Pourquoi faire payer la facture à la population ?
Un séminaire organisé sur la fraude, vols, actes de vandalisme et l’occupation anarchique sur le réseau électrique de la CIE,présidé par le ministre des Mines et de l’Energie qui a clos ses travaux le 30 avril dernier, a fait montre du danger qu’encourent les Ivoiriens et partant l’économie nationale.
Arnaque ou justificatif pour faire accepter les prochaines factures de courant faramineuses ? Mais toujours est-il que la décision est déjà prise. Les prochaines factures de l’électricité seront majorées de 10%. Et le pauvre consommateur ivoirien payera un peu plus que ce qu’il avait l’habitude de payer sur sa consommation en électricité. Mais, alors, à qui la faute si les fraudes ont occasionné un manque à gagner de 19 milliards de FCFA à la CIE et à l’Etat et que les vols et les occupations anarchiques ont causé une perte de 6 milliards de FCFA ? De toutes les façons, les Ivoiriens ont toujours payé leurs factures. D’ailleurs quand ils ne le font pas, la distribution du courant électrique leur est suspendue. Pendant sept années de crise, les populations du Sud ont fait le sacrifice suprême, en payant régulièrement leurs factures. Alors que celles des zones CNO ne payaient rien. Pourquoi donc, une telle mesure maintenant ? Pourquoi n’exigez-vous pas cela seulement aux populations du Nord? En Côte d’Ivoire, sauf que quelqu’un d’autre dira le contraire, il y a des structures de régulation et de contrôle. Il y a également des forces coercitives. Tous ces vols et pillages dont il est fait mention ici, sont faits à leur nez et à leur barbe. Pour vouloir faire à la population un vol auquel elle n’est mêlée ni de près ni de loin. A qui donc incombe la responsabilité s’il y a des fraudes, des vols et des occupations anarchiques sur les lignes qui font perdre de l’argent à l’Etat ? Que dit le contrat de concession ? L’Etat, quelle est ta part de responsabilité ? Et toi, Mme la CIE? Ne savent-ils pas qu’il y a des quartiers à Abidjan qui n’ont même pas un seul compteur de courant, mais qui ont du courant toutes les nuits (allez-y voir au quartier ‘’gros trou’’ de Gobelé ou à Attécoubé Boribana, à Abobo-derrière rails,…). Aujourd’hui, faire croire à la population que le secteur de l’électricité est sinistré et lui demander de payer 10% sur les factures, c’est un peu trop osé. Certes, l’Etat va gagner 2 milliards de FCFA par an, mais à qui profitera cette ‘’patate’’ ? Sinon, en procédant ainsi, n’allons-nous pas contre le PPTE qui demande dans l’application du DSRP (Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté), une réduction du coût de la vie ? Certes des efforts ont été faits, en matière de transports, mais majorer les factures de l’électricité de 10% n’est pas le bienvenu en ce moment, surtout pour un peuple qui a traversé une période difficile. Aujourd’hui encore, ce même peuple subit les effets de la crise financière internationale. Compte tenu de tous ces paramètres, les autorités auraient pu donner des arguments très convaincants afin que les Ivoiriens donnent leur 10% avec plaisir. Mais, pas avec un pincement au cœur comme cela se lit sur les visages.
Honoré Kouassi
Un séminaire organisé sur la fraude, vols, actes de vandalisme et l’occupation anarchique sur le réseau électrique de la CIE,présidé par le ministre des Mines et de l’Energie qui a clos ses travaux le 30 avril dernier, a fait montre du danger qu’encourent les Ivoiriens et partant l’économie nationale.
Arnaque ou justificatif pour faire accepter les prochaines factures de courant faramineuses ? Mais toujours est-il que la décision est déjà prise. Les prochaines factures de l’électricité seront majorées de 10%. Et le pauvre consommateur ivoirien payera un peu plus que ce qu’il avait l’habitude de payer sur sa consommation en électricité. Mais, alors, à qui la faute si les fraudes ont occasionné un manque à gagner de 19 milliards de FCFA à la CIE et à l’Etat et que les vols et les occupations anarchiques ont causé une perte de 6 milliards de FCFA ? De toutes les façons, les Ivoiriens ont toujours payé leurs factures. D’ailleurs quand ils ne le font pas, la distribution du courant électrique leur est suspendue. Pendant sept années de crise, les populations du Sud ont fait le sacrifice suprême, en payant régulièrement leurs factures. Alors que celles des zones CNO ne payaient rien. Pourquoi donc, une telle mesure maintenant ? Pourquoi n’exigez-vous pas cela seulement aux populations du Nord? En Côte d’Ivoire, sauf que quelqu’un d’autre dira le contraire, il y a des structures de régulation et de contrôle. Il y a également des forces coercitives. Tous ces vols et pillages dont il est fait mention ici, sont faits à leur nez et à leur barbe. Pour vouloir faire à la population un vol auquel elle n’est mêlée ni de près ni de loin. A qui donc incombe la responsabilité s’il y a des fraudes, des vols et des occupations anarchiques sur les lignes qui font perdre de l’argent à l’Etat ? Que dit le contrat de concession ? L’Etat, quelle est ta part de responsabilité ? Et toi, Mme la CIE? Ne savent-ils pas qu’il y a des quartiers à Abidjan qui n’ont même pas un seul compteur de courant, mais qui ont du courant toutes les nuits (allez-y voir au quartier ‘’gros trou’’ de Gobelé ou à Attécoubé Boribana, à Abobo-derrière rails,…). Aujourd’hui, faire croire à la population que le secteur de l’électricité est sinistré et lui demander de payer 10% sur les factures, c’est un peu trop osé. Certes, l’Etat va gagner 2 milliards de FCFA par an, mais à qui profitera cette ‘’patate’’ ? Sinon, en procédant ainsi, n’allons-nous pas contre le PPTE qui demande dans l’application du DSRP (Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté), une réduction du coût de la vie ? Certes des efforts ont été faits, en matière de transports, mais majorer les factures de l’électricité de 10% n’est pas le bienvenu en ce moment, surtout pour un peuple qui a traversé une période difficile. Aujourd’hui encore, ce même peuple subit les effets de la crise financière internationale. Compte tenu de tous ces paramètres, les autorités auraient pu donner des arguments très convaincants afin que les Ivoiriens donnent leur 10% avec plaisir. Mais, pas avec un pincement au cœur comme cela se lit sur les visages.
Honoré Kouassi