Les séances de rattrapage de l’enrôlement ont démarré à Abidjan depuis jeudi. Notre équipe de reportage a fait le constat.
La croix et la bannière. C`est ainsi qu`on peut qualifier le parcours que suivent au quotidien les pétitionnaires qui ont raté la première phase de l`opération d`identification et d`enrôlement électoral. Après la reprise effective de l`ultime séance de rattrapage initiée par la Commission électorale indépendante (Cei), nous avons fait le tour de quelques centres de collecte pour nous faire une idée de l`effectivité de cette reprise. D`Abobo à Treichville en passant par Cocody, le constat est relativement le même. C`est un véritable parcours du combattant auquel sont confrontés chaque matin les retardataires à l`opération d`enrôlement et d`identification. Mais la commune qui enlève la palme d`or de l`affluence et des problèmes est comme d`habitude la bouillante commune d`Abobo. Il est un peu plus de 11 heures ce 28 avril. Nous sommes dans l`enceinte du collège Anador d`Abobo. Au sein de cet établissement secondaire se trouve le centre de collecte N°045.
Être sur pied à 4 heures
C`est l`un des quatre centres de rattrapage de la commune la plus peuplée de Côte d`Ivoire. Le travail est arrêté depuis près d`une heure. Rencontré à l`entrée du bureau des agents, un pétitionnaire, la cinquantaine révolue, nous crie son ras-le-bol en ces termes: « Depuis 4 heures du matin, je suis ici. S`ils ne veulent pas nous enrôler qu`ils nous le disent !». Approchée, Mme Tegui, le chef de ce centre confirme l`idée selon laquelle les agents sont submergés par l`affluence des requérants qui arrivent très tôt sur le site. L`agent Oni nous informe que le 5ème requérant qui a été enrôlé ce jour-là, à notre passage était sur pied depuis 4 heures du matin. Mais le problème crucial de ce centre est d`ordre logistique selon les explications fournies par son chef. « Depuis 10 heures, nous sommes bloqués. La machine de l`agent Ins est en panne. Le samedi, c`était la valise de la Sagem qui avait pris un coup. Tout ceci, nous a-t-on appris, est dû à la chaleur. Il fait excessivement chaud dans cette salle, on nous a recommandé l`usage des ventilateurs pour les machines, mais jusque-là, personne ne veut faire le geste », a déploré Mme Tegui. Pour résoudre les problèmes d`affluence et technique, elle souhaite que le nombre d`agents valise soit revu à la hausse. « La solution, ce n`est pas d`ouvrir inutilement d`autres centres. Il faut augmenter le nombre de valises dans les centres de collecte déjà ouverts afin de permettre au travail d`aller très vite », a-t-elle suggéré. Un peu plus loin au centre de collecte N°065 logé à l`Epp Abobo Kenedy, le travail se déroule normalement. Dans une atmosphère torride où les grognons des pétitionnaires se confondent aux cris stridents des écoliers, Mme Sanogo Hazmi Affo, chef de ce centre, nous indique que tout se déroule bien hormis le problème de la chaleur qui rend le travail difficile. « Ce matin (Ndlr: hier), nous avions été envahis par plus de 200 personnes dès l`ouverture du centre. Certains requérants viennent même des autres communes pour se faire enrôler ici. D`autres éprouvent de grandes difficultés à retrouver la localisation géographique du centre de rattrapage ouvert dans leur commune », a-t-elle indiqué.
La localisation des centres
Cette idée sera plus tard corroborée par Mme Naho Clémentine, une pétitionnaire venue d`Angré pour se faire enrôler. « Moi, j`habite derrière le terminus des bus 81 et 82 d`Angré. Je sais qu`ils y a des centres qui sont ouverts là-bas. Mais je ne sais pas où ils sont situés. Je suis arrivée ici depuis 5 heures et c`est maintenant (Ndlr : 12 heures) que je vais passer chez l`agent Sagem pour la prise de photo et d`empreintes digitales », a-t-elle déclaré à notre équipe de reportage. Dans la commune de Cocody, tout semble bien se dérouler contrairement à Abobo. Dans le centre 001 du lycée technique, le chef de centre, Bamba Yacouba, affirme que tout se déroule convenablement. Il ressort de ses dires que, les agents commis à l`identification et à l`enrôlement enregistrent en moyenne 85 pétitionnaires par jour. Au centre 014 du centre Epp Arras 3 de la commune de Treichville, le décor est le même. « Tout se déroule bien. Tous les agents sont-là ainsi que les requérants et les agents commis à la sécurité. Il n`y a donc rien à signaler », nous a confié Mme Adjon Agoa, chef de ce centre. Au total, les séances de rattrapage de l`opération d`identification et d`enrôlement électoral se déroulent correctement dans les communes d`Abidjan. S`il faut se féliciter de l`engagement des agents de collecte, il est tout de même bon de relever que certains travaillent dans des conditions difficiles. Les pétitionnaires, qui sont à leur rendez-vous de la dernière chance, se bousculent. Mais il est à craindre qu`à la cadence actuelle et au regard du nombre des centres ouverts, d`autres retardataires risquent de ne pas être identifier au terme des 15 jours fixés par la Cei.
Kra Bernard (Stagiaire)
La croix et la bannière. C`est ainsi qu`on peut qualifier le parcours que suivent au quotidien les pétitionnaires qui ont raté la première phase de l`opération d`identification et d`enrôlement électoral. Après la reprise effective de l`ultime séance de rattrapage initiée par la Commission électorale indépendante (Cei), nous avons fait le tour de quelques centres de collecte pour nous faire une idée de l`effectivité de cette reprise. D`Abobo à Treichville en passant par Cocody, le constat est relativement le même. C`est un véritable parcours du combattant auquel sont confrontés chaque matin les retardataires à l`opération d`enrôlement et d`identification. Mais la commune qui enlève la palme d`or de l`affluence et des problèmes est comme d`habitude la bouillante commune d`Abobo. Il est un peu plus de 11 heures ce 28 avril. Nous sommes dans l`enceinte du collège Anador d`Abobo. Au sein de cet établissement secondaire se trouve le centre de collecte N°045.
Être sur pied à 4 heures
C`est l`un des quatre centres de rattrapage de la commune la plus peuplée de Côte d`Ivoire. Le travail est arrêté depuis près d`une heure. Rencontré à l`entrée du bureau des agents, un pétitionnaire, la cinquantaine révolue, nous crie son ras-le-bol en ces termes: « Depuis 4 heures du matin, je suis ici. S`ils ne veulent pas nous enrôler qu`ils nous le disent !». Approchée, Mme Tegui, le chef de ce centre confirme l`idée selon laquelle les agents sont submergés par l`affluence des requérants qui arrivent très tôt sur le site. L`agent Oni nous informe que le 5ème requérant qui a été enrôlé ce jour-là, à notre passage était sur pied depuis 4 heures du matin. Mais le problème crucial de ce centre est d`ordre logistique selon les explications fournies par son chef. « Depuis 10 heures, nous sommes bloqués. La machine de l`agent Ins est en panne. Le samedi, c`était la valise de la Sagem qui avait pris un coup. Tout ceci, nous a-t-on appris, est dû à la chaleur. Il fait excessivement chaud dans cette salle, on nous a recommandé l`usage des ventilateurs pour les machines, mais jusque-là, personne ne veut faire le geste », a déploré Mme Tegui. Pour résoudre les problèmes d`affluence et technique, elle souhaite que le nombre d`agents valise soit revu à la hausse. « La solution, ce n`est pas d`ouvrir inutilement d`autres centres. Il faut augmenter le nombre de valises dans les centres de collecte déjà ouverts afin de permettre au travail d`aller très vite », a-t-elle suggéré. Un peu plus loin au centre de collecte N°065 logé à l`Epp Abobo Kenedy, le travail se déroule normalement. Dans une atmosphère torride où les grognons des pétitionnaires se confondent aux cris stridents des écoliers, Mme Sanogo Hazmi Affo, chef de ce centre, nous indique que tout se déroule bien hormis le problème de la chaleur qui rend le travail difficile. « Ce matin (Ndlr: hier), nous avions été envahis par plus de 200 personnes dès l`ouverture du centre. Certains requérants viennent même des autres communes pour se faire enrôler ici. D`autres éprouvent de grandes difficultés à retrouver la localisation géographique du centre de rattrapage ouvert dans leur commune », a-t-elle indiqué.
La localisation des centres
Cette idée sera plus tard corroborée par Mme Naho Clémentine, une pétitionnaire venue d`Angré pour se faire enrôler. « Moi, j`habite derrière le terminus des bus 81 et 82 d`Angré. Je sais qu`ils y a des centres qui sont ouverts là-bas. Mais je ne sais pas où ils sont situés. Je suis arrivée ici depuis 5 heures et c`est maintenant (Ndlr : 12 heures) que je vais passer chez l`agent Sagem pour la prise de photo et d`empreintes digitales », a-t-elle déclaré à notre équipe de reportage. Dans la commune de Cocody, tout semble bien se dérouler contrairement à Abobo. Dans le centre 001 du lycée technique, le chef de centre, Bamba Yacouba, affirme que tout se déroule convenablement. Il ressort de ses dires que, les agents commis à l`identification et à l`enrôlement enregistrent en moyenne 85 pétitionnaires par jour. Au centre 014 du centre Epp Arras 3 de la commune de Treichville, le décor est le même. « Tout se déroule bien. Tous les agents sont-là ainsi que les requérants et les agents commis à la sécurité. Il n`y a donc rien à signaler », nous a confié Mme Adjon Agoa, chef de ce centre. Au total, les séances de rattrapage de l`opération d`identification et d`enrôlement électoral se déroulent correctement dans les communes d`Abidjan. S`il faut se féliciter de l`engagement des agents de collecte, il est tout de même bon de relever que certains travaillent dans des conditions difficiles. Les pétitionnaires, qui sont à leur rendez-vous de la dernière chance, se bousculent. Mais il est à craindre qu`à la cadence actuelle et au regard du nombre des centres ouverts, d`autres retardataires risquent de ne pas être identifier au terme des 15 jours fixés par la Cei.
Kra Bernard (Stagiaire)
