Comme annoncé par la commission électorale indépendante (CEI), les séances de rattrapage de l’enrôlement ont pris fin dimanche dernier dans le district d’Abidjan. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que de nombreux pétitionnaires, munis de leurs papiers, ont été abandonnés à leur sort devant les centres de collecte. La raison, comme d’habitude, les centres annoncés étaient largement insuffisants. Pis, dans certains cas, ces centres n’ont fonctionné qu’à 50% de leurs capacités.
Selon des informations rapportées par la presse, des défaillances techniques ont parfois considérablement ralenti le travail des agents commis à la tâche.
Cette situation vient donc battre en brèche l’argument développé, ces derniers temps, par certains hommes politiques visant à faire croire que ceux qui n’étaient pas encore enrôlés l’étaient par leur propre volonté. Aujourd’hui, il est clairement établi que de nombreux ivoiriens disposant de leur extrait de naissance n’ont pu être satisfaits par la faute de la CEI. Et, comme nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, le président Beugré Mambé et ses collaborateurs seront bien obligés de reconsidérer leur position et de programmer de nouvelles dates d’enrôlement pour les populations d’Abidjan non encore satisfaites.
Mieux, la situation vécue au cours de ces deux semaines de rattrapage dans le district d’Abidjan doit amener la CEI et ses partenaires à revoir leur copie et à revoir à la hausse le nombre d’équipes prévu pour l’intérieur du pays. En effet, il apparaît clairement aujourd’hui que les 227 équipes annoncées seront de toute évidence largement insuffisantes. Surtout que bon nombre de départements, notamment dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, sont à des niveaux d’enrôlement qui tournent généralement autour de 40%. Exception faite du département de Zouan-hounien. Dans les couloirs de la commission électorale, l’on évoque la question des moyens financiers pour justifier le refus de déployer un nombre suffisant d’équipes dans des zones où les équipes de la CEI n’ont fait parfois que des apparitions sporadiques et symboliques. Quand ce n’est pas l’argument financier, les responsables de la CEI brandissent les rapports de leurs représentation ou ceux des partis politiques. Mais, force est de constater que la réalité du terrain qu’il a été donné de voir ces derniers jours doit amener la CEI à se donner les moyens d’inscrire tout le monde sur la liste électorale. Faute de quoi ceux des ivoiriens qui ne pourront pas se faire identifier pourront légitimement suspecter la CEI de partialité. Surtout que, visiblement, certains partis politiques semblent donner l’impression de ne pas voir tous les citoyens inscrits sur les listes électorales.
Inutile donc de dire que le président Beugré Mambé et son institution joue, en ce moment, leur crédibilité et celle de ces élections de sortie de crise.
Guillaume T. Gbato
Selon des informations rapportées par la presse, des défaillances techniques ont parfois considérablement ralenti le travail des agents commis à la tâche.
Cette situation vient donc battre en brèche l’argument développé, ces derniers temps, par certains hommes politiques visant à faire croire que ceux qui n’étaient pas encore enrôlés l’étaient par leur propre volonté. Aujourd’hui, il est clairement établi que de nombreux ivoiriens disposant de leur extrait de naissance n’ont pu être satisfaits par la faute de la CEI. Et, comme nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, le président Beugré Mambé et ses collaborateurs seront bien obligés de reconsidérer leur position et de programmer de nouvelles dates d’enrôlement pour les populations d’Abidjan non encore satisfaites.
Mieux, la situation vécue au cours de ces deux semaines de rattrapage dans le district d’Abidjan doit amener la CEI et ses partenaires à revoir leur copie et à revoir à la hausse le nombre d’équipes prévu pour l’intérieur du pays. En effet, il apparaît clairement aujourd’hui que les 227 équipes annoncées seront de toute évidence largement insuffisantes. Surtout que bon nombre de départements, notamment dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, sont à des niveaux d’enrôlement qui tournent généralement autour de 40%. Exception faite du département de Zouan-hounien. Dans les couloirs de la commission électorale, l’on évoque la question des moyens financiers pour justifier le refus de déployer un nombre suffisant d’équipes dans des zones où les équipes de la CEI n’ont fait parfois que des apparitions sporadiques et symboliques. Quand ce n’est pas l’argument financier, les responsables de la CEI brandissent les rapports de leurs représentation ou ceux des partis politiques. Mais, force est de constater que la réalité du terrain qu’il a été donné de voir ces derniers jours doit amener la CEI à se donner les moyens d’inscrire tout le monde sur la liste électorale. Faute de quoi ceux des ivoiriens qui ne pourront pas se faire identifier pourront légitimement suspecter la CEI de partialité. Surtout que, visiblement, certains partis politiques semblent donner l’impression de ne pas voir tous les citoyens inscrits sur les listes électorales.
Inutile donc de dire que le président Beugré Mambé et son institution joue, en ce moment, leur crédibilité et celle de ces élections de sortie de crise.
Guillaume T. Gbato