Kabran Kouman (député de Sapli-Sépingo) : "Les gens sont prêts à le mettre dans un hamac et le porter"

Honorable, quel sens donnez-vous au voyage du Président Bédié dans votre région, Zanzan?

Pour le Zanzan en général et Bondoukou en particulier, la visite du Président Henri Konan Bédié n'est pas chose ordinaire. Souvent il est arrivé ici, il nous connait, il connait cette région. Mais cette visite, elle est particulière. Après son retour d'exil, Bondoukou se devrait de lui montrer que c'est un fils de cette région. Récemment, j'étais avec lui et il me dit ça va chez nous ? Chaque fois que le Président Bédié parle de Bondoukou, il dit : " ça va chez nous ? ". C'est là se trouve le sens de cette visite. Donc il vient ici non seulement comme Président mais comme un frère. Il vient saluer son frère. C'est d'ailleurs pourquoi toutes les sous préfectures voulaient que le président leur rende visite. Il est réclamé dans toutes les sous-préfectures. Les gens sont prêts à le mettre dans un hamac et le porter comme on le fait pour nos rois.


Quel message attendez-vous du Président Bédié à Bondoukou ?

Tel que nous le connaissons, c'est un message de consolation, des conseils face aux souffrances de nos parents. C'est pourquoi, pour nous, la meilleure façon de lui permettre d'essuyer nos larmes c'est de lui donner un autre mandat. C'est un Monsieur qui ne parle pas beaucoup mais qui écoute et quand il se retire, il prend une décision. Il ne se pavane pas, comme on le voir ailleurs, pour bavarder. Mais il fait de bonnes choses. Et là beaucoup d'Ivoiriens ne le connaissent pas. A l'instant du Président Houphouët, Bédié est la force tranquille. C'est le goût de la paix, de la chose bien faite. Il avait un bon programme malheureusement on ne l'a pas laissé achever et nous voyons les résultats aujourd'hui. Je prie pour ceux-mêmes qui, hier, l'ont gêné et je prie pour le Président Bédié.


Pour le meeting du 2 mai, quel appel lancez-vous à vos parents ?

Je dis à mes parents que le Président Bédié aime la région de Bondoukou comme il aime toute la Côte d'Ivoire. Je voudrais que nos frères lui témoignent que l'amour qu'ils ont pour lui n'a pas été altéré par quoique ce soit. Nous voulons le voir à la barre. La Côte d'Ivoire est malade et ce n'est un secret pour personne. Quand j'entends des gens applaudir parce que on est admis au programme PPTE, j'ai mal au cœur. C'est comme vous êtes l'un des pauvres des villages, vous ne participez à aucune action. C'est pitoyable.

Entretien réalisé par Joël Abalo