Jacob Zuma, né le 12 avril 1942, est un homme politique sud-africain. Issu de l'ethnie Zoulou, autodidacte, membre de l'aile gauche du Congrès national africain (ANC) et vice-président de la République d'avril 1999 à juin 2005. Il succède à la tête du Congrès national africain (ANC) au président Thabo Mbeki lors du congrès du parti en décembre 2007.
Ancien cadre de la lutte anti-apartheid emprisonné durant dix ans à Robben Island, au large du Cap, Jacob Zuma est très populaire auprès des militants de l'ANC.
En mai 2008, le Time le classe huitième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde.
Le 6 mai 2009, après la victoire de l'ANC aux élections législatives, il est élu président de la République par le Parlement, avec 277 voix contre 47 au dissident Mvume Dandala.
Enfance pauvre au Natal
Jacob Zuma est né à Nkandla dans la province du Natal en Afrique du Sud. Il passa toute son enfance entre le Zoulouland, où il garde les vaches et les banlieues de la ville de Durban. Son père, policier, est mort en 1945 alors qu'il n'a pas trois ans. Sa mère est femme de ménage chez des Blancs.
Il ne reçoit aucune formation scolaire et à l'âge de 17 ans, alors qu'il est un garçon de course analphabète de Durban, il rejoint l'ANC.
Activisme politique et prison (1959-1975)
Jacob Zuma devient un membre du Congrès national africain en 1959 et un membre actif de sa branche armée, Umkhonto we Sizwe, en 1962, à la suite de l'interdiction de l'ANC en 1960. Zuma est alors un homme costaud, certes peu cultivé, mais intelligent et très courageux.
En 1963, chargé de monter un réseau d'activistes clandestins dans la province du Natal, il est arrêté avec 20 de ses recrues près de la ville de Zeerust dans l'ouest de la province du Transvaal.
Reconnu coupable de conspiration en vue de renverser le gouvernement, il est condamné à dix années de prison et envoyé purger sa peine au pénitencier de Robben Island aux côtés notamment de Nelson Mandela condamné à perpétuité dans une affaire similaire.
C'est durant son incarcération à Robben Island que, grâce aux cours dispensés par ses co-détenus comme Govan Mbeki, Jacob Zuma apprend à lire, à écrire et se familiarise aux débats d'idées. Il est libéré en 1973 et tente immédiatement de réactiver l'ANC dans la province du Natal.
En exil (1975-1990)
De nouveau dans la clandestinité et recherché par la police, il quitte l'Afrique du Sud en 1975 pour le Swaziland puis s'installe en 1977 au Mozambique, désormais indépendant et organise le soutien aux exilés après les émeutes de Soweto en 1976.
En 1977, il devient membre du comité national exécutif de l'ANC et le vice-président de la représentation de l'ANC au Mozambique jusqu'en 1984, année où il en devient président.
En 1987, Zuma est contraint de quitter le Mozambique suite aux accords de Nkomati entre le Mozambique et l'Afrique du Sud. Il rejoint le quartier général de l'ANC à Lusaka en Zambie où il prend la tête des services de renseignements et participe à l'organisation de la branche armée de l'ANC.
Il est dorénavant à la fois membre du conseil politique et du conseil militaire de l'ANC.
Retour et ascension politique (1990-1999)
À la suite de la légalisation de l'ANC en 1990 par le gouvernement de Frederik de Klerk, il est un des premiers leaders exilés du mouvement à revenir en Afrique du Sud pour commencer le processus de négociation.
En 1991, Zuma est élu vice-secrétaire général de l'ANC à la demande de Nelson Mandela. Il s'occupe alors du retour des exilés et des combattants et gagne la reconnaissance de ses concitoyens en devenant, en 1994, le principal artisan de la paix au Natal, en mettant fin aux affrontements ethniques et fratricides entre l'ANC et les Zoulous de l'Inkatha Freedom Party de Mangosuthu Buthelezi (IFP).
Aux premières élections multiraciales d'avril 1994, Zuma est le candidat du parti pour le poste de premier ministre de la nouvelle province du KwaZulu-Natal mais celle-ci est finalement emportée par ses rivaux de l'Inkatha. Il est cependant nommé au comité exécutif des affaires économiques et du tourisme dans le gouvernement provincial réunissant les deux anciens mouvements rivaux du KwaZulu-Natal.
En décembre 1994, il est élu chef de la direction nationale de l'ANC, devenant le 3ème personnage du parti derrière Nelson Mandela et Thabo Mbeki. Il dirige parallèlement l'ANC dans le KwaZulu-Natal.
En décembre 1997, Jacob Zuma est élu vice-président de l'ANC à la conférence nationale de Mafikeng.
Vice-président de la République (1999-2005)
L'apogée de la carrière politique d'un autodidacte
Homme à femmes, père d'une ribambelle d'enfants, Jacob Zuma est proche des syndicats et de l'aile gauche de l'ANC. En juin 1999, il est le second choix de Thabo Mbeki, après le refus de Mangosuthu Buthelezi, pour être son vice-président et virtuellement son successeur à la tête du pays. Zuma apporte à Mbeki le soutien de la Cosatu (le congrès des syndicats) et du Parti communiste (SACP).
Aux côtés du président Yoweri Museveni de l'Ouganda, il est médiateur durant le processus de paix en cours au Burundi pour mettre fin aux rivalités ethniques entre la majorité Hutu et la minorité Tutsi.
Mais en 2003, le procureur national, Bulelani Ngcuka, affirme avoir recueilli des éléments à charge contre M. Zuma pour corruption et abus de pouvoir, mais il renonce à engager des poursuites judiciaires pour cause d'insuffisances de preuves et c'est un subordonné, Tony Yengeni, directeur adjoint de l'ANC qui est poursuivi et condamné.
En 2004, Mbeki et Zuma sont réélus en dépit de ces allégations de corruption qui entachent la probité du vice-président.
Source : Wikipedia
Ancien cadre de la lutte anti-apartheid emprisonné durant dix ans à Robben Island, au large du Cap, Jacob Zuma est très populaire auprès des militants de l'ANC.
En mai 2008, le Time le classe huitième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde.
Le 6 mai 2009, après la victoire de l'ANC aux élections législatives, il est élu président de la République par le Parlement, avec 277 voix contre 47 au dissident Mvume Dandala.
Enfance pauvre au Natal
Jacob Zuma est né à Nkandla dans la province du Natal en Afrique du Sud. Il passa toute son enfance entre le Zoulouland, où il garde les vaches et les banlieues de la ville de Durban. Son père, policier, est mort en 1945 alors qu'il n'a pas trois ans. Sa mère est femme de ménage chez des Blancs.
Il ne reçoit aucune formation scolaire et à l'âge de 17 ans, alors qu'il est un garçon de course analphabète de Durban, il rejoint l'ANC.
Activisme politique et prison (1959-1975)
Jacob Zuma devient un membre du Congrès national africain en 1959 et un membre actif de sa branche armée, Umkhonto we Sizwe, en 1962, à la suite de l'interdiction de l'ANC en 1960. Zuma est alors un homme costaud, certes peu cultivé, mais intelligent et très courageux.
En 1963, chargé de monter un réseau d'activistes clandestins dans la province du Natal, il est arrêté avec 20 de ses recrues près de la ville de Zeerust dans l'ouest de la province du Transvaal.
Reconnu coupable de conspiration en vue de renverser le gouvernement, il est condamné à dix années de prison et envoyé purger sa peine au pénitencier de Robben Island aux côtés notamment de Nelson Mandela condamné à perpétuité dans une affaire similaire.
C'est durant son incarcération à Robben Island que, grâce aux cours dispensés par ses co-détenus comme Govan Mbeki, Jacob Zuma apprend à lire, à écrire et se familiarise aux débats d'idées. Il est libéré en 1973 et tente immédiatement de réactiver l'ANC dans la province du Natal.
En exil (1975-1990)
De nouveau dans la clandestinité et recherché par la police, il quitte l'Afrique du Sud en 1975 pour le Swaziland puis s'installe en 1977 au Mozambique, désormais indépendant et organise le soutien aux exilés après les émeutes de Soweto en 1976.
En 1977, il devient membre du comité national exécutif de l'ANC et le vice-président de la représentation de l'ANC au Mozambique jusqu'en 1984, année où il en devient président.
En 1987, Zuma est contraint de quitter le Mozambique suite aux accords de Nkomati entre le Mozambique et l'Afrique du Sud. Il rejoint le quartier général de l'ANC à Lusaka en Zambie où il prend la tête des services de renseignements et participe à l'organisation de la branche armée de l'ANC.
Il est dorénavant à la fois membre du conseil politique et du conseil militaire de l'ANC.
Retour et ascension politique (1990-1999)
À la suite de la légalisation de l'ANC en 1990 par le gouvernement de Frederik de Klerk, il est un des premiers leaders exilés du mouvement à revenir en Afrique du Sud pour commencer le processus de négociation.
En 1991, Zuma est élu vice-secrétaire général de l'ANC à la demande de Nelson Mandela. Il s'occupe alors du retour des exilés et des combattants et gagne la reconnaissance de ses concitoyens en devenant, en 1994, le principal artisan de la paix au Natal, en mettant fin aux affrontements ethniques et fratricides entre l'ANC et les Zoulous de l'Inkatha Freedom Party de Mangosuthu Buthelezi (IFP).
Aux premières élections multiraciales d'avril 1994, Zuma est le candidat du parti pour le poste de premier ministre de la nouvelle province du KwaZulu-Natal mais celle-ci est finalement emportée par ses rivaux de l'Inkatha. Il est cependant nommé au comité exécutif des affaires économiques et du tourisme dans le gouvernement provincial réunissant les deux anciens mouvements rivaux du KwaZulu-Natal.
En décembre 1994, il est élu chef de la direction nationale de l'ANC, devenant le 3ème personnage du parti derrière Nelson Mandela et Thabo Mbeki. Il dirige parallèlement l'ANC dans le KwaZulu-Natal.
En décembre 1997, Jacob Zuma est élu vice-président de l'ANC à la conférence nationale de Mafikeng.
Vice-président de la République (1999-2005)
L'apogée de la carrière politique d'un autodidacte
Homme à femmes, père d'une ribambelle d'enfants, Jacob Zuma est proche des syndicats et de l'aile gauche de l'ANC. En juin 1999, il est le second choix de Thabo Mbeki, après le refus de Mangosuthu Buthelezi, pour être son vice-président et virtuellement son successeur à la tête du pays. Zuma apporte à Mbeki le soutien de la Cosatu (le congrès des syndicats) et du Parti communiste (SACP).
Aux côtés du président Yoweri Museveni de l'Ouganda, il est médiateur durant le processus de paix en cours au Burundi pour mettre fin aux rivalités ethniques entre la majorité Hutu et la minorité Tutsi.
Mais en 2003, le procureur national, Bulelani Ngcuka, affirme avoir recueilli des éléments à charge contre M. Zuma pour corruption et abus de pouvoir, mais il renonce à engager des poursuites judiciaires pour cause d'insuffisances de preuves et c'est un subordonné, Tony Yengeni, directeur adjoint de l'ANC qui est poursuivi et condamné.
En 2004, Mbeki et Zuma sont réélus en dépit de ces allégations de corruption qui entachent la probité du vice-président.
Source : Wikipedia