Le groupe Zouglou, les Sur Chocs, a traîné devant les tribunaux français, une multinationale de jeux vidéo pour piraterie.
Vous vous souvenez certainement de l`album Sur Choc en fête avec la danse Gnakpa Gnakpa en 1990. Depuis, ce groupe Zouglou venu du quartier de Gbatanikro (Abidjan Treichville) fait partie des groupes les plus prolixes avec 9 albums et 1 best off. Il est composé de Blé Indé Déclaire (St Dékiss), le chef du groupe, Goua Privat (Serpent) et Kipré Henry Jacques (Jakou le croquant). En 2003, ils sortent leur avant dernier album Magnum édité par la société Eyo édition et publishing du confrère Éphrem Youkpo. C`est sur cette production que se trouve la chanson Fou oh. En 2006, les Sur Chocs découvrent par hasard cette chanson comme soutien musicale des jeux vidéo Fifa Stree 2005. Ainsi, Eyo édition et publishin prennent donc langue avec les responsables français de la société Electronic Art. Cette démarche accouche d`une souris. Electronic Art soutient ne rien à se reprocher dans la mesure où selon ses responsales, ils avaient reçu d`un éditeur ivoirien, toutes les autorisations nécessaires pour l`exploitation de Fou oh. " Nous n`avons donné aucun droit d`édition à aucune maison de disque en Afrique…". Précise Saint Dékiss (chef des Sur Chocs). Cette mise au point à laquelle s`ajoute l`attitude d`Electronic Art a poussé le producteur des Sur Chocs à saisir les tribunaux en 2008. En fait, sans pudeur, Electronique Art France a botté en touche la requête de Eyo édition à la limite du mépris. C`est donc conformément aux dispositions légales en vigueur sur la propriété intellectuelle que Maitre Dikpeu Eric Bale (avocat mandaté par Eyo Edition pour les Sur Chocs) réclame des droits qui leur reviennent sur les milliers d`exemplaires du jeu vendu dans le monde entier. Le procès de cette affaire prévu le 23 mars dernier, a été reporté à une date ultérieure sur demande de la partie adverse (Electronic Art). “Nous attendons ce jour avec impatience en espérant que le droit serra dit. Au-delà du cas des Sur Chocs, c`est toute la problématique de l`exploitation des œuvres des artistes africains qui est dénoncée”. Des œuvres de plusieurs artistes africains sont régulièrement utilisés de manière frauduleuse par certains producteurs et distributeurs. Faute de moyens et de stratégie adéquate, ils ne peuvent réunir le maximum de preuves pour épingler ces présumés pirates. " Les gens n`ont pas compris que nous ne sommes plus les jeunes artistes des années 1990 qui n`avaient pas la culture du métier. Aujourd`hui, on ne peut plus permettre à qui que ce soit d`utiliser nos œuvres sans notre autorisation…", déclare Goua Privat, lead vocal du groupe, à propos de cette affaire. Nous sommes convaincus que la France qui, dit-on, est un pays de droit fera dire la loi qui espérons-le, sera en faveur des enfants de Gbatanikro.
Osiris Axel-Cédric à Paris
osirisaxelcedric1@yahoo.fr
Vous vous souvenez certainement de l`album Sur Choc en fête avec la danse Gnakpa Gnakpa en 1990. Depuis, ce groupe Zouglou venu du quartier de Gbatanikro (Abidjan Treichville) fait partie des groupes les plus prolixes avec 9 albums et 1 best off. Il est composé de Blé Indé Déclaire (St Dékiss), le chef du groupe, Goua Privat (Serpent) et Kipré Henry Jacques (Jakou le croquant). En 2003, ils sortent leur avant dernier album Magnum édité par la société Eyo édition et publishing du confrère Éphrem Youkpo. C`est sur cette production que se trouve la chanson Fou oh. En 2006, les Sur Chocs découvrent par hasard cette chanson comme soutien musicale des jeux vidéo Fifa Stree 2005. Ainsi, Eyo édition et publishin prennent donc langue avec les responsables français de la société Electronic Art. Cette démarche accouche d`une souris. Electronic Art soutient ne rien à se reprocher dans la mesure où selon ses responsales, ils avaient reçu d`un éditeur ivoirien, toutes les autorisations nécessaires pour l`exploitation de Fou oh. " Nous n`avons donné aucun droit d`édition à aucune maison de disque en Afrique…". Précise Saint Dékiss (chef des Sur Chocs). Cette mise au point à laquelle s`ajoute l`attitude d`Electronic Art a poussé le producteur des Sur Chocs à saisir les tribunaux en 2008. En fait, sans pudeur, Electronique Art France a botté en touche la requête de Eyo édition à la limite du mépris. C`est donc conformément aux dispositions légales en vigueur sur la propriété intellectuelle que Maitre Dikpeu Eric Bale (avocat mandaté par Eyo Edition pour les Sur Chocs) réclame des droits qui leur reviennent sur les milliers d`exemplaires du jeu vendu dans le monde entier. Le procès de cette affaire prévu le 23 mars dernier, a été reporté à une date ultérieure sur demande de la partie adverse (Electronic Art). “Nous attendons ce jour avec impatience en espérant que le droit serra dit. Au-delà du cas des Sur Chocs, c`est toute la problématique de l`exploitation des œuvres des artistes africains qui est dénoncée”. Des œuvres de plusieurs artistes africains sont régulièrement utilisés de manière frauduleuse par certains producteurs et distributeurs. Faute de moyens et de stratégie adéquate, ils ne peuvent réunir le maximum de preuves pour épingler ces présumés pirates. " Les gens n`ont pas compris que nous ne sommes plus les jeunes artistes des années 1990 qui n`avaient pas la culture du métier. Aujourd`hui, on ne peut plus permettre à qui que ce soit d`utiliser nos œuvres sans notre autorisation…", déclare Goua Privat, lead vocal du groupe, à propos de cette affaire. Nous sommes convaincus que la France qui, dit-on, est un pays de droit fera dire la loi qui espérons-le, sera en faveur des enfants de Gbatanikro.
Osiris Axel-Cédric à Paris
osirisaxelcedric1@yahoo.fr