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Société Publié le samedi 2 mai 2009 | Fraternité Matin

Communauté musulmane : Gbagbo réconcilie Boikary et Koudouss

Le Président de la République s’est personnellement impliqué dans la réconciliation des deux chefs religieux.

La grave crise qui minait depuis un moment la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, est désormais un vieux souvenir. Et ce, grâce à l’implication personnelle du Président Laurent Gbagbo, pour rapprocher Idriss Koudous et Boikary Fofana. En reconnaissance, les musulmans se sont retrouvés jeudi, à la présidence de la République pour, d’une part, traduire leur reconnaissance au Chef de l’Etat et d’autre part, célébrer l’unité retrouvée.

C’est dans une ambiance de convivialité et pleine d’émotion que les différents orateurs ont salué, la hauteur de l’acte que le Chef de l’Etat a posé pour le retour de la sérénité au sein de la communauté musulmane.

Le président du comité de réconciliation, El Hadj Babadjan Bamba, faisant la genèse des démarches du Président Gbagbo, a indiqué que, après plusieurs contacts souterrains, c’est finalement le 3 avril dernier qu’il a réuni autour de la même table à Yamoussoukro, Idriss Koudous, président du Conseil national islamique (Cni) et Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim). Après 5 heures d’échanges, le Chef de l’Etat a obtenu les bases d’une réconciliation entre les deux coreligionnaires. Avant de mettre en place un comité de réconciliation composé de six membres de chaque structure. Résultat, la paix est revenue au sein de la communauté musulmane. C’est à juste titre que le Président du comité de réconciliation a salué l’acte posé par le président Gbagbo : «Excellence M. le Président de la République, qu’il me soit permis solennellement, ici et maintenant, de vous rendre un hommage appuyé pour l’initiative que vous avez prise d’autorité en recevant nos aînés, les Imams Boikary Fofana et Idriss Koudous Koné, le vendredi 3 avril 2009 en votre résidence de Yamoussoukro pendant cinq heures d’horloge en vue de rapprocher les deux hommes et aplanir les difficultés au sein de notre communauté».

Et M. Babadjan de poursuivre : « A l’écoute de votre peuple, de toutes ses composantes, de toutes ses communautés religieuses, vous vous êtes auto-saisi d’un problème qui commençait à déranger, que dis-je, à miner notre communauté. Et là où un politicien de votre trempe aurait pu profiter de la division, mettant ainsi en exergue cette vieille maxime politicienne qui établit qu’il faut diviser pour mieux régner, vous avez plutôt tenu à unir les cœurs. Et en cela, vous suivez la prescription coranique qui dit : établissez la concorde entre vos frères et craignez Allah afin qu’on vous fasse miséricorde ». Idriss Koudous et Boikary Fofana, n’ont pas tari d’éloges sur le Chef de l’Etat dont ils ont salué la clairvoyance politique et la lucidité dans la gestion des affaires de l’Etat. Pour ces guides religieux, l’acte qu’il a posé est la traduction de l’amour qu’il a pour Dieu. Les deux hommes ont énuméré les actions entreprises par le Président Gbagbo Laurent à l’endroit de la communauté musulmane, à savoir : l’organisation des Hadj, la nomination d’un ambassadeur à Djeddah et aujourd’hui cette réconciliation. Ils en ont profité pour inviter les musulmans à se mettre au-dessus des querelles intestines et à travailler à la consolidation de la communauté. Idriss Koudous et Boikary Fofana se sont publiquement pardonné leurs erreurs du passé et engagés à se mettre ensemble pour relever les nombreux défis du développement au profit de leurs fidèles.

Pour le Chef de l’Etat, l’acte posé à l’endroit des musulmans rentre dans le cadre de son rôle. C’est dans cette veine qu’il dit avoir réglé plusieurs crises sectorielles et même celle que traverse la Côte d’Ivoire depuis 2002. «Quand Dieu t’a confié un pays, tu es responsable de toutes les divisions. Tu n’es pas coupable, mais responsable. Tu dois donc utiliser ta capacité de persuasion pour ramener tous les fils du pays à s’asseoir ensemble et à parler ensemble», a indiqué le Président Gbagbo, pour qui, toute réconciliation est possible, pourvu qu’on utilise toutes les armes de négociation. «Si Soro et moi, nous nous sommes réconciliés, ce ne sont pas Koudous et Boikary qui ne le feraient pas», a ironisé le Chef de l’Etat, qui s’est dit honoré par les deux guides religieux, qui ont suivi ses conseils, pour faire la paix.

Marc Yevou
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