Ils applaudissent à tout rompre. Ils n’ont pas tort, ces Ivoiriens vivant en Afrique du Sud,rassemblés à l’ambassade de Côte d’Ivoire sise à Pretoria. Laurent Gbagbo, le président de la République, leur président, vient de leur annoncer que tous les documents biométriques seront confectionnés et délivrés sur place.
Par ailleurs, il leur a dit que l’enrôlement en Afrique du Sud n’a pas encore commencé et que tous voteront après qu’ils auront été enrôlés. “Il n’y a pas de discussions là-dessus”, a insisté le chef de l’Etat ivoirien. C’est qu’auparavant, le porte-parole de la communauté ivoirienne, Louis Napo Gnagbé, fonctionnaire au Secrétariat du NEPAD, après avoir dit la joie de ses amis de voir et d’échanger avec le chef de l’Etat, a présenté trois doléances à Laurent Gbagbo. Premièrement, que la CEI revienne faire son travail. En deuxième lieu, que l’ambassade leur facilite la tâche en faisant les papiers à l’ambassade. Troisièmement enfin, que l’Etat permette aux étudiants d’avoir des bourses ou aides financières pour qu’ils fassent leurs études dans la sérénité. M. Gnagbé a informé le chef de l’Etat que d’ici, ses camarades et lui suivent tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Notamment le travail magistral abattu pour réconcilier les Ivoiriens et réconcilier la Côte d’Ivoire avec les autres pays d’Afrique. “La communauté est grande et diverse. Elle est composée de médecins, d’ingénieurs, d’enseignants, de fonctionnaires internationaux dont un est vice-président d’une institution de Bretton Woods”, a dit, fier, Louis Napo sous des applaudissements nourris de ceux dont il est le porte-parole. Il a conclu en indiquant que certains de ses compatriotes sont prêts à jouer un rôle important dans la reconstruction du pays avec des hommes d’affaires sud-africains avec lesquels ils sont en partenariat.
Sur ce dernier point, le chef de l’Etat a dit sa fierté d’avoir de tels compatriotes à l’étranger et les a encouragés à travailler sans relâcher : “Je suis prêt à vous recevoir à Abidjan. Je vous attends”, leur a-t-il dit. Laurent Gbagbo qui tenait à répondre à toutes les préoccupations de ses compatriotes est revenu aussi sur la question des bourses en grand nombre. “On n’a pas assez d’argent et on fait comme on peut. Comme je ne connais pas l’enveloppe, je ne donnerai pas de réponses précises maintenant. Mais, quand on pourra, on le fera. Ce qu’on pourra on le fera. Ce qu’on ne pourra pas on ne le fera pas”, leur a-t-il répondu avant d’égrener les différentes nominations qu’il a opérées en faveur des Ivoiriens de la diaspora. La dernière en date, selon lui, étant le village informatique de Grand-Bassam avec à sa tête l’ingénieur informaticien Demba Traoré qui vivait aux Etats-unis.
“Quand un Ivoirien se signale, on lui fait appel. Nous comptons poursuivre. Il faut que la Côte d’Ivoire profite de leur expérience. J’ai nommé auprès de moi une femme qui recense tous les Ivoiriens de la diaspora. Elle doit être maintenant à son troisième tome (...). On nomme les Ivoiriens à des postes de responsabilité à partir de leur compétence et non à partir de leur village d’origine”, a tenu à rappeler le chef de l’Etat dans un tonnerre d’applaudissements.
Il est allé ensuite dans le sens d’une jeune fille qui demandait le renforcement de la coopération avec l’Afrique du Sud en matière d’éducation pour faciliter la tâche aux étudiants ivoiriens. Mais il est allé plus loin pour dire qu’il faut entre les deux pays, un accord de coopération très clair sur l’éducation pour que les jeunes ivoiriens bénéficient du coût bas de l’éducation mais aussi sur le système de santé.
Avant d’inviter ses compatriotes au respect des textes de loi que les Sud-Africains se sont donné pour la bonne marche de leur pays, il leur a livré les nouvelles de la Côte d’Ivoire. Pour lui, après la guerre, la crise aussi est derrière nous aujourd’hui. On attend juste les élections qui sont retardées actuellement par des problèmes techniques.
Laurent Gbagbo estime que les trois principaux chantiers de la sortie de crise que sont les finances publiques, la réunification du pays et la préparation et la tenue des élections sont en marche et sont en train d’atteindre leur point d’achèvement. Le premier chantier dont le socle est la politique de désendettement a eu déjà ses deux premiers fruits : le FRPC et le point de décision dans le cadre de l’initiative PPTE.
Quant à la réunification, elle marque chaque jour que Dieu fait, des points importants. Les FDS sont partout aujourd’hui sur l’étendue du territoire : Bouaké, Odienné, Danané, Man, Touba etc. Cette semaine, les hommes de Mangou devraient être à Korhogo et les autres départements. Le décret de redéploiement des juges est signé. Six prisons sur dix sont ouvertes et, point important, ce mercredi, le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre iront en zone CNO pour installer les préfets et leur donner tous les pouvoirs. “C’est après cela que nous allons installer la douane. On avance, on avance. On prend même déjà les taxes sur les motos qui sont vendues à Bouaké”, a insisté le président de la République dans un autre tonnerre d’applaudissements.
Le troisième chantier, lui aussi, est près de finir. La CEI attend environ 8 millions d’Ivoiriens à enrôler. 6.200.000 le sont déjà. Dans quelque temps, ce sera la phase de nettoyage des listes pour effacer les fraudeurs. «C’est la technique qui fait le calendrier. On fera absolument cette année les élections. Cette semaine nous signerons le décret qui fixe la date des élections», a rassuré Laurent Gbagbo avant de prendre la direction de Johannesburg où l’attendait «the former president», l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki avec qui il a échangé pendant plus d’une heure dans la résidence privée de l’homme de la Renaissance africaine.
Abdoulaye Villard Sanogo, envoyé spécial à Johannesburg et Pretoria
Par ailleurs, il leur a dit que l’enrôlement en Afrique du Sud n’a pas encore commencé et que tous voteront après qu’ils auront été enrôlés. “Il n’y a pas de discussions là-dessus”, a insisté le chef de l’Etat ivoirien. C’est qu’auparavant, le porte-parole de la communauté ivoirienne, Louis Napo Gnagbé, fonctionnaire au Secrétariat du NEPAD, après avoir dit la joie de ses amis de voir et d’échanger avec le chef de l’Etat, a présenté trois doléances à Laurent Gbagbo. Premièrement, que la CEI revienne faire son travail. En deuxième lieu, que l’ambassade leur facilite la tâche en faisant les papiers à l’ambassade. Troisièmement enfin, que l’Etat permette aux étudiants d’avoir des bourses ou aides financières pour qu’ils fassent leurs études dans la sérénité. M. Gnagbé a informé le chef de l’Etat que d’ici, ses camarades et lui suivent tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Notamment le travail magistral abattu pour réconcilier les Ivoiriens et réconcilier la Côte d’Ivoire avec les autres pays d’Afrique. “La communauté est grande et diverse. Elle est composée de médecins, d’ingénieurs, d’enseignants, de fonctionnaires internationaux dont un est vice-président d’une institution de Bretton Woods”, a dit, fier, Louis Napo sous des applaudissements nourris de ceux dont il est le porte-parole. Il a conclu en indiquant que certains de ses compatriotes sont prêts à jouer un rôle important dans la reconstruction du pays avec des hommes d’affaires sud-africains avec lesquels ils sont en partenariat.
Sur ce dernier point, le chef de l’Etat a dit sa fierté d’avoir de tels compatriotes à l’étranger et les a encouragés à travailler sans relâcher : “Je suis prêt à vous recevoir à Abidjan. Je vous attends”, leur a-t-il dit. Laurent Gbagbo qui tenait à répondre à toutes les préoccupations de ses compatriotes est revenu aussi sur la question des bourses en grand nombre. “On n’a pas assez d’argent et on fait comme on peut. Comme je ne connais pas l’enveloppe, je ne donnerai pas de réponses précises maintenant. Mais, quand on pourra, on le fera. Ce qu’on pourra on le fera. Ce qu’on ne pourra pas on ne le fera pas”, leur a-t-il répondu avant d’égrener les différentes nominations qu’il a opérées en faveur des Ivoiriens de la diaspora. La dernière en date, selon lui, étant le village informatique de Grand-Bassam avec à sa tête l’ingénieur informaticien Demba Traoré qui vivait aux Etats-unis.
“Quand un Ivoirien se signale, on lui fait appel. Nous comptons poursuivre. Il faut que la Côte d’Ivoire profite de leur expérience. J’ai nommé auprès de moi une femme qui recense tous les Ivoiriens de la diaspora. Elle doit être maintenant à son troisième tome (...). On nomme les Ivoiriens à des postes de responsabilité à partir de leur compétence et non à partir de leur village d’origine”, a tenu à rappeler le chef de l’Etat dans un tonnerre d’applaudissements.
Il est allé ensuite dans le sens d’une jeune fille qui demandait le renforcement de la coopération avec l’Afrique du Sud en matière d’éducation pour faciliter la tâche aux étudiants ivoiriens. Mais il est allé plus loin pour dire qu’il faut entre les deux pays, un accord de coopération très clair sur l’éducation pour que les jeunes ivoiriens bénéficient du coût bas de l’éducation mais aussi sur le système de santé.
Avant d’inviter ses compatriotes au respect des textes de loi que les Sud-Africains se sont donné pour la bonne marche de leur pays, il leur a livré les nouvelles de la Côte d’Ivoire. Pour lui, après la guerre, la crise aussi est derrière nous aujourd’hui. On attend juste les élections qui sont retardées actuellement par des problèmes techniques.
Laurent Gbagbo estime que les trois principaux chantiers de la sortie de crise que sont les finances publiques, la réunification du pays et la préparation et la tenue des élections sont en marche et sont en train d’atteindre leur point d’achèvement. Le premier chantier dont le socle est la politique de désendettement a eu déjà ses deux premiers fruits : le FRPC et le point de décision dans le cadre de l’initiative PPTE.
Quant à la réunification, elle marque chaque jour que Dieu fait, des points importants. Les FDS sont partout aujourd’hui sur l’étendue du territoire : Bouaké, Odienné, Danané, Man, Touba etc. Cette semaine, les hommes de Mangou devraient être à Korhogo et les autres départements. Le décret de redéploiement des juges est signé. Six prisons sur dix sont ouvertes et, point important, ce mercredi, le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre iront en zone CNO pour installer les préfets et leur donner tous les pouvoirs. “C’est après cela que nous allons installer la douane. On avance, on avance. On prend même déjà les taxes sur les motos qui sont vendues à Bouaké”, a insisté le président de la République dans un autre tonnerre d’applaudissements.
Le troisième chantier, lui aussi, est près de finir. La CEI attend environ 8 millions d’Ivoiriens à enrôler. 6.200.000 le sont déjà. Dans quelque temps, ce sera la phase de nettoyage des listes pour effacer les fraudeurs. «C’est la technique qui fait le calendrier. On fera absolument cette année les élections. Cette semaine nous signerons le décret qui fixe la date des élections», a rassuré Laurent Gbagbo avant de prendre la direction de Johannesburg où l’attendait «the former president», l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki avec qui il a échangé pendant plus d’une heure dans la résidence privée de l’homme de la Renaissance africaine.
Abdoulaye Villard Sanogo, envoyé spécial à Johannesburg et Pretoria
