Les frères ennemis de la communauté musulmane, l’Imam Aboubacar Fofana, président du Conseil supérieur des Imams de Côte d’Ivoire (COSIM), et l’Imam Idriss Koudouss, président du conseil national islamique (CNI) se sont réconciliés jeudi au palais de la présidence de la république à la salle “des pas perdus” grâce à l’implication personnelle du président Laurent Gbagbo.
Le premier à avoir pris la parole est El hadj Bamba Babadjan, président du comité de réconciliation. Il a retracé les péripéties de cette réconciliation qui a véritablement commencé depuis le 3 avril dernier, à Yamous-soukro où les deux guides religieux en compagnie du chef de l’Etat ont échangé durant 5 heures. Selon nos informations, le conclave de Yamoussoukro s’est d’abord passé entre le Président Gbagbo et les deux Imams. Ensuite, le cercle s’est élargi au fur et à mesure avec l’association des autres composantes du CNI et du COSIM. En fait, la paix a été scellée ce jour-là. Toujours à en croire nos informateurs, le Chef de l’Etat voulait que les choses s’arrêtent là mais les leaders de la communauté ont souhaité qu’une cérémonie publique se fasse au palais présidentiel pour deux raisons : d’abord pour ne pas que l’une des parties ne trahisse sa parole et ensuite pour rendre un hommage public au président de la république. C’est dans cette optique que El hadj Bamba Babadjan a indiqué à l’attention du président que “là où un politicien de votre trempe aurait pu profiter de la division mettant ainsi en exergue cette vieille maxime politicienne qui établit qu’il faut diviser pour mieux régner, vous avez plutôt tenu à unir les cœurs.” Prenant la parole, l’Imam Idriss Koudouss Koné a dit toute sa reconnaissance au Chef de l’Etat “pour l’action mémorable” qu’il a posée, pour l’amour de Dieu. Il s’est dit disposé à exécuter toutes les tâches que lui confierait le Cheick Aboubacar Fofana. Intervenant à son tour, le président du COSIM a remercié le président Gbagbo et a indiqué que le temps qu’il a consacré à cette réconciliation “n’est pas du temps perdu”. A ceux qui se poseraient la question de savoir pourquoi c’est Gbagbo qui les réconcilie, l’Imam a expliqué que le président de la république est intervenu en tant que Chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire. Et ensuite parce qu’il est à la fois ami à lui et à Koudouss. Il a ensuite appelé à l’union des cœurs, à la redynamisation et au respect des règles pour les deux structures : le COSIM étant l’organe de décision et le CNI, l’organe d’exécution. Le Cheick Fofana a dit pardonner à l’Imam Koudouss Koné et lui a demandé de lui pardonner également. Quant au président Gbagbo, il s’est dit “heureux, fier et content” d’avoir pu réconcilier ces deux personnalités importantes de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire. Pour lui, le Cheick Fofana et l’Imam Koudouss Koné l’ont honoré en faisant la paix. Terminant son intervention, Laurent Gbagbo a affirmé que “quand Dieu t’a confié un pays, tu es responsable de toutes les divisions. Certes, tu n’es pas coupable, mais tu es responsable. Tu dois donc utiliser ta capacité de persuasion pour ramener tous les fils du pays à s’asseoir ensemble et à parler ensemble”.
Cette réconciliation est une double victoire pour Laurent Gbagbo. D’abord en tant que Chef de l’Etat, il était dangereux de laisser les deux personnalités les plus importantes de la communauté musulmane ivoirienne se faire la guerre sans réagir. Une telle attitude aurait donné de la puissance aux extrémistes de tous bords. Ensuite, l’intervention du président dans ce conflit de leadership qui dure depuis l’accession de l’Imam Fofana à la tête du COSIM, permet de garantir la paix à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Surtout que toutes les médiations avaient échoué jusqu’à l’implication du Chef de l’Etat.
Coulibaly Zié Oumar
Le premier à avoir pris la parole est El hadj Bamba Babadjan, président du comité de réconciliation. Il a retracé les péripéties de cette réconciliation qui a véritablement commencé depuis le 3 avril dernier, à Yamous-soukro où les deux guides religieux en compagnie du chef de l’Etat ont échangé durant 5 heures. Selon nos informations, le conclave de Yamoussoukro s’est d’abord passé entre le Président Gbagbo et les deux Imams. Ensuite, le cercle s’est élargi au fur et à mesure avec l’association des autres composantes du CNI et du COSIM. En fait, la paix a été scellée ce jour-là. Toujours à en croire nos informateurs, le Chef de l’Etat voulait que les choses s’arrêtent là mais les leaders de la communauté ont souhaité qu’une cérémonie publique se fasse au palais présidentiel pour deux raisons : d’abord pour ne pas que l’une des parties ne trahisse sa parole et ensuite pour rendre un hommage public au président de la république. C’est dans cette optique que El hadj Bamba Babadjan a indiqué à l’attention du président que “là où un politicien de votre trempe aurait pu profiter de la division mettant ainsi en exergue cette vieille maxime politicienne qui établit qu’il faut diviser pour mieux régner, vous avez plutôt tenu à unir les cœurs.” Prenant la parole, l’Imam Idriss Koudouss Koné a dit toute sa reconnaissance au Chef de l’Etat “pour l’action mémorable” qu’il a posée, pour l’amour de Dieu. Il s’est dit disposé à exécuter toutes les tâches que lui confierait le Cheick Aboubacar Fofana. Intervenant à son tour, le président du COSIM a remercié le président Gbagbo et a indiqué que le temps qu’il a consacré à cette réconciliation “n’est pas du temps perdu”. A ceux qui se poseraient la question de savoir pourquoi c’est Gbagbo qui les réconcilie, l’Imam a expliqué que le président de la république est intervenu en tant que Chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire. Et ensuite parce qu’il est à la fois ami à lui et à Koudouss. Il a ensuite appelé à l’union des cœurs, à la redynamisation et au respect des règles pour les deux structures : le COSIM étant l’organe de décision et le CNI, l’organe d’exécution. Le Cheick Fofana a dit pardonner à l’Imam Koudouss Koné et lui a demandé de lui pardonner également. Quant au président Gbagbo, il s’est dit “heureux, fier et content” d’avoir pu réconcilier ces deux personnalités importantes de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire. Pour lui, le Cheick Fofana et l’Imam Koudouss Koné l’ont honoré en faisant la paix. Terminant son intervention, Laurent Gbagbo a affirmé que “quand Dieu t’a confié un pays, tu es responsable de toutes les divisions. Certes, tu n’es pas coupable, mais tu es responsable. Tu dois donc utiliser ta capacité de persuasion pour ramener tous les fils du pays à s’asseoir ensemble et à parler ensemble”.
Cette réconciliation est une double victoire pour Laurent Gbagbo. D’abord en tant que Chef de l’Etat, il était dangereux de laisser les deux personnalités les plus importantes de la communauté musulmane ivoirienne se faire la guerre sans réagir. Une telle attitude aurait donné de la puissance aux extrémistes de tous bords. Ensuite, l’intervention du président dans ce conflit de leadership qui dure depuis l’accession de l’Imam Fofana à la tête du COSIM, permet de garantir la paix à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Surtout que toutes les médiations avaient échoué jusqu’à l’implication du Chef de l’Etat.
Coulibaly Zié Oumar