Notre voie : Monsieur le président de l’union des mouvements Dan, vous venez d’une tournée de sensibilisation sur le processus d’identification et d’enrôlement dans l’ouest montagneux. Quel est le point de la situation sur le terrain ?
Chairman Guéi : De manière générale, le point n’est pas reluisant sur le terrain et les chiffres qu’annonce la commission électorale indépendante ne reflètent pas la réalité du terrain. Parce que beaucoup de problèmes se sont posés, quand il sait agi de faire l’enrôlement dans les villages. Et quand la CEI dit que le département de Man est à 40% du processus, elle oublie que 80% de ces 40% représentent en grande partie, la ville où des gens ont été convoyés en grand nombre du nord pour participer à cette opération.
N.V. : Pensez-vous tenir la nouvelle date que vient de fixer la CEI ?
C.G. : Nous ferons ce que nous pouvons, mais techniquement, c’est impossible. Parce que nos parents n’ont pas été enrôlés à cause du dysfonctionnement lié à la CEI. A cela, il faut ajouter le fait que tous les registres d’état civil ont été détruits pendant la guerre. Donc beaucoup d’entre eux attendent la reconstitution des registres de l’état civil avant de se faire enrôler. Et pour réussir ce pari, il faut que la CEI déploie plusieurs équipes dans la région.
N.V. : Contrairement au nouveau département de Zouan-Hounien, classé premier de la région, Man accuse un grand retard. Que comptez-vous faire pour remédier à ce problème dans le délai de rattrapage fixé par la CEI ?
C.G. : Il faut d’abord féliciter nos frères de Zouan-Hounien, pour le travail abattu et saluer l’esprit d’ouverture qui à prévalu entre les cadres d’une part et d’autre part entre les partis membres du CNRD.
Signalons au passage que Zouan-Hounien est le seul département Dan de la zone gouvernementale. S’agissant de la tenue de la nouvelle date fixée par la CEI, le CNRD de MAN, sous la houlette du ministre Bleu Lainé, est en train de tout mettre en œuvre pour remédier à ce problème.
N.V. : Vu tout ce qui précède, quelle est votre position vis-à-vis de la pression du RHDP et de la communauté internationale concernant la fixation de la date des élections ?
C.G. : Nous disons que c’est un faux débat, parce que pour nous, il faut des élections transparentes, libres et justes, afin d’éviter que les résultats ne débouchent sur d’autres conflits inutiles. Dans tous les cas les conditions d’une telle élection ne sont pas encore réunies parce qu’il reste beaucoup à faire, notamment l’enrôlement, l’identification, le redéploiement définitif de l’administration dans les zones CNO et surtout le désarmement des ex-combattants. Qui est un préalable à tous principes élémentaires de démocratie. C’est pourquoi j’invite les ivoiriens à rester vigilants pour faire échouer cet autre complot qui se prépare contre la Côte d’Ivoire.
N.V. : Un message à l’endroit de vos parents ?
C.G. : Je voudrais demander à tous nos parents des différents départements de l’Ouest de tout mettre en œuvre pour se faire enrôler quels que soient les obstacles dressés sur leur chemin. Aux cadres et travailleurs, je leur demande de venir en aide à nos parents car à l’allure où vont les choses, nous risquons d’être des étrangers dans notre propre région.
Propos recueilli par Etienne Ban
Chairman Guéi : De manière générale, le point n’est pas reluisant sur le terrain et les chiffres qu’annonce la commission électorale indépendante ne reflètent pas la réalité du terrain. Parce que beaucoup de problèmes se sont posés, quand il sait agi de faire l’enrôlement dans les villages. Et quand la CEI dit que le département de Man est à 40% du processus, elle oublie que 80% de ces 40% représentent en grande partie, la ville où des gens ont été convoyés en grand nombre du nord pour participer à cette opération.
N.V. : Pensez-vous tenir la nouvelle date que vient de fixer la CEI ?
C.G. : Nous ferons ce que nous pouvons, mais techniquement, c’est impossible. Parce que nos parents n’ont pas été enrôlés à cause du dysfonctionnement lié à la CEI. A cela, il faut ajouter le fait que tous les registres d’état civil ont été détruits pendant la guerre. Donc beaucoup d’entre eux attendent la reconstitution des registres de l’état civil avant de se faire enrôler. Et pour réussir ce pari, il faut que la CEI déploie plusieurs équipes dans la région.
N.V. : Contrairement au nouveau département de Zouan-Hounien, classé premier de la région, Man accuse un grand retard. Que comptez-vous faire pour remédier à ce problème dans le délai de rattrapage fixé par la CEI ?
C.G. : Il faut d’abord féliciter nos frères de Zouan-Hounien, pour le travail abattu et saluer l’esprit d’ouverture qui à prévalu entre les cadres d’une part et d’autre part entre les partis membres du CNRD.
Signalons au passage que Zouan-Hounien est le seul département Dan de la zone gouvernementale. S’agissant de la tenue de la nouvelle date fixée par la CEI, le CNRD de MAN, sous la houlette du ministre Bleu Lainé, est en train de tout mettre en œuvre pour remédier à ce problème.
N.V. : Vu tout ce qui précède, quelle est votre position vis-à-vis de la pression du RHDP et de la communauté internationale concernant la fixation de la date des élections ?
C.G. : Nous disons que c’est un faux débat, parce que pour nous, il faut des élections transparentes, libres et justes, afin d’éviter que les résultats ne débouchent sur d’autres conflits inutiles. Dans tous les cas les conditions d’une telle élection ne sont pas encore réunies parce qu’il reste beaucoup à faire, notamment l’enrôlement, l’identification, le redéploiement définitif de l’administration dans les zones CNO et surtout le désarmement des ex-combattants. Qui est un préalable à tous principes élémentaires de démocratie. C’est pourquoi j’invite les ivoiriens à rester vigilants pour faire échouer cet autre complot qui se prépare contre la Côte d’Ivoire.
N.V. : Un message à l’endroit de vos parents ?
C.G. : Je voudrais demander à tous nos parents des différents départements de l’Ouest de tout mettre en œuvre pour se faire enrôler quels que soient les obstacles dressés sur leur chemin. Aux cadres et travailleurs, je leur demande de venir en aide à nos parents car à l’allure où vont les choses, nous risquons d’être des étrangers dans notre propre région.
Propos recueilli par Etienne Ban
