Dix ans après la sortie de leur premier opus Racines, les Franco-Congolais de Bisso na Bisso reviennent sur le devant de la scène avec un nouvel album, Africa United dont la sortie est prévue le 15 juin prochain. Un petit avant goût à Dakar, le temps d’un concert et du tournage d’un clip.
Théâtre Sorano. Fin d’après-midi. Le Bisso na Bisso est enfin au complet dans les coulisses. Il y a du brouhaha. Maquilleuses, techniciens, cameraman... tout le monde s’agite. "Prêt pour le play-back ?" lance Passi, le leader du collectif. "On fait la séquence back stage". Une touche de blush pour Ben-J. On peaufine les derniers réglages lumières. "Ça tourne". La musique résonne sur un petit poste CD. "Le public est en transe pour acclamer le Bisso / En Afrique ou en France / sur scène on mouille le maillot / chez nous pas de différence / tout le monde est au même niveau tu sais nous on mouille le maillot...". La chorégraphie de Show ce soir est bien au point. Le premier single extrait de l’album Africa United a tous les ingrédients d’un tube.
Après dix ans d’absence, la bande de Passi, alias Ben-J des Neg`Marrons, Lino et Calbo d`Arsenik, les jumeaux Doc et G Kill de 2Bal, et sa cousine M`Passi poursuivent donc leur aventure collective. Le temps et les aléas de la vie n’ont pas vraiment eu de prise sur l’envie. Seul Mystik a quitté le groupe. Malgré les années, l’âme du Bisso est intacte.
Une aventure
Flash Back. 1999. Passi convoque une bande de potes rappeurs et de la famille pour un projet ambitieux. Son envie : revenir aux sources du monde africain, en y mêlant sa culture urbaine. Ils sont huit à répondre à l’appel. Le point commun de tous ces gaillards : ils sont Français d’origines congolaises. Le nom du collectif est alors vite trouvé : ce sera Bisso na Bisso, "entre-nous" en lingala, la langue la plus parlée au Congo. En février : le collectif sort l`album Racines, mélange de rumba congolaise, de hip hop bien sûr et de zouk. Le succès est immédiat. 200.000 exemplaires sont vendus dans le monde. Ils font une tournée en Afrique et obtiennent une récompense, la plus importante : le Kora du meilleur groupe africain et du meilleur vidéo clip.
"Au départ, c’était une aventure", se souvient Passi, le Maître de Cérémonie (MC). "On ne savait pas trop où on allait. On s’est simplement dit : `notre musique urbaine, on va la mélanger avec nos origines`. Et ça a pris, ça nous a fait voyager et ça nous a donné envie d’en faire un autre. Avec Racines, on a marqué une histoire. Avec ce deuxième album, on concrétise".
Un nouvel opus
L’affaire n’a pourtant pas été simple. Il a fallu trouver des créneaux dans les agendas des uns et des autres. Motiver les troupes. "Et puis, les gens nous attendaient", confie Passi. "On voulait faire un truc bien". Quelques quarante titres ont donc sommeillé pendant plus de deux ans, dans les tiroirs.
"Toutes ces années nous ont permis de tirer profit des expériences de tout le monde, poursuit Passi. Dix ans après, on a une connaissance plus grande de l’Afrique. On est aussi devenu pères et mères, on a plus forcement l’insouciance de nos 20 ans, on prend plus de recul, il y a des sujets qui sont traités avec plus de fond... Il y a peut être un peu moins de folie, mais il y en a toujours", dit-il amusé.
La dette, l’immigration, la tolérance... Africa United est un peu l’album de la maturité. Une vision moderne de la musique afro-hip hop, mélange de rumba, hip hop, zouk et même de reggae. Dix huit morceaux au total et de nombreux artistes invités parmi lesquels la Béninoise Angélique Kidjo, le Sénégalais Ismaël Lo, l’Ivoirien Meïway, le Camerounais Manu Dibango, le Jamaïcain Sizzla ou encore les Algériens Cheb Akil et Cheb Youcine et bien d’autres...
Projet Dakar
Histoire de se mettre en jambe, le collectif est venu passer quelques jours au Sénégal. "On voulait tourner notre clip en Afrique. Et à Dakar, il y a les couleurs et la ville est dynamique coté infrastructures et production. On en a profité pour tester un peu nos morceaux devant le public", explique Ben-J.
Sur la scène du Théâtre Sorano, le 19 mars dernier, Bisso na Bisso n’a pas vraiment pris une ride. Les morceaux, s’enchaînent, parfois encore un peu hésitants, mais le rythme, la complicité et l’envie de faire bouger sont toujours là. Il ne manque peut-être qu’un peu de hargne. Normal, après tout, c’est un tour de chauffe avant, qui sait, une tournée en Europe et sur le continent...
Théâtre Sorano. Fin d’après-midi. Le Bisso na Bisso est enfin au complet dans les coulisses. Il y a du brouhaha. Maquilleuses, techniciens, cameraman... tout le monde s’agite. "Prêt pour le play-back ?" lance Passi, le leader du collectif. "On fait la séquence back stage". Une touche de blush pour Ben-J. On peaufine les derniers réglages lumières. "Ça tourne". La musique résonne sur un petit poste CD. "Le public est en transe pour acclamer le Bisso / En Afrique ou en France / sur scène on mouille le maillot / chez nous pas de différence / tout le monde est au même niveau tu sais nous on mouille le maillot...". La chorégraphie de Show ce soir est bien au point. Le premier single extrait de l’album Africa United a tous les ingrédients d’un tube.
Après dix ans d’absence, la bande de Passi, alias Ben-J des Neg`Marrons, Lino et Calbo d`Arsenik, les jumeaux Doc et G Kill de 2Bal, et sa cousine M`Passi poursuivent donc leur aventure collective. Le temps et les aléas de la vie n’ont pas vraiment eu de prise sur l’envie. Seul Mystik a quitté le groupe. Malgré les années, l’âme du Bisso est intacte.
Une aventure
Flash Back. 1999. Passi convoque une bande de potes rappeurs et de la famille pour un projet ambitieux. Son envie : revenir aux sources du monde africain, en y mêlant sa culture urbaine. Ils sont huit à répondre à l’appel. Le point commun de tous ces gaillards : ils sont Français d’origines congolaises. Le nom du collectif est alors vite trouvé : ce sera Bisso na Bisso, "entre-nous" en lingala, la langue la plus parlée au Congo. En février : le collectif sort l`album Racines, mélange de rumba congolaise, de hip hop bien sûr et de zouk. Le succès est immédiat. 200.000 exemplaires sont vendus dans le monde. Ils font une tournée en Afrique et obtiennent une récompense, la plus importante : le Kora du meilleur groupe africain et du meilleur vidéo clip.
"Au départ, c’était une aventure", se souvient Passi, le Maître de Cérémonie (MC). "On ne savait pas trop où on allait. On s’est simplement dit : `notre musique urbaine, on va la mélanger avec nos origines`. Et ça a pris, ça nous a fait voyager et ça nous a donné envie d’en faire un autre. Avec Racines, on a marqué une histoire. Avec ce deuxième album, on concrétise".
Un nouvel opus
L’affaire n’a pourtant pas été simple. Il a fallu trouver des créneaux dans les agendas des uns et des autres. Motiver les troupes. "Et puis, les gens nous attendaient", confie Passi. "On voulait faire un truc bien". Quelques quarante titres ont donc sommeillé pendant plus de deux ans, dans les tiroirs.
"Toutes ces années nous ont permis de tirer profit des expériences de tout le monde, poursuit Passi. Dix ans après, on a une connaissance plus grande de l’Afrique. On est aussi devenu pères et mères, on a plus forcement l’insouciance de nos 20 ans, on prend plus de recul, il y a des sujets qui sont traités avec plus de fond... Il y a peut être un peu moins de folie, mais il y en a toujours", dit-il amusé.
La dette, l’immigration, la tolérance... Africa United est un peu l’album de la maturité. Une vision moderne de la musique afro-hip hop, mélange de rumba, hip hop, zouk et même de reggae. Dix huit morceaux au total et de nombreux artistes invités parmi lesquels la Béninoise Angélique Kidjo, le Sénégalais Ismaël Lo, l’Ivoirien Meïway, le Camerounais Manu Dibango, le Jamaïcain Sizzla ou encore les Algériens Cheb Akil et Cheb Youcine et bien d’autres...
Projet Dakar
Histoire de se mettre en jambe, le collectif est venu passer quelques jours au Sénégal. "On voulait tourner notre clip en Afrique. Et à Dakar, il y a les couleurs et la ville est dynamique coté infrastructures et production. On en a profité pour tester un peu nos morceaux devant le public", explique Ben-J.
Sur la scène du Théâtre Sorano, le 19 mars dernier, Bisso na Bisso n’a pas vraiment pris une ride. Les morceaux, s’enchaînent, parfois encore un peu hésitants, mais le rythme, la complicité et l’envie de faire bouger sont toujours là. Il ne manque peut-être qu’un peu de hargne. Normal, après tout, c’est un tour de chauffe avant, qui sait, une tournée en Europe et sur le continent...