Le Conseil national de la presse (CNP) a procédé, mardi au Golf Hôtel de la Riviera-Golf, à la remise du prix éponyme qu’il décerne, il y a quelques années, aux entreprises de presse de Côte d’Ivoire. La délibération de cette année a particulièrement déçu Guillaume Gbato, si l’on s’en tient au secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAPP-CI) qui clame ici son ras-le-bol.
“Je tiens à dire que, plus que par le passé, je suis profondément déçu par les résultats du Prix CNP cette année. Aux éditions précédentes, nous avions voulu accorder le bénéfice du doute au CNP en nous disant que le prix venant d’être institué, il fallait lui donner des chances de s’améliorer au fil du temps. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le CNP s’obstine plutôt à encourager la médiocrité en récompensant les entreprises de presse qui font peu de cas de la vie de leurs travailleurs, voire qui les maltraitent”, a déclaré Guillaume Gbato, mardi, au Golf Hôtel, après avoir pris connaissance des résultats du prix CNP 2008 attribué à Soir Info, Nord-Sud Quotidien, Le Nouveau Réveil et Gbich!.
Pour le secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAP-CI), le moment est venu de dénoncer cette pratique en cours chez cet organe de régulation de la presse écrite. Il est donc en guerre contre le fait que soient récompensées des entreprises de presse qui payent à peine leurs travailleurs, si elles ne leur font pas des coupes sombres sur les salaires où ne renvoient pas des dizaines d’entre eux sans leur payer le moindre droit. “Ce n’est pas normal et nous sommes opposé à ce que l’on fasse leur promotion de la sorte. En effet, le CNP nous donne le sentiment qu’il est complètement déconnecté des réalités dans les entreprises de presse de Côte d’Ivoire. Ce que nous trouvons inquiétant et révoltant”, a-t-il ajouté.
Guillaume Gbato estime qu’au moment où les acteurs du secteur s’attendent à franchir d’importantes étapes sur le chemin de la professionnalisation du secteur, si le régulateur comme le CNP fait preuve de complaisance et de laxisme, il y a de quoi désespérer. “Le CNP a primé sous nos yeux des entreprises de presse qui, l’année d’après, ont mis la clé sous le paillasson, tellement elles étaient mal gérées. Alors, de deux choses l’une. Ou bien le CNP veut encourager l’essor du secteur de la presse en récompensant ceux qui le méritent vraiment, ou bien il veut amuser la galerie, alors ce serait vraiment dommage”, a insisté le SG du SYNAPP-CI.
Devant cette situation qu’il dit terriblement le chiffonner, Guillaume Gbato entend rencontrer les premiers responsables du CNP pour leur exprimer toute sa déception. “Nous allons approcher les responsables du CNP pour comprendre ce qui se passe. Nous souhaitons que les critères d’attribution de ce prix soient connus de tous et prennent réellement en compte le sort qui est réservé aux travailleurs. Faute de quoi, nous n’accorderons jamais aucun crédit à ce prix qui, s’il était bien orienté, devrait contribuer à trouver une solution à la précarisation du secteur”, a dit Guillaume Gbato.
Gomon Edmond
“Je tiens à dire que, plus que par le passé, je suis profondément déçu par les résultats du Prix CNP cette année. Aux éditions précédentes, nous avions voulu accorder le bénéfice du doute au CNP en nous disant que le prix venant d’être institué, il fallait lui donner des chances de s’améliorer au fil du temps. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le CNP s’obstine plutôt à encourager la médiocrité en récompensant les entreprises de presse qui font peu de cas de la vie de leurs travailleurs, voire qui les maltraitent”, a déclaré Guillaume Gbato, mardi, au Golf Hôtel, après avoir pris connaissance des résultats du prix CNP 2008 attribué à Soir Info, Nord-Sud Quotidien, Le Nouveau Réveil et Gbich!.
Pour le secrétaire général du Syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAP-CI), le moment est venu de dénoncer cette pratique en cours chez cet organe de régulation de la presse écrite. Il est donc en guerre contre le fait que soient récompensées des entreprises de presse qui payent à peine leurs travailleurs, si elles ne leur font pas des coupes sombres sur les salaires où ne renvoient pas des dizaines d’entre eux sans leur payer le moindre droit. “Ce n’est pas normal et nous sommes opposé à ce que l’on fasse leur promotion de la sorte. En effet, le CNP nous donne le sentiment qu’il est complètement déconnecté des réalités dans les entreprises de presse de Côte d’Ivoire. Ce que nous trouvons inquiétant et révoltant”, a-t-il ajouté.
Guillaume Gbato estime qu’au moment où les acteurs du secteur s’attendent à franchir d’importantes étapes sur le chemin de la professionnalisation du secteur, si le régulateur comme le CNP fait preuve de complaisance et de laxisme, il y a de quoi désespérer. “Le CNP a primé sous nos yeux des entreprises de presse qui, l’année d’après, ont mis la clé sous le paillasson, tellement elles étaient mal gérées. Alors, de deux choses l’une. Ou bien le CNP veut encourager l’essor du secteur de la presse en récompensant ceux qui le méritent vraiment, ou bien il veut amuser la galerie, alors ce serait vraiment dommage”, a insisté le SG du SYNAPP-CI.
Devant cette situation qu’il dit terriblement le chiffonner, Guillaume Gbato entend rencontrer les premiers responsables du CNP pour leur exprimer toute sa déception. “Nous allons approcher les responsables du CNP pour comprendre ce qui se passe. Nous souhaitons que les critères d’attribution de ce prix soient connus de tous et prennent réellement en compte le sort qui est réservé aux travailleurs. Faute de quoi, nous n’accorderons jamais aucun crédit à ce prix qui, s’il était bien orienté, devrait contribuer à trouver une solution à la précarisation du secteur”, a dit Guillaume Gbato.
Gomon Edmond