Bédié a bouclé ses meetings dans le Zanzan, Ouattara s'est concerté (?) avec "sa" jeunesse à Yopougon. Arrivé hier d'Afrique du Sud, Gbagbo veut relancer la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Les candidats n'ont pas les mêmes préoccupations.
L'ancien président, Henri Konan Bédié qui a fixé ses 75 piges, il y a quelques jours, peut parcourir le nord-est du pays. A la recherche d'une nouvelle virginité pour son " dernier combat politique " le président du Pdci-Rda multiplie les rencontres. C'est pareil pour l'ancien Premier ministre. Alassane Dramane Ouattara, s'est arrangé un rendez-vous avec " sa " jeunesse de Yopougon pour parler avenir. Quant au président de la République, il est arrivé, hier à 17 heures, d'Afrique du Sud où il a pris part à la cérémonie d'investiture du nouveau président de ce pays frère et ami. Il a déjà annoncé ce qu'il compte faire dès son retour. Chacun y va de son verbe et, autant qu'il peut, utilise l'expérience de sa gestion du pouvoir. Là où, à 75 ans, Bédié promet " un avenir radieux"… à la jeunesse, Ouattara lui, distribuera des " ordinateurs à tous les élèves et étudiants de Côte d'Ivoire ". C'est la campagne! Depuis Pretoria (Twané) le Président Laurent Gbagbo annonce une passation des charges entre les com-zones et les sous-préfets. La date de mercredi 13 mai annoncée comme un scoop par le confrère Frat-Mat pourrait ne pas être la bonne. Il se peut que, raisonnablement, la cérémonie de passation des charges entre les com-zones et les sous-préfets soit programmée la semaine prochaine. Toutefois, cela n'enlève nullement au chef de l'Etat ivoirien sa volonté d'arriver à la pacification de son pays. Une pacification qu'il se veut dans les règles de l'art. Dans l'entendement du Président ivoirien et de nombreux de ses collaborateurs, le désarmement des ex-combattants n'est plus une vue de l'esprit. Cet aspect du processus de sortie de crise est plus que jamais dans sa phase cruciale. Laurent Gbagbo en est plus que convaincu. Le schéma prévu, selon les informations qui nous parviennent, est que, une fois la réhabilitation des casernes terminée (c'est presque fait), le Président Gbagbo va procéder à l'encasernement des ex-combattants. Mais, il ne s'agira pas de les " enfermer pour leur tourner le dos ", prévient une oreille avertie. Qui indique que les anciens combattants qui vont être incessamment encasernés, vont toucher un pécule assez conséquent. A cet effet, une commission va être mise en place. Elle sera composée d'experts et d'encadreurs qui s'atteleront à rendre leur avenir radieux aux jeunes gens démobilisés. Ce ne sont pas que les seuls éléments Forces nouvelles qui sont concernés. C'est un processus d'ensemble, tel qu'il rentre dans la vision globale du Président Laurent Gbagbo en ce qui concerne la jeunesse. C'est donc tout un ensemble - jeunesse désoeuvrée en quête du premier emploi, ex-combattants rebelles et patriotes résistants-, tous à réinsérer dans le tissu social. Mais dans l'immédiat, en même temps que les ex-combattants des Fn, le cas des membres des groupes d'autodéfense sera traité. Cette semaine est donc décisive en ce sens que le mouvement de démobilisation et de désarmement va s'accentuer sous l'impulsion du chef de l'Etat.
Simplice Allard
Comment Gbagbo a déjoué le deal entre la Cei, Alassane et Bédié
Le décret du Président de la République devant fixer la date de la présidentielle tarde. C'est du moins en ces termes que certains leaders d'opinion se plaignent. Suscitant ainsi de nombreuses interrogations sur les motivations réelles d'une telle attitude du Président Laurent Gbagbo. Pour en savoir plus, Le Temps quotidien a mené une petite enquête, laquelle lui a permis d'en savoir davantage sur l'attitude du chef de l'Etat. Aujourd'hui, la question de savoir pourquoi le Président de la République tarde à signer le décret relatif à la fixation de la date de l'élection présidentielle, proposée par la Cei, ne devrait plus se poser après ces informations qu'une source très crédible nous a livrées. En effet, ce n'est ni par négligence, ni par refus que le chef de l'Etat tarde à signer ledit décret. Selon une source généralement bien informée, la signature précipitée du décret présidentiel relatif à la fixation de la date de l'élection présidentielle serait une source de conflit post électoral. Ainsi, le Président de la République, en mettant du temps à signer ce décret, a bien voulu déjouer le complot que l'opposition et le président de la Cei se sont évertué à préparer depuis longtemps. C'est que Beugré Mambé et ses amis croyaient pouvoir faire tomber le chef de l'Etat en proposant la date du 11 octobre pour l'élection présidentielle. Excluant de facto des électeurs de plus de 227 localités au sud de la Côte d'Ivoire. Des zones que l'opposition qualifie de favorables aux chef de l'Etat. Et dont la mise à l'écart dans l'opération d'identification serait une providence électorale totalement acquise à sa cause. Un scenario, qui, s'il était convenablement exécuté, emporterait le chef de l'Etat lors de la présidentielle prochaine. Le Président de la République, ayant découvert la supercherie de l'opposition et convaincu qu'un tel acte d'exclusion serait source d'un nouveau conflit, a donc voulu prendre ses responsabilités. Parce qu'en fait, si la date du 11 octobre était maintenue comme telle, il serait techniquement difficile de faire identifier les populations des 227 localités. Ce qui signifie à l'évidence que ces potentiels électeurs n'exerceraient pas leur droit de vote, pis, ils ne bénéficieraient pas non plus d'une carte d'identité. Or, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l'exclusion entrainerait inévitablement une autre crise, peut-être plus meurtrière que celle que nous vivons. Quant aux leaders de l'opposition, parce que convaincus du succès de leur coup diabolique, ont déjà investi le terrain pour faire campagne avec des discours manipulateurs ayant pour but de convaincre les populations que le 11 octobre reste et demeure la date idéale pour la tenue de l'élection présidentielle. Oubliant, malheureusement que l'élection présidentielle à venir ne doit souffrir d'aucune défaillance organisationnelle, tout comme les résultats, eux, ne doivent souffrir d'aucune contestation. Pour le Président de la République, aucun ivoirien ne doit être exclu. Et pour ça, il faut que les 227 zones encore non visitées par les agents d'identification le soient. C'est aussi ça la démocratie.
Simplice Zahui
simplicezahui@yahoo.fr
L'ancien président, Henri Konan Bédié qui a fixé ses 75 piges, il y a quelques jours, peut parcourir le nord-est du pays. A la recherche d'une nouvelle virginité pour son " dernier combat politique " le président du Pdci-Rda multiplie les rencontres. C'est pareil pour l'ancien Premier ministre. Alassane Dramane Ouattara, s'est arrangé un rendez-vous avec " sa " jeunesse de Yopougon pour parler avenir. Quant au président de la République, il est arrivé, hier à 17 heures, d'Afrique du Sud où il a pris part à la cérémonie d'investiture du nouveau président de ce pays frère et ami. Il a déjà annoncé ce qu'il compte faire dès son retour. Chacun y va de son verbe et, autant qu'il peut, utilise l'expérience de sa gestion du pouvoir. Là où, à 75 ans, Bédié promet " un avenir radieux"… à la jeunesse, Ouattara lui, distribuera des " ordinateurs à tous les élèves et étudiants de Côte d'Ivoire ". C'est la campagne! Depuis Pretoria (Twané) le Président Laurent Gbagbo annonce une passation des charges entre les com-zones et les sous-préfets. La date de mercredi 13 mai annoncée comme un scoop par le confrère Frat-Mat pourrait ne pas être la bonne. Il se peut que, raisonnablement, la cérémonie de passation des charges entre les com-zones et les sous-préfets soit programmée la semaine prochaine. Toutefois, cela n'enlève nullement au chef de l'Etat ivoirien sa volonté d'arriver à la pacification de son pays. Une pacification qu'il se veut dans les règles de l'art. Dans l'entendement du Président ivoirien et de nombreux de ses collaborateurs, le désarmement des ex-combattants n'est plus une vue de l'esprit. Cet aspect du processus de sortie de crise est plus que jamais dans sa phase cruciale. Laurent Gbagbo en est plus que convaincu. Le schéma prévu, selon les informations qui nous parviennent, est que, une fois la réhabilitation des casernes terminée (c'est presque fait), le Président Gbagbo va procéder à l'encasernement des ex-combattants. Mais, il ne s'agira pas de les " enfermer pour leur tourner le dos ", prévient une oreille avertie. Qui indique que les anciens combattants qui vont être incessamment encasernés, vont toucher un pécule assez conséquent. A cet effet, une commission va être mise en place. Elle sera composée d'experts et d'encadreurs qui s'atteleront à rendre leur avenir radieux aux jeunes gens démobilisés. Ce ne sont pas que les seuls éléments Forces nouvelles qui sont concernés. C'est un processus d'ensemble, tel qu'il rentre dans la vision globale du Président Laurent Gbagbo en ce qui concerne la jeunesse. C'est donc tout un ensemble - jeunesse désoeuvrée en quête du premier emploi, ex-combattants rebelles et patriotes résistants-, tous à réinsérer dans le tissu social. Mais dans l'immédiat, en même temps que les ex-combattants des Fn, le cas des membres des groupes d'autodéfense sera traité. Cette semaine est donc décisive en ce sens que le mouvement de démobilisation et de désarmement va s'accentuer sous l'impulsion du chef de l'Etat.
Simplice Allard
Comment Gbagbo a déjoué le deal entre la Cei, Alassane et Bédié
Le décret du Président de la République devant fixer la date de la présidentielle tarde. C'est du moins en ces termes que certains leaders d'opinion se plaignent. Suscitant ainsi de nombreuses interrogations sur les motivations réelles d'une telle attitude du Président Laurent Gbagbo. Pour en savoir plus, Le Temps quotidien a mené une petite enquête, laquelle lui a permis d'en savoir davantage sur l'attitude du chef de l'Etat. Aujourd'hui, la question de savoir pourquoi le Président de la République tarde à signer le décret relatif à la fixation de la date de l'élection présidentielle, proposée par la Cei, ne devrait plus se poser après ces informations qu'une source très crédible nous a livrées. En effet, ce n'est ni par négligence, ni par refus que le chef de l'Etat tarde à signer ledit décret. Selon une source généralement bien informée, la signature précipitée du décret présidentiel relatif à la fixation de la date de l'élection présidentielle serait une source de conflit post électoral. Ainsi, le Président de la République, en mettant du temps à signer ce décret, a bien voulu déjouer le complot que l'opposition et le président de la Cei se sont évertué à préparer depuis longtemps. C'est que Beugré Mambé et ses amis croyaient pouvoir faire tomber le chef de l'Etat en proposant la date du 11 octobre pour l'élection présidentielle. Excluant de facto des électeurs de plus de 227 localités au sud de la Côte d'Ivoire. Des zones que l'opposition qualifie de favorables aux chef de l'Etat. Et dont la mise à l'écart dans l'opération d'identification serait une providence électorale totalement acquise à sa cause. Un scenario, qui, s'il était convenablement exécuté, emporterait le chef de l'Etat lors de la présidentielle prochaine. Le Président de la République, ayant découvert la supercherie de l'opposition et convaincu qu'un tel acte d'exclusion serait source d'un nouveau conflit, a donc voulu prendre ses responsabilités. Parce qu'en fait, si la date du 11 octobre était maintenue comme telle, il serait techniquement difficile de faire identifier les populations des 227 localités. Ce qui signifie à l'évidence que ces potentiels électeurs n'exerceraient pas leur droit de vote, pis, ils ne bénéficieraient pas non plus d'une carte d'identité. Or, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l'exclusion entrainerait inévitablement une autre crise, peut-être plus meurtrière que celle que nous vivons. Quant aux leaders de l'opposition, parce que convaincus du succès de leur coup diabolique, ont déjà investi le terrain pour faire campagne avec des discours manipulateurs ayant pour but de convaincre les populations que le 11 octobre reste et demeure la date idéale pour la tenue de l'élection présidentielle. Oubliant, malheureusement que l'élection présidentielle à venir ne doit souffrir d'aucune défaillance organisationnelle, tout comme les résultats, eux, ne doivent souffrir d'aucune contestation. Pour le Président de la République, aucun ivoirien ne doit être exclu. Et pour ça, il faut que les 227 zones encore non visitées par les agents d'identification le soient. C'est aussi ça la démocratie.
Simplice Zahui
simplicezahui@yahoo.fr