La guéguerre entre les taxis compteurs et les Wôrô-wôrô intercommunaux va-t-elle connaître son épilogue ? En tout cas, le ministre des Transports, par l’arrêté No 102/MT/CAB du 21 avril 2009, vient de trancher en faveur des premiers cités. Bientôt, plus de Woro-woro intercommunaux dans les rues d’Abidjan. Ceux-ci devront se transformer en taxi compteur ou en taxi communal. Mercredi dernier, Dr Albert Toikeusse Mabri, présent au siège de l’Agence des transports urbains (AGETU), où on lui présentait officiellement le premier Groupement économique (GIE) dans le secteur des transports urbains, a expliqué que cette décision vise à assainir le milieu. « Ils nous faut des actes forts, qui ne plairont certainement pas, pour assainir le milieu et lui permettre de se relever, de se redresser pour qu’il soit profitable à toux ceux qui y investissent », a-t-il expliqué. Pour le premier responsable des transports en Côte d’Ivoire, la naissance du GIE Djiguisso, est un début de solutions aux maux qui minent le milieu. C’est pourquoi, il a invité les transporteurs à « s’organiser pour aboutir à des résultats probants ». Un avis partagé également par Samaké Salif, président du Conseil d’administration du GIE Djiguisso et Diaby Ibrahima qui représentait le patronat. « Notre mission, c’est de professionnaliser le secteur et de conquérir par voie de conséquence, les parts de marchés perdus », a expliqué le PCA du GIE. Il s’agira aussi pour le GIE, selon son PCA, d’acquérir de nouveaux matériels roulants (déjà six prototypes de véhicules acquis ont été présentés au ministre), et d’installer une centrale d’achats de pièces détachées etc… Pour Diaby Ibrahima, plus que jamais, la professionnalisation du secteur s’impose. Propos appuyés par Nagoné Zoro Bi, Directeur général de l’AGETU. Selon lui, depuis longtemps, le secteur du transport souffrait d’une fragmentation institutionnelle avec la pluralité d’intervenants et d’une désorganisation du marché. « L’heure est venue avec la mise en place de l’AGETU et du concours de tous les acteurs de passer au professionnalisme du secteur », a-t-il souhaité.
Thiery Latt
Thiery Latt
