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Politique Publié le mardi 28 avril 2009 | Notre Voie

Problèmes fonciers, cartes de séjour, enrôlement: Les conseils d’Emile Kima aux ressortissants CEDEAO de Yocoboué

Dans la poursuite de sa tournée de paix et de sensibilisation à l’intérieur du pays, Emile Kima, président du Comité de soutien aux actions du président Blaise Comparé et président du Comité de soutien à l’Accord politique de Ouagadougou pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire, a animé un meeting, le samedi 18 avril 2009, à la place du village de Zirimbadoukou (appelée communément 66), à 2km de Yocoboué, dans la sous-préfecture de Guitry. “Je suis venu vous entretenir de cinq préoccupations, notamment l’enrôlement, les conflits fonciers de votre région, des tracasseries des forces de l’ordre que vous connaissez depuis la suppression de la carte de séjour”, a-t-il soutenu. Selon Emile Kima, il existe partout et depuis longtemps, des litiges terriens. Mais ces problèmes ne se règlent pas dans la bagarre et la pagaille :

“Les Burkinabè et les Ivoiriens sont liés par l’histoire. Nous sommes des frères. Les Ivoiriens ne sont pas xénophobes et ne l’ont jamais été. Je le répète, ne vous laissez pas manipuler par les politiciens. Si la Côte d’Ivoire brûle, c’est le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Togo et autres qui vont en faire autant. Alors sachons ce que nous voulons et respectons les us et coutumes de l’endroit où nous vivons comme je vous l’ai dit tantôt. Si nous le faisons bien, nous n’aurons pas de problème de cohabitation avec nos tuteurs”.

Pour lui donc, il ne doit pas avoir de palabres entre les propriétaires terriens et leurs hôtes venus des pays de l’espace CEDEAO.

“Nous sommes liés géographiquement et historiquement. On est donc condamnés, contraints à s’accepter, à vivre ensemble malgré nos différences. Les problèmes de terre peuvent trouver des solutions. Il suffit seulement que chacun y mette de la bonne foi. On n’a donc pas besoin de se faire la guerre pour ça. Les problèmes fonciers doivent se régler par et dans la discussion. C’est la seule voie. Il n’y en a pas d’autres”, a-t-il préconisé. Avant d’ajouter qu’il s’emploiera à en discuter avec les autorités compétentes.

Parlant de la carte de séjour, Emile Kima a demandé à ses frères burkinabè et aux autres ressortissants de la CEDEAO d’être fiers de leurs origines : “Vous devez être fiers de vos origines. Vous devez être fiers de vos pièces d’identité. A cause de la carte de séjour, il y avait des gens qui mouraient chez eux à la maison ; il y avait des gens qui avaient peur de sortir de la maison. Il faut rendre hommage au président Gbagbo pour avoir supprimé cette carte à problèmes”.

Quant à la participation des ressortissants de la CEDEAO à l’opération d’enrôlement, l’intervenant a été sans équivoque. “Vous n’avez rien à voir avec l’opération d’enrôlement des populations ivoiriennes. Laissez les Ivoiriens se faire enrôler et voter le candidat de leur choix, élire leur président. Et celui qui sera élu, nous le suivrons. Ne faisons donc pas aux autres ce que nous ne pouvons accepter que l’on nous fasse”.

Les soucis vécus par les ressortissants de la CEDEAO à cause de la carte de résident étaient aussi au menu : “La possession de la carte de résident est un faux débat, un faux problème. Ce qui est obligatoire, c’est la carte d’identité consulaire qui ne coûte rien. Ayez donc cette carte. Je le demande aussi aux autres ressortissants de la CEDEAO. Allez vous la faire établir. Cela vous évitera les tracasseries des forces de l’ordre. Si vous la possédez et que l’on vous fatigue, faites-moi en signe”.

Bien avant Emile Kima, l’on a eu droit aux allocutions de son représentant à Guitry, de Kouamé Kouadio Barthélemy au nom du Collectif des 27 villages et campements des localités de Yocoboué et Lauzoua, du représentant du sous-préfet de Yocoboué, Dago Zié Aimé-Pascal, du député de Guitry Francis Declerc. Tous ont salué l’arrivée de M. Kima et souhaité sa contribution réelle au règlement des problèmes liés au foncier rural pour une meilleure cohabitation entre étrangers et autochtones.

Marcellin Boguy Envoyé spécial
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