Le Conseil des ministres d'hier était prévu autour d'un seul point à l'ordre du jour : la date de l'élection présidentielle. Mais, actualité oblige, le chef de l'Etat a été forcé de s'attarder sur les questions que soulève depuis hier à Abidjan, la menace de grève lancée par les entreprises ivoiriennes pour exiger la suppression de la Fiche de renseignement à l'importation (Fri). Il a affirmé qu'il est d'accord avec le Premier ministre pour que soit suspendue purement et simplement cette nouvelle charge à l'importation des marchandises. Aussi, le président a-t-il invité le Premier ministre à rencontrer incessamment les opérateurs économiques afin de désamorcer la bombe que constitue leur menace de grève. Car, a-t-il ajouté, la Côte d'Ivoire ne peut pas se payer en l'état actuel de sa situation, le luxe d'encaisser une grève des entreprises. Pour lui, avec l'annonce de la date des élections, le pays devrait plutôt s'arranger pour maintenir un climat social apaisé afin de sécuriser ses recettes pour faire face aux charges financières du processus électoral qui reposent presqu'entièrement sur ses épaules.
D.S.
D.S.