Les établissements sanitaires publics connaîtront, dans les jours à venir, des perturbations dans leur fonctionnement, suite au non respect par le gouvernement des promesses tenues aux personnels de santé, à en croire Atté Boka membre du collectif des syndicats de santé. "Si à la fin du mois d'avril nous n'avons aucune lisibilité sur le paiement de la revalorisation indiciaire et reliquat de la revalorisation indemnitaire du personnel de santé, conformément au protocole d'accord du 10 mars, nous ne serons pas comptables de ce qui adviendra" a lancé Atté Boka Ernest porte-parole des syndicats des personnels de la santé au cours d'une conférence de presse animée, hier, au Chu de Treichville. Cette déclaration fait suite au non respect par le gouvernement des engagements pris dans le cadre du protocole d'accord signé entre les différents ministères techniques et les syndicats des personnels de la santé le 10 mars dernier. Ce protocole d'accord avait été signé à la suite de l'arrêt de travail observé du 18 au 20 avril par les syndicats dans tous les hôpitaux publics de Côte d'Ivoire. "Ce protocole n'a plus de valeur pour nous pour la simple raison que rien n'a été tenu par le gouvernement (…) A partir du 04 mai, nous déposons un préavis de grève et cette fois-ci, nous n'allons plus nous laisser faire. Nous irons jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications" a martelé Atté Boka. Sur les quatre principaux points retenus par le protocole d'accord, aucun n'a été respecté par le gouvernement. En ce qui concerne la communication en conseil des ministres pour l'intégration à la Fonction publique des filles et garçons de salle, cet acte administratif n'a pu être pris jusqu'à ce jour. Pour ce qui est du paiement de la revalorisation indiciaire et le reliquat de la revalorisation indemnitaire du personnel de santé, la procédure de rencontre avec le ministre de l'Economie initiée par les syndicats depuis le 15 avril afin de s'accorder sur une date est restée vaine. Pareil pour la bi appartenance et la reprise des travaux sur la fonction publique hospitalière. Au total, les syndicats constatent malheureusement une fois de plus "la mauvaise foi du gouvernement par le non respect de ses engagements".
Jean Prisca
Jean Prisca