Le secteur privé s'insurge contre les pratiques dommageables du ministre du Commerce. La guerre contre la Fiche de renseignement à l'importation est engagée.
Le ministre du Commerce est sur la sellette. Le patronat ivoirien ne veut plus de Youssouf Soumahoro à cause de la gestion incomprise de son département. Le président Jean Kacou Diagou entouré des principales organisations du secteur privé demandent sa tête. En tout cas, c'est l'une des résolutions majeures de l'assemblée générale extraordinaire tenue lundi à Abidjan. «Vu les graves perturbations préjudiciables à l'ensemble de l'économie ivoirienne que génèrent les agissements anti économiques du ministre du Commerce, vu le caractère inutile de la Fiche de renseignement à l'importation (Fri) à l'heure de la dématérialisation des documents de dédouanement, les opérateurs économiques demandent que le gouvernement prenne ses responsabilités et que des mesures urgentes soient prises à l'encontre du ministre du Commerce qu'ils ne souhaitent plus avoir comme interlocuteur», a déclaré M. Diagou, exigeant également le retrait pur et simple de la Fri comme document exigé pour les opérations de dédouanement pour toutes les marchandises importées. Mais avant, le ministre Soumahoro devra rembourser intégralement les sommes déjà perçues au titre de l'avis relatif au frais de dossier pour le traitement de la Fri ainsi que celles collectées au titre de l'augmentation des frais pour l'obtention du code import-export ainsi que de la licence d'importation. Le président Diagou a plutôt plaidé en faveur de l'institution de la Déclaration anticipée à l'importation (Dai) comme document unique pour les opérations de dédouanement et l'extension de son champ à toutes les marchandises importées. Le patronat ivoirien n’a pas l'intention de se contenter des mots. Il donne 8 jours aux autorités pour solutionner leurs requêtes. «Passé ce délai, si aucune solution satisfaisante n'est obtenue, les opérateurs économiques décident de la suspension effective de leurs opérations en douane pour une durée de trois jours en guise d'avertissement», a menacé M. Diagou. Pour rappel, par des avis aux importateurs pris le 31 décembre 2008, le ministre du Commerce a institué une nouvelle procédure pour le dépôt et le retrait des Fiches de renseignement à l'importation (Fri) et fixé des montants pour le paiement des frais de dossiers. Ces avis stipulent que les opérateurs économiques doivent s'acquitter de la somme de 30.000 Fcfa pour les marchandises faisant l'objet de l'inspection avant embarquement et 40.000 Fcfa pour les marchandises conteneurisées. Les entreprises estimant que ces charges supplémentaires grèvent leurs investissements, elles ont saisi le 24 février, le Premier ministre. Au terme de l'entretien, Guillaume Soro a demandé la suspension des mesures introduites par les avis ministériels et mis en place un comité interministériel chargé de lui faire des propositions. Ces instruction de la hiérarchie n'ont pas été respectées par Youssouf Soumahoro qui a plutôt décidé de sanctionner les opérateurs.
Lanciné Bakayoko
Le ministre du Commerce est sur la sellette. Le patronat ivoirien ne veut plus de Youssouf Soumahoro à cause de la gestion incomprise de son département. Le président Jean Kacou Diagou entouré des principales organisations du secteur privé demandent sa tête. En tout cas, c'est l'une des résolutions majeures de l'assemblée générale extraordinaire tenue lundi à Abidjan. «Vu les graves perturbations préjudiciables à l'ensemble de l'économie ivoirienne que génèrent les agissements anti économiques du ministre du Commerce, vu le caractère inutile de la Fiche de renseignement à l'importation (Fri) à l'heure de la dématérialisation des documents de dédouanement, les opérateurs économiques demandent que le gouvernement prenne ses responsabilités et que des mesures urgentes soient prises à l'encontre du ministre du Commerce qu'ils ne souhaitent plus avoir comme interlocuteur», a déclaré M. Diagou, exigeant également le retrait pur et simple de la Fri comme document exigé pour les opérations de dédouanement pour toutes les marchandises importées. Mais avant, le ministre Soumahoro devra rembourser intégralement les sommes déjà perçues au titre de l'avis relatif au frais de dossier pour le traitement de la Fri ainsi que celles collectées au titre de l'augmentation des frais pour l'obtention du code import-export ainsi que de la licence d'importation. Le président Diagou a plutôt plaidé en faveur de l'institution de la Déclaration anticipée à l'importation (Dai) comme document unique pour les opérations de dédouanement et l'extension de son champ à toutes les marchandises importées. Le patronat ivoirien n’a pas l'intention de se contenter des mots. Il donne 8 jours aux autorités pour solutionner leurs requêtes. «Passé ce délai, si aucune solution satisfaisante n'est obtenue, les opérateurs économiques décident de la suspension effective de leurs opérations en douane pour une durée de trois jours en guise d'avertissement», a menacé M. Diagou. Pour rappel, par des avis aux importateurs pris le 31 décembre 2008, le ministre du Commerce a institué une nouvelle procédure pour le dépôt et le retrait des Fiches de renseignement à l'importation (Fri) et fixé des montants pour le paiement des frais de dossiers. Ces avis stipulent que les opérateurs économiques doivent s'acquitter de la somme de 30.000 Fcfa pour les marchandises faisant l'objet de l'inspection avant embarquement et 40.000 Fcfa pour les marchandises conteneurisées. Les entreprises estimant que ces charges supplémentaires grèvent leurs investissements, elles ont saisi le 24 février, le Premier ministre. Au terme de l'entretien, Guillaume Soro a demandé la suspension des mesures introduites par les avis ministériels et mis en place un comité interministériel chargé de lui faire des propositions. Ces instruction de la hiérarchie n'ont pas été respectées par Youssouf Soumahoro qui a plutôt décidé de sanctionner les opérateurs.
Lanciné Bakayoko