Après avoir servi pendant 26 ans l'Ambassade du Canada en Côte d'Ivoire en qualité d'adjoint aux agents d'immigration, Koudédji Orounla Cossi André a été licencié le 30 Septembre 1998 sans préavis ni indemnité de licenciement. Toutes ses démarches auprès du ministère des affaires étrangères et des juridictions compétentes n'ont rien donné.
Il y a onze ans, l'Ambassade du Canada en Côte d'Ivoire a licencié l'un de ses employés du nom de Koudédji Orounla Cossi André. Il est reproché à celui-ci, d'avoir des " collusions frauduleuses avec un certain Morrison " accusé par l'Ambassade de malhonnêteté. Ce que l'intéressé rejette. " Je suis de nationalité Béninoise et je suis né en 1952 à Dassa Zoumé. J'ai été engagé par l'ambassade du Canada le 03 mai 1972 comme domestique de première catégorie à la résidence de l'ambassadeur et faisant partie du personnel à titre permanent. Du 06 juin 1975 au 05 octobre 1998, j'ai été promu au poste d'adjoint aux agents d'immigration. A aucun moment, durant mes 26 ans de service, je n'ai fait l'objet d'aucun avertissement ", explique Koudédji très remonté. Il explique difficilement son licenciement parce que, dit-il, son employeur n'a cesse de le féliciter. D'ailleurs, en avril 1995, l'ambassade lui a délivré un diplôme pour " 20 ans de bons et loyaux services rendus ". Le 30 janvier 1996, il a aussi reçu un autre certificat d'encouragement pour " n'avoir jamais fléchi devant la corruption ". Le 3 avril de la même année, André a décroché le prix d'excellence pour avoir travaillé avec acharnement. Face à ce qui précède, c'est donc avec stupeur qu'il a appris son limogeage qu'il qualifie d'illégal. Son amertume va grandissante lorsque son employeur refuse de payer tous ses droits. " Le 20 juin 2003, l'ambassade m'a versé la somme de 4.715.782 Fcfa représentant mes droits conformément au régime de pension des employés du gouvernement canadien recrutés sur place ", ajoute-t-il. Pour entrer en possession de ce qui lui revient de droit, il a saisi le Président de la République, le ministère des Affaires étrangères, le Nonce apostolique et l'ambassadeur du Bénin en Côte d'Ivoire par des courriers. Le ministère de la justice a été saisi par le courrier N° 183/MJ/DA/DACP adressé à Madame la présidente du tribunal de première instance d'Abidjan, le 31 Janvier 2000, qui, lui, a demandé à l'ambassade de répondre favorablement à la requête de Koudédji André. Le ministère des Relations extérieures d'alors, pour sa part, dans son courrier N° 1145/RE/AJC/AJ/4 KJ adressé à l'ambassade du Canada en Côte d'Ivoire, a fait le calcul des indemnités revenant à Koudédji André. Ainsi, l'indemnité de préavis s'élève à 2.611.624 Fcfa. L'indemnité pour licenciement est de 6.407.143 Fcfa et celle du licenciement abusif s'élève à 11.752.305 Fcfa, soit un total 20.771.115 Fcfa. Le ministère a également demandé à cette ambassade de lui communiquer les mesures qu'elle voudrait bien prendre pour le règlement de ce litige. Dans le souci de mettre fin à ce bras de fer, le même ministère a souhaité que ce litige soit réglé à l'amiable, compte tenu de l'immunité de juridiction dont bénéficie cette représentation diplomatique. L'ambassade du Canada n'a pas répondu à ces différents courriers. Depuis 11 ans. André court, après ses droits. Malgré la sommation du gouvernement et des juridictions ivoiriennes, l'ambassade du Canada refuse de s'exécuter.
Serge AMANY
Il y a onze ans, l'Ambassade du Canada en Côte d'Ivoire a licencié l'un de ses employés du nom de Koudédji Orounla Cossi André. Il est reproché à celui-ci, d'avoir des " collusions frauduleuses avec un certain Morrison " accusé par l'Ambassade de malhonnêteté. Ce que l'intéressé rejette. " Je suis de nationalité Béninoise et je suis né en 1952 à Dassa Zoumé. J'ai été engagé par l'ambassade du Canada le 03 mai 1972 comme domestique de première catégorie à la résidence de l'ambassadeur et faisant partie du personnel à titre permanent. Du 06 juin 1975 au 05 octobre 1998, j'ai été promu au poste d'adjoint aux agents d'immigration. A aucun moment, durant mes 26 ans de service, je n'ai fait l'objet d'aucun avertissement ", explique Koudédji très remonté. Il explique difficilement son licenciement parce que, dit-il, son employeur n'a cesse de le féliciter. D'ailleurs, en avril 1995, l'ambassade lui a délivré un diplôme pour " 20 ans de bons et loyaux services rendus ". Le 30 janvier 1996, il a aussi reçu un autre certificat d'encouragement pour " n'avoir jamais fléchi devant la corruption ". Le 3 avril de la même année, André a décroché le prix d'excellence pour avoir travaillé avec acharnement. Face à ce qui précède, c'est donc avec stupeur qu'il a appris son limogeage qu'il qualifie d'illégal. Son amertume va grandissante lorsque son employeur refuse de payer tous ses droits. " Le 20 juin 2003, l'ambassade m'a versé la somme de 4.715.782 Fcfa représentant mes droits conformément au régime de pension des employés du gouvernement canadien recrutés sur place ", ajoute-t-il. Pour entrer en possession de ce qui lui revient de droit, il a saisi le Président de la République, le ministère des Affaires étrangères, le Nonce apostolique et l'ambassadeur du Bénin en Côte d'Ivoire par des courriers. Le ministère de la justice a été saisi par le courrier N° 183/MJ/DA/DACP adressé à Madame la présidente du tribunal de première instance d'Abidjan, le 31 Janvier 2000, qui, lui, a demandé à l'ambassade de répondre favorablement à la requête de Koudédji André. Le ministère des Relations extérieures d'alors, pour sa part, dans son courrier N° 1145/RE/AJC/AJ/4 KJ adressé à l'ambassade du Canada en Côte d'Ivoire, a fait le calcul des indemnités revenant à Koudédji André. Ainsi, l'indemnité de préavis s'élève à 2.611.624 Fcfa. L'indemnité pour licenciement est de 6.407.143 Fcfa et celle du licenciement abusif s'élève à 11.752.305 Fcfa, soit un total 20.771.115 Fcfa. Le ministère a également demandé à cette ambassade de lui communiquer les mesures qu'elle voudrait bien prendre pour le règlement de ce litige. Dans le souci de mettre fin à ce bras de fer, le même ministère a souhaité que ce litige soit réglé à l'amiable, compte tenu de l'immunité de juridiction dont bénéficie cette représentation diplomatique. L'ambassade du Canada n'a pas répondu à ces différents courriers. Depuis 11 ans. André court, après ses droits. Malgré la sommation du gouvernement et des juridictions ivoiriennes, l'ambassade du Canada refuse de s'exécuter.
Serge AMANY