Pour mieux comprendre les dispositifs institutionnels et législatifs de santé en milieu carcéral français, en vue de parfaire celle de notre pays qui reste encore à désirer, une délégation ivoirienne s'est rendue en France. Et les résultats de ces investigations ont été rendus publics, le 13 mai dernier lors d'un atelier qui s'est déroulé à l'hôtel Ibis du Plateau. Selon le représentant du ministre de la Santé et de l'hygiène publique, Dr Marcel Koffi Koumi, la situation de précarité et d'exclusion des détenus est d'autant plus préoccupante qu'ils vivent dans des conditions sanitaires difficiles. Il a également tenu à féliciter le personnel sanitaire du milieu carcéral car, a-t-il souligné, "Libre ou incarcérée, la population a droit à la santé". Koné Mamadou, garde des Sceaux et ministre de la Justice et des droits de l'homme a, en ce qui le concerne, notifié que cet atelier vise à s'instruire sur l'organisation pénitentiaire et la prise en charge des détenus en France. Ceci dans le but de profiter de leur expérience pour revoir le système carcéral de notre pays. Car pour lui : "Ceux qui sont en prison sont nos frères et nous ne devons pas nous détourner d'eux". Jules Drücker, directeur de Gip-Esther (Ensemble Solidarité Thérapeutique Hospitalière En Réseau) qui a soutenu ce projet a montré que cet engagement du gouvernement est une avancée publique dans ce milieu à haut risque pour la santé. Poursuivant, il a affirmé que: "S'il est légitime que les prisonniers soient privés de liberté, il n'en est pas de même pour ce qui est de leur santé".
LG (Stagiaire)
LG (Stagiaire)
