Près de huit mois après leur lancement, les opérations du recensement électoral et de l’identification des populations programmées pour quarante cinq (45) jours traînent encore. La Commission électorale indépendante (CEI) avait estimé la population cible à 8,650 millions d’habitants. Du 15 septembre, début des opérations, à l’ouverture de la campagne de rattrapage à Abidjan, il y a une dizaine de jours, 6,50 millions d’habitants étaient enrôlés. C’est dire qu’il y a de nos jours plus de 2 millions de personnes à enrôler. Pour la simple raison que, d’après les chiffres de la CEI, 227 centres de collecte n’ont pas encore été visités dans le Bas-Sassandra (98 centres), dans le Sud-Bandama (82), dans le Haut-Sassandra (14), dans la Marahoué (10), etc. Mais, plus grave, même là où les centres de collecte ont fonctionné à 100%, à Abidjan comme ailleurs à l’intérieur du pays, les taux de laissés-pour- compte varient entre 2% et 50%, voire plus à l’Ouest montagneux. De plus, de nos jours, les populations qui n’avaient jusque-là pas de papiers se bousculent encore dans les tribunaux et autres centres ouverts à ce propos pour se faire “déclarer” par le truchement des opérations de reconstitution des registres de l’état civil détruits ou perdus. Enfin, hors du pays, les Ivoiriens de l’étranger attendent d’être pris en compte. “Ce serait une injustice que de faire passer les habitants ivoiriens de ces centres-là par pertes et profits. Il faut, et c’est ce à quoi la CEI s’attelle, faire vivre ces centres de collecte, recevoir les impétrants, les identifier, les enrôler”, tranche le président Gbagbo. Mettant ainsi fin aux sorties peu logiques de ses opposants qui estiment que l’on peut se passer des 2 millions de personnes non encore prises en compte pour organiser les élections. Car, aujourd’hui, à qui la faute si ces opérations traînent ?
Les parrains, commanditaires, financiers et autres bénéficiaires de la crise du 19 septembre 2002 justifient, depuis le début, la guerre faite à la Côte d’Ivoire par un “combat contre l’exclusion”. Ils crient avoir payé des fusils, armé des bras et déstabilisé le pays qu’ils prétendent être le leur ou qu’ils affirment aimer, pour obtenir des “élections justes, transparentes et ouvertes à tous”. Bien entendu, tous les habitants d’un pays ne pouvant être candidats, cette “ouverture” réclamée ne peut qu’être bénéfique également à tous les électeurs pour être équitable. C’est dans cette logique, croyait-on, qu’ils ont exigé et obtenu que, pour les futures élections dans notre pays, deux opérations naturellement distinctes et incompatibles, le recensement électoral et l’identification de la population, soient couplées. Ce sont eux encore qui ont réclamé et obtenu que l’Institut national de la Statistique (INS), qui réalise ces opérations depuis 1965, soit écarté au profit de la société SAGEM, qui n’avait démontré aucune meilleure preuve sur aucune opération de ce genre chez nous. Enfin, ce sont eux qui ont bataillé dur pour que soit mis entre parenthèses le fichier électoral de 2000, qui a pourtant permis à chacune des formations politiques majeures de remporter au moins une élection (la présidentielle par le FPI, les législatives par le PDCI et les municipales par le RDR).
Par leur faute, l’Etat ivoirien s’est engagé dans une opération trop lourde et trop coûteuse pour ses caisses. “J’avais dit au départ, avant même le début de l’opération, qu’il ne fallait pas qu’on choisisse l’option dans laquelle nous sommes. Qu’il fallait qu’on confie aux préfets et aux sous-préfets le soin de corriger les listes de 2000, de les mettre à jour pour nous permettre de faire les élections. Et puis, après les élections, on aurait pu faire l’identification lourde telle que nous la faisons. Mais, beaucoup de personnes ont cru que je voulais éviter l’identification qui allait m’être préjudiciable. Donc, j’ai lâché prise”, regrette le président Gbagbo.
C’est évident, après avoir fait de la surenchère pour satisfaire leurs appétits de pouvoir, les opposants au régime ivoirien sont pris au piège de leur propre égoïsme. Le temps passe, le pays souffre de leurs “exigences” et de leur soif de pouvoir qui s’accroît comme le poids des ans qu’ils ont de plus en plus de mal à supporter. D’où cet empressement subit à réclamer des élections dans le dos de 2 millions de personnes restant à enrôler. “J’entends des gens dire qu’on peut sauter des noms. Non ! Ceux qui ne seront pas identifiés, c’est ceux qu’on n’aura pas vus. Mais, on ne peut pas avoir fait une guerre contre l’exclusion, et puis, décider, au niveau de l’Etat, de l’exclusion d’un certain nombre de personnes, volontairement”, a tranché Laurent Gbagbo. Leçon aux opposants de mauvaise foi.
C.E.: cesaretou2002@yahoo.fr
Les parrains, commanditaires, financiers et autres bénéficiaires de la crise du 19 septembre 2002 justifient, depuis le début, la guerre faite à la Côte d’Ivoire par un “combat contre l’exclusion”. Ils crient avoir payé des fusils, armé des bras et déstabilisé le pays qu’ils prétendent être le leur ou qu’ils affirment aimer, pour obtenir des “élections justes, transparentes et ouvertes à tous”. Bien entendu, tous les habitants d’un pays ne pouvant être candidats, cette “ouverture” réclamée ne peut qu’être bénéfique également à tous les électeurs pour être équitable. C’est dans cette logique, croyait-on, qu’ils ont exigé et obtenu que, pour les futures élections dans notre pays, deux opérations naturellement distinctes et incompatibles, le recensement électoral et l’identification de la population, soient couplées. Ce sont eux encore qui ont réclamé et obtenu que l’Institut national de la Statistique (INS), qui réalise ces opérations depuis 1965, soit écarté au profit de la société SAGEM, qui n’avait démontré aucune meilleure preuve sur aucune opération de ce genre chez nous. Enfin, ce sont eux qui ont bataillé dur pour que soit mis entre parenthèses le fichier électoral de 2000, qui a pourtant permis à chacune des formations politiques majeures de remporter au moins une élection (la présidentielle par le FPI, les législatives par le PDCI et les municipales par le RDR).
Par leur faute, l’Etat ivoirien s’est engagé dans une opération trop lourde et trop coûteuse pour ses caisses. “J’avais dit au départ, avant même le début de l’opération, qu’il ne fallait pas qu’on choisisse l’option dans laquelle nous sommes. Qu’il fallait qu’on confie aux préfets et aux sous-préfets le soin de corriger les listes de 2000, de les mettre à jour pour nous permettre de faire les élections. Et puis, après les élections, on aurait pu faire l’identification lourde telle que nous la faisons. Mais, beaucoup de personnes ont cru que je voulais éviter l’identification qui allait m’être préjudiciable. Donc, j’ai lâché prise”, regrette le président Gbagbo.
C’est évident, après avoir fait de la surenchère pour satisfaire leurs appétits de pouvoir, les opposants au régime ivoirien sont pris au piège de leur propre égoïsme. Le temps passe, le pays souffre de leurs “exigences” et de leur soif de pouvoir qui s’accroît comme le poids des ans qu’ils ont de plus en plus de mal à supporter. D’où cet empressement subit à réclamer des élections dans le dos de 2 millions de personnes restant à enrôler. “J’entends des gens dire qu’on peut sauter des noms. Non ! Ceux qui ne seront pas identifiés, c’est ceux qu’on n’aura pas vus. Mais, on ne peut pas avoir fait une guerre contre l’exclusion, et puis, décider, au niveau de l’Etat, de l’exclusion d’un certain nombre de personnes, volontairement”, a tranché Laurent Gbagbo. Leçon aux opposants de mauvaise foi.
C.E.: cesaretou2002@yahoo.fr