Chers collaborateurs avant tout propos, j'aimerais que nous ayons une pensée pieuse pour la mémoire de ma sœur, ma collaboratrice qui était aussi de votre communauté, Sarata Touré qui nous a quitté brusquement il y a quelques temps et pour lequel je suis fier que vous soyez tous venus à son inhumation à Gagnoa. Je voudrais que nous observions une minute de silence pour elle.
En 1967, quand j'étais délégué des étudiants de Lyon au congrès de l'UNECI, Boikary Fofana était le délégué du Caire
Je pense que tout a été dit. Fofana et Koudouss ont parlé. Bambadjan a introduit l'objet du jour. Je suis heureux, fier et content. Je voudrais d'abord dire ceci : quand on est en Côte d'Ivoire et qu'on se promène, on voit certains en pagne, d'autres en boubou et en costume, on croit qu'on ne se connaît pas. Mais, nous nous connaissons. En 1967, quand j'étais délégué des étudiants de Lyon au congrès de l'UNECI, Boikary Fofana était le délégué du Caire. Donc nous nous connaissons il y a longtemps. On ne s'est pas rencontré hier dans une affaire de religion. Koudouss, c'est le petit frère de Gaoussou Koné qu'on connait très bien, c'est un fonctionnaire. On se connait tous. Je voudrais dire aux ivoiriens qu'on ne fasse pas semblant de ne pas se connaitre. Quand il y a un problème, je n'interviens pas parce que je connais les gens ou je fais jouer mon pouvoir de Président mais je fais jouer mes relations que j'ai avec les uns et les autres. Même à Yamoussoukro, je n'avais pas averti Koudouss Koné. Je lui ai demandé de venir sans lui dire pourquoi je l'invitais. C'est quand il est arrivé, c'est là que je lui ai donné la raison de son invitation. Je lui ai dit que Boikary Fofana est là et que nous allons travailler ensemble.
Je les remercie parce que nous avons travaillé jusqu'à 04 h du matin.
On ne peut pas résumer ici tout ce qu'on s'est dit en 5 heures. Mais, il était important que je réconcilie. Je fais ça pour tout le monde. Si Soro Guillaume et moi, nous nous sommes réconciliés ce n'est pas Koudouss et Fofana qui ne vont pas se réconcilier ! Et je leur ai dit cela ! Aujourd'hui quand Soro va à Gagnoa, il va saluer ma mère. Moi quand je suis à Ferké, je vais voir ses parents. En ce moment, il y a un conflit comme celui-ci à l'église Méthodiste protestant. J'ai envoyé des gens.
Nous sommes en train de le résoudre. Parce que lorsque Dieu te confie un pays, tu es responsable de toutes les divisions.
Tu n'es pas coupable mais tu es responsable. Tu dois utiliser ta capacité de persuasion pour ramener tous les fils du pays à s'asseoir ensemble et à parler ensemble. Je fais ça pour les chrétiens méthodistes ; on n'a pas fini encore, pour les musulmans et pour la Côte d'Ivoire elle-même, j'ai fais ça entre le chef de l'Etat que je suis et les responsables de l'ex-rébellion. Il ne faut pas seulement lire nos livres saints et s'asseoir. Il faut les appliquer. Or, c'est l'application qui est difficile. Boikary Fofana a été mon banquier. Il gérait mon compte à la SIB. Idriss Koudouss est un fonctionnaire des finances. Nous nous connaissons bien. C'est tout ça que nous utilisons pour résoudre les problèmes.
Je suis un chrétien. Je lis la bible. Dans la Bible le Prophète Esaï dit : moi Dieu, vous les hommes d'Israël, vous avez été réduit en esclavage. Votre pays a été brisé. J'amènerai de loin un oiseau de croix (…) qui n'est pas juif, (en se référant à la géographie c'est un iranien) de l'Orient qui viendra et qui rebâtira Jérusalem ». Pourquoi Dieu a choisi une autre personne qu'un juif. On ne sait pas et on ne le saura pas.
Pourquoi Dieu a utilisé Gbagbo pour qu'il soit le canal pour que Fofana et Koudouss se réconcilie. On ne peut pas savoir.
Il faut croire en Dieu. Ce n'est pas la première fois que cela arrive dans l'histoire de la foi et dans l'histoire de Dieu. Dieu fait ce qu'il veut. Il dit quand je déciderai, J'agirai et qui s'opposera ? C'est ce qu'il dit dans la Bible. Je suis heureux par rapport à ce qui se passe. Les deux, Koudouss le plus jeune et Fofana qui est de ma génération m'ont honoré. Et j'ai mon prix. Je ne souhaitais pas cette rencontre mais ils l'ont organisée. Je suis honoré parce qu'ils m'ont écouté. Nous avons parlé la nuit. Si ça n'avait pas marché, il n'y aurait pas eu cette rencontre. Que Dieu les bénisse pour m'avoir écouté et qu'il les remercie à ma place. Que Dieu bénisse tous ceux qui les ont accompagnés. Que Dieu réconcilie totalement la Côte d'Ivoire.
Je vous remercie
Propos recueillis par Haroun B
bamaroun@yahoo.fr
En 1967, quand j'étais délégué des étudiants de Lyon au congrès de l'UNECI, Boikary Fofana était le délégué du Caire
Je pense que tout a été dit. Fofana et Koudouss ont parlé. Bambadjan a introduit l'objet du jour. Je suis heureux, fier et content. Je voudrais d'abord dire ceci : quand on est en Côte d'Ivoire et qu'on se promène, on voit certains en pagne, d'autres en boubou et en costume, on croit qu'on ne se connaît pas. Mais, nous nous connaissons. En 1967, quand j'étais délégué des étudiants de Lyon au congrès de l'UNECI, Boikary Fofana était le délégué du Caire. Donc nous nous connaissons il y a longtemps. On ne s'est pas rencontré hier dans une affaire de religion. Koudouss, c'est le petit frère de Gaoussou Koné qu'on connait très bien, c'est un fonctionnaire. On se connait tous. Je voudrais dire aux ivoiriens qu'on ne fasse pas semblant de ne pas se connaitre. Quand il y a un problème, je n'interviens pas parce que je connais les gens ou je fais jouer mon pouvoir de Président mais je fais jouer mes relations que j'ai avec les uns et les autres. Même à Yamoussoukro, je n'avais pas averti Koudouss Koné. Je lui ai demandé de venir sans lui dire pourquoi je l'invitais. C'est quand il est arrivé, c'est là que je lui ai donné la raison de son invitation. Je lui ai dit que Boikary Fofana est là et que nous allons travailler ensemble.
Je les remercie parce que nous avons travaillé jusqu'à 04 h du matin.
On ne peut pas résumer ici tout ce qu'on s'est dit en 5 heures. Mais, il était important que je réconcilie. Je fais ça pour tout le monde. Si Soro Guillaume et moi, nous nous sommes réconciliés ce n'est pas Koudouss et Fofana qui ne vont pas se réconcilier ! Et je leur ai dit cela ! Aujourd'hui quand Soro va à Gagnoa, il va saluer ma mère. Moi quand je suis à Ferké, je vais voir ses parents. En ce moment, il y a un conflit comme celui-ci à l'église Méthodiste protestant. J'ai envoyé des gens.
Nous sommes en train de le résoudre. Parce que lorsque Dieu te confie un pays, tu es responsable de toutes les divisions.
Tu n'es pas coupable mais tu es responsable. Tu dois utiliser ta capacité de persuasion pour ramener tous les fils du pays à s'asseoir ensemble et à parler ensemble. Je fais ça pour les chrétiens méthodistes ; on n'a pas fini encore, pour les musulmans et pour la Côte d'Ivoire elle-même, j'ai fais ça entre le chef de l'Etat que je suis et les responsables de l'ex-rébellion. Il ne faut pas seulement lire nos livres saints et s'asseoir. Il faut les appliquer. Or, c'est l'application qui est difficile. Boikary Fofana a été mon banquier. Il gérait mon compte à la SIB. Idriss Koudouss est un fonctionnaire des finances. Nous nous connaissons bien. C'est tout ça que nous utilisons pour résoudre les problèmes.
Je suis un chrétien. Je lis la bible. Dans la Bible le Prophète Esaï dit : moi Dieu, vous les hommes d'Israël, vous avez été réduit en esclavage. Votre pays a été brisé. J'amènerai de loin un oiseau de croix (…) qui n'est pas juif, (en se référant à la géographie c'est un iranien) de l'Orient qui viendra et qui rebâtira Jérusalem ». Pourquoi Dieu a choisi une autre personne qu'un juif. On ne sait pas et on ne le saura pas.
Pourquoi Dieu a utilisé Gbagbo pour qu'il soit le canal pour que Fofana et Koudouss se réconcilie. On ne peut pas savoir.
Il faut croire en Dieu. Ce n'est pas la première fois que cela arrive dans l'histoire de la foi et dans l'histoire de Dieu. Dieu fait ce qu'il veut. Il dit quand je déciderai, J'agirai et qui s'opposera ? C'est ce qu'il dit dans la Bible. Je suis heureux par rapport à ce qui se passe. Les deux, Koudouss le plus jeune et Fofana qui est de ma génération m'ont honoré. Et j'ai mon prix. Je ne souhaitais pas cette rencontre mais ils l'ont organisée. Je suis honoré parce qu'ils m'ont écouté. Nous avons parlé la nuit. Si ça n'avait pas marché, il n'y aurait pas eu cette rencontre. Que Dieu les bénisse pour m'avoir écouté et qu'il les remercie à ma place. Que Dieu bénisse tous ceux qui les ont accompagnés. Que Dieu réconcilie totalement la Côte d'Ivoire.
Je vous remercie
Propos recueillis par Haroun B
bamaroun@yahoo.fr
