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Politique Publié le jeudi 30 avril 2009 | Le Temps

Effectifs du CCI pour des Elections sécurisées : Objectif nouvelle armée nationale -Voici pourquoi les Forces nouvelles peinent à trouver des hommes

Les Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) éprouvent en ce moment précis du processus de sortie de crise, des difficultés en termes de ressources humaines. Voici comment les amener à sauver la face.

S’il y a blocage au niveau du redéploiement du Centre de commandement intégré (Cci) dont la création par un avenant de l'Accord politique de Ouagadougou, répond à l'objectif de la sécurisation du processus électoral, c'est bien parce que l'autre partenaire des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (Fds-ci) du général Philippe Mangou que sont les Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) de Soumaïla Bakayoko, ont du mal à justifier les effectifs déclarés au plus fort de la crise. En effet, les effectifs évalués à environ ou plus de 45 mille combattants des Fn annoncés comme des foudres de guerre deviennent introuvables depuis que se pose avec récurrence la question de l'effectif du Cci. Pour un effectif plafonné à 8000 hommes, le Centre est sensé se composer de 4000 hommes venant de chaque Forces armées. Côté Fds-ci, Philippe Mangou n'a aucun souci à se faire, il a du beau monde et de qualité. Depuis les 5 et 6 avril dernier, à l'issue de la rencontre entre le Président Gbagbo et le Premier ministre Soro à Yamoussoukro, les délégations des deux armées s'étaient retrouvées, le 14 avril, toujours dans la capitale politique, réunion à l'issue de laquelle les Forces loyalistes s'étaient dites prêtes à pourvoir le Cci. Mais au moment où les regards se tournaient vers le général Soumaïla Bakayoko, le chef d'Etat-Major des Fn n'a pu trouver que 2600 hommes. Un peu plus de la moitié de l'effectif requis. Dès lors, l'application du 4e accord complémentaire de Ouagadougou devenait un os dans la gorge des chefs de guerre de Bouaké. Où trouver les 1400 restants pour se mettre au niveau des Fds-ci de Philippe Mangou, alors que le temps joue contre l'ensemble du processus ?

Gros camouflet dans la bataille des chiffres

Ce contentieux n'est pas encore vidé que, pointe à l'horizon, celui de la future armée nationale de Côte d'Ivoire : Le maillage des deux forces. Ce sont 5000 mille hommes aux compétences requises et avérées que le Général Soumaïla Bakayoko devra chercher et trouver. Ajouter à ce chiffre 1400, cela fait un petit contingent de 6400 hommes rompus aux métiers des armes. Parce que ne vient pas dans une armée qui se veut moderne qui veut. Ce, en dehors des 2600 déjà péniblement fournis. Une pilule qui risque de s'avérer amère pour les concepteurs de la future armée et surtout pour les Fn qui jouent leur réputation si elle n'est déjà entamée. Car, en effet, si la pluie torrentielle de la nuit n'a pu remplir les citernes du cultivateur, qu'y pourront les rosées du matin ? Face à cette vieille sagesse bien africaine, les Fn devraient puiser au-dedans d'elles-mêmes pour ne pas paraître ridicules. Elles devraient plutôt reconnaître l'évidence. Laquelle ? A savoir, afficher le profil bas et reconnaître qu'elles ont roulé tout le monde dans la farine avec leurs chiffres - certes pour raison de stratégie militaire, mais grossièrement gonflé-, au départ du conflit armé. Elles ont également roulé dans la farine leurs propres sympathisants, même les plus irréductibles. Ces derniers se répertorient en deux catégories non assimilables. D'abord, la légion étrangère que représentent les mercenaires venus des régions voisines à la Côte d'Ivoire, recrutés à coup de billets craquants de Fcfa et qui ont dû repartir vers des terreaux plus fertiles à la rébellion. Ensuite, les locaux, ces enrôlés volontaires ou de forces constitués de désœuvrés, paysans, cultivateurs, chasseurs traditionnels sans aucune expertise militaire moderne dont la plupart sont retournés à leurs travaux champêtres. Voilà donc à quel niveau se trouve la rébellion des Forces nouvelles : un manque criard d'effectifs qui déteint sur les réponses aux exigences de l'accord politique de Ouagadougou. Véritable casse-tête chinois pour Guillaume Soro, le Secrétaire général des Forces nouvelles.

Tractations pour sauver la face

L'actuel chef du gouvernement ivoirien a, apparemment, perçu à l'horizon le danger d'une telle forfaiture qu'il a préféré botter en touche quand des irréductibles de son camp l'invitaient à démissionner de la Primature. Certains analystes politiques ont vu dans cet appel des Délégués des Fn, une façon pour les stratèges de la rébellion de ne pas affronter la honte d'un manque d'homme pour les défis futurs. Quand d'autres estiment que Soro en refusant de démissionner, use plutôt de finesse. Parce que sachant que tôt ou tard la question de ses effectifs allait se poser avec acuité et qu'il faut l'affronter avec courage et humilité. Face à ces deux schémas, il semble que les concepteurs de la nouvelle armée ont prévu une parade. Le palliatif a non seulement le mérite de sauver la face aux Forces nouvelles mais également de donner un coup de pouce au processus de sortie de crise dans sa globalité. De quoi s'agit-il en fait ? Selon certaines confidences bien écoutées, Les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire pourraient être amenées à combler la défaillance des Forces armées des Forces nouvelles. Mais officiellement, l'on dira : " voici les 4000 soldats Fn pour le Cci et voici les 5000 pour la nouvelle armée ".

Simplice Allard al08062317@yahoo.fr
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