d`avoir atteint tes objectifs ?
- Non ! je n`ai pas atteint tous mes objectifs. En fait, quand tu as envie de progresser, tu progresses. Moi, aujourd’hui, je suis à Arsenal. Demain, je peux être ailleurs, dans un autre club. Mon objectif, c’est de devenir le meilleur attaquant du monde. Et pour y arriver, je travaille chaque jour.
• A quoi rêve-t-on, à court terme, quand on est Ballon d`Or africain en titre et qu`on joue à Arsenal ?
- Mon rêve, en ce moment, c’est de terminer ma carrière le mieux possible. Dans l‘immédiat, je veux aider mon club, Arsenal , à mieux terminer le championnat. J’espère aussi gagner la Champion’s league cette année avec Arsenal.
Par usheraliman@yahoo.fr
• Sur un terrain, est-ce qu`on a plus peur que d`habitude quand on revient d`une blessure comme toi ?
Non, je n’ai pas peur. Pas du tout. Je suis footballeur alors, je fais mon boulot et les blessures font partie de mon boulot. Une blessure, ça peut arriver à tout moment dans une carrière. Mais, je fonce quand même, quand je suis sur un terrain de football. Je suis comme un militaire qui sait qu’il peut mourir à tout moment pour son pays, mais qui y va quand même.
• Dernièrement, tu as été fait Ambassadeur de l’ONU pour la lutte contre le Sida au Togo…
- Oui, c’est avec plaisir que j’ai accepté mon rôle d’ambassadeur. Je suis africain et je sais les ravages que le Sida fait en Afrique. Alors, quand on m’a proposé ce rôle d’ambassadeur, j’ai accepté et j’espère sauver beaucoup de vies.
• Et ta première action a été de donner 10 millions de F CFA à une ONG de lutte contre la pandémie au Togo.
- Dans la vie, quand quelqu’un te donne quelque chose, il faut pouvoir, à ton tour, donner aux autres. Le peuple togolais m’a tout donné alors, si je peux offrir un peu de bonheur à ce peuple-là, je le fais sans hésiter. C`est même un plaisir de le faire.
• Pourtant l’image que tu renvoies est celle d’un mec hyper compliqué qui se plaint de tout, tout le temps dans l’équipe du Togo.
- Je ne suis pas un mec compliqué, au contraire. En fait, quand je fais mon travail, j’attends que la Fédération togolaise de football fasse le sien. Cette année, les choses sont bien parties pour nous dans ces éliminatoires de la Coupe du monde (pour son premier match, le Togo a battu le Cameroun, ndlr). Nous espérons que cela va continuer. Nous espérons que la fédération mettra toutes les chances de notre côté pour qu’on se qualifie. Ça va être dur de se qualifier, avec le Cameroun dans notre poule, mais on a goutté à la Coupe du monde en 2006, on veut y retourner en 2010.
• Mais encore ?
- Ecoutez, un homme doit toujours rester homme et dire toujours ce qu’il pense. Quand je ne suis pas content, je le dis. Mais en ce moment, il n’y a pas de problème, l’équipe du Togo gagne alors, tant mieux pour nous.
• Dernièrement, à l’émission Téléfoot sur TF1, tu as donné un véritable cours de kpongô…
- Je suis africain, comme je te l’ai dit tout à l’heure. Tout ce que je peux faire pour rehausser l’image du continent, je le fais. A côté de cela, j’adore le kpongô, la musique ivoirienne en général. J`aime mettre l`ambiance quand l`occasion se présente.
• Il t`arrive de venir incognito à Abidjan, juste le temps d`un week-end.
- J’aime bien aller à Abidjan. J’ai plein d’amis là-bas. J’ai des coéquipiers ivoiriens à Arsenal et tout. Alors, pendant mes vacances, quand j’ai le temps, je vais à Abidjan. Je vais pour m’amuser, je vais danser… D`ailleurs, je profite de cette interview pour présenter mes condoléances aux Ivoiriens pour le drame qui est arrivé au stade. Ce drame m’a beaucoup affecté. D’autant plus que j’ai de nombreux amis en Côte d’ivoire. Ce sont des moments douloureux pour les ivoiriens, alors j’ai une pensée pour ceux qui sont morts. Je suis de tout cœur avec les blessés. Il faut que Les Eléphants se qualifient dans leur poule pour tous ces gens qui sont morts pour eux.
• Autre chose : quel a été ton meilleur atout pour arriver au haut niveau et surtout pour t`y maintenir?
Il y a d’abord le talent, c’est sûr. Mais en Afrique, ils sont nombreux ceux qui ont le talent. Alors, en plus du talent, il faut travailler à fond chaque jour. Il faut toujours prouver, match après match. Moi, en ce qui me concerne, je n’ai pas de recette miracle, je suis à fond à chaque match.
• …
- Pour garder la forme, il faut savoir se reposer. Il faut aussi suivre les soins. Mais le repos, c’est très important.
• Côté bouffe, qu’est-ce que tu aimes ?
- Moi, j’adore le foutou et l’alloco.
• Plutôt gras comme nourriture pour un sportif de haut niveau, non ?
C’est vrai que c’est très gras, mais je n’y peux rien (il rit). J’adore ça.
• Comment tu t’arranges pour trouver le foutou et l’alloco à Londres ?
- Il y a de nombreux restaurants africains à Londres, alors, j’ai toujours de quoi manger (il rit).
• Ah bon ! je pensais que ta compagne te le faisait à la maison ?
- Ce qui est sûr, je suis marié, mais je n’en dirai pas plus. Ça ne regarde que moi. Souffrez que je n’en dise pas plus sur ce sujet.
• Tu as des enfants ?
- Je n’ai pas encore d’enfant, mais ça va venir, c’est pour bientôt.
• Pour revenir au foot, as-tu le sentiment d`avoir atteint tes objectifs ?
- Non ! je n`ai pas atteint tous mes objectifs. En fait, quand tu as envie de progresser, tu progresses. Moi, aujourd’hui, je suis à Arsenal. Demain, je peux être ailleurs, dans un autre club. Mon objectif, c’est de devenir le meilleur attaquant du monde. Et pour y arriver, je travaille chaque jour.
• A quoi rêve-t-on, à court terme, quand on est Ballon d`Or africain en titre et qu`on joue à Arsenal ?
- Mon rêve, en ce moment, c’est de terminer ma carrière le mieux possible. Dans l‘immédiat, je veux aider mon club, Arsenal , à mieux terminer le championnat. J’espère aussi gagner la Champion’s league cette année avec Arsenal.
Par usheraliman@yahoo.fr