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Politique Publié le lundi 18 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Un président qui a la phobie des élections : “Gbagbo a peur d`affronter Bédié”

Il s'appelle Koudou Gbagbo Laurent ! (Il se plaint de ce qu'on ne précède pas son nom et sa qualité de l'expression : " Son Excellence " ; personnellement, je ne tiens pas à y souscrire. Il est le Président actuel de notre pays, mais un Président anticonstitutionnel ; son mandat est échu depuis octobre 2005, mais il se maintient au pouvoir par la force des armes et le prétexte de la consitution. Par exemple, Il soutient mordicus, le visage illuminé, qu'à l'élection présidentielle de 1990, il avait battu le monument HOUPHOUET-BIGNY. / NOUVEAU REVEIL n° 1938, 6/6/2008. (Toute la République a pouffé de rire lorsqu'à Attiégouakro, à l'occasion de la Journée nationale de la paix, il a déclaré, serein : " Le problème de ce pays, c'est le mensonge ! ")/ FRAT-MAT n° 13205 du lundi 17/11/2008). Lida Kouassi, son ex-Ministre de la Défense, a déclaré aux "GRANDES RENCONTRES DE FRATERNITE MATIN" : "Tout le monde était au courant du coup d'Etat contre BEDIE et le PDCI-RDA, sauf BEDIE !". Gbagbo Laurent réagissant à ce pronunciamiento, a déclaré : " C'est un coup d'Etat républicain ! " Puis suivit la déclaration officielle du FPI dont Gbagbo Laurent était le Président : " Le vendredi 24décembre 1999, les Forces Armées Nationales de Côte-d'Ivoire (FAN-CI) ont pris le pouvoir et mis en place un Comité National de Salut Public (CNSP) dirigé par le Général de brigade Guéi Robert, ancien chef d'Etat-major des Armées… Le FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) prend acte de ce changement de pouvoir. "/NOTRE VOIE, n°490 du lundi 27décembre 1999). Comme tu vois, mon cher fils, ces propos sont suffisamment éloquents pour comprendre ce qui s’est passé. Puis d'autres Ivoiriens organisèrent un autre putsch (19septembre 2002) qui échoua. Alors les rebelles se retranchèrent à Bouaké, et au constat, notre pays fut divisé en deux : 60% pour les rebelles, et 40% pour Gbagbo Laurent…

Revenu de Rome, le Président BEDIE lui avait vivement suggéré le dialogue direct avec les rebelles ; il rejeta en bloc la proposition ; il déclarait à-tue-tête : "Tant que les rebelles ne déposent pas les armes, point de négociation avec eux ! " Il voulait la guerre ! Il voulait qu'on dise là-bas à Mama : des rebelles ont attaqué Gbagbo avec des armes ! Gbagbo les a tous exterminés par les armes ! Puis il attaqua, attaqua, et attaqua !

Puis vint le temps des négociations : Lomé I, II ; Linas-Marcoussis ; Accra I, II, III ; Pretoria I, II, III …etc. Il a rejeté tous ces accords qui nous apportaient la paix et nous conduisaient tout droit aux élections, sous le prétexte qu'ils ne sont pas "made in Côte-d'Ivoire", et partant ne pouvaient résoudre la crise ivoirienne. Puis il trouva la "pierre philosophale ": en fait le dialogue direct que lui avait suggéré BEDIE quatre ans plus tôt.

Le mercredi 26 septembre 2006, il est allé à New York, à l'ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS-UNIES se vanter et vanter sa trouvaille. Il a déclaré à cette occasion : " L' ONU doit privilégier les solutions de terrain ! " Et l'ONU lui a répondu par la Résolution 1765 qui l'a appuyé et béni. Où en est-il aujourd'hui avec sa panacée ?

L'ACCORD POLITIQUE DE OUAGA, depuis deux ans (4mars 2007-4mars 2009) est en quête de la date de la présidentielle ; alors les OUAGA succédèrent aux OUAGA : OUAGA I, II, III, Iv ; nous n'oublions pas les CEA (Comité d'Evaluation et d'Accompagnement) :CEA I, II, III, IV… qui alternent avec les CPC (Cadre Permanent de consultation) : CPC I,II,III, V (le 18mai 2009 à OUAGA). Que d'imbroglio ! Même LINAS-MARCOUSSIS conçu à l'étranger, par l'étranger, n'a pas créé autant de mécanismes de suivi (seulement le GTI) et occasionné force désordres, les allées et venues entre Abidjan et Ouaga. Mais Gbagbo Laurent s'y retrouve aisément, parce que le désordre prolonge son mandat. Ce que Gbagbo n'a pas conçu et signé (LINAS -MARCOUSSIS), et qu'il doit exécuter, il y met des obstacles ; ce que Gbagbo a conçu et signé (Dialogue direct/ACCORD POLITIQUE DE OUAGA), et qu'il doit exécuter, il y met des obstacles. Mais pourquoi mon Dieu ? Parce qu'il a la phobie des élections ! Et ce, parce qu'il redoute d'affronter BEDIE ! C'est la raison pour laquelle il fixe la date ; puis sentant la présidentielle prochaine, il crée la chie-en-lit, et chacun se convainc de la nécessité du report ; ainsi : octobre 2005 ! 30 juin 2008 ! 30 novembre 2008 ! Et aujourd'hui, 29 novembre 2 009 ! Est-ce la bonne cette fois ? Qui ne sait pas dans ce pays que les Refondateurs, au plus haut niveau, ont trois bouches ? Une le matin, la 2ème le midi, et la 3ème, le soir ; mais elles peuvent alterner, et s'unifier le cas échéant ; trois bouches en une ! Le ''mystère de la trinité'' ! Cela devrait rendre compliqué tout débat avec eux!

Cependant, Gbagbo Laurent ne se prive point des cérémonies d'investiture de ses pairs élus ! Ainsi en 2005, au moment où il lisait spéculairement la Constitution et rejetait de force toute idée d'organiser la présidentielle, il ne s'est pas gêné d'envoyer tout euphorique un message de félicitations à Faure GNASSINGBE du Togo. Le cas GNASSINGBE (né le 6juin 1966) est un exemple édifiant ! Gbagbo devrait le suivre : faire un putsch ! Puis libérer le pouvoir suite aux condamnations de la communauté internationale, et accepter de descendre dans le peuple pour entrer en compétition ! Cela dénote de la force de caractère et de la hauteur d'esprit ! Dieu a béni son humilité, et le 24 mai 2005, il a triomphé par 60% des suffrages exprimés ! Gbagbo, pour sa part, répond : " S'il n'y a pas d'élection au mois de juin 2008, ce n'est pas la mort ! "(SOIR INFO n°4053 du jeudi 6mars 2008).

Son Excellence PRESIDENT YAYI BONI THOMAS (du Bénin, 54ans) : poursuivant ses voyages festifs de cérémonie d'investiture en cérémonie d'investiture de Présidents de la République élus, il atterrit au Bénin le jeudi 6 avril 2006 ; il est allé ''apporter son soutien'' au nouveau Président élu avec 75% des suffrages exprimés. Etaient présents : Son Excellence MM : Sassou N'guesso (Congo), Gnassingbé (Togo), Obasandjo (Nigéria), John Kufuor (Ghana), Blaise Compaoré (Burkina) ; tous des Présidents constitutionnels, légitimes! Sauf un ! Gbagbo Laurent ! Ces Présidents élus, et bien élus, parce que tous passés par le verdict du peuple, seule source d'autorité dans l'Etat, qui se regardaient joviaux, mais tous furtivement le ''Président '' ivoirien, riant sous cape, semblaient se demander : mais que fait-il celui-là, parmi nous ici, nous qui sommes revêtus de l'onction du peuple ?

SON EXCELLENCE MADAME ELLEN JOHNSON SIRLEAF (du Libéria) : la crise libérienne a été plus longue et plus forte que l'ivoirienne : 15ans ! Mais les acteurs politiques là-bas voyaient plus la misère du peuple que leurs particularismes ; c'est la raison pour laquelle ils ont les uns les autres œuvré dans le sens de la paix et de l'organisation des élections. Madame Ellen Johnson Sirleaf est élue par 59,40% des suffrages exprimés ; 26 juillet 2006 : fête au Libéria! Gbagbo Laurent est invité ; tout simplement parce que le Libéria est géographiquement voisin de la Côte-d'Ivoire. A peine a-t-il reçu l'invitation qu'il se précipita à Monrovia. Il n'a pu décrypter le message sibyllin de l'invitation qui dit entre les lignes : "LIBERIA, 1ère République indépendante d'Afrique ! Madame ELLEN JOHNSON SIRLEAF, 1ère femme, Présidente de République en Afrique! 159ème commémoration de l'indépendance !" Pour n'avoir pas su décoder ce message, le Libéria, après avoir fêté 158 anniversaires de son indépendance dans la sérénité et la bonne ambiance, a commémoré le 159ème au milieu des cris, des lamentations et des pleurs, provoqués par un gigantesque incendie déclaré au Palais présidentiel.

SON EXCELLENCE LE PRESIDENT JOHN ATTA MILLS (du Ghana, 54ans): la cérémonie d'investiture du nouveau Président ghanéen eut lieu le mercredi 7 janvier 2009. Comme il fallait s'y attendre, Laurent Gbagbo pour déclarer : "Les gens croient qu'en Afrique, il ya toujours eu des bagarres. Or les pays où il y a eu des bagarres postélectorales, sont minoritaires. Il y a eu le Kenya, il y a eu le Zimbabwe. Mais partout ailleurs en Afrique, les élections se passent et le vainqueur est le vainqueur. Il fallait que nous réaffirmions cela, et que nous saluions cela pour le principe. " (L'INTER n°3195, du jeudi 8 janvier 2009). Avaient effectué le déplacement : Blaise COMPAORE (Burkina), Ernest KOROMA (Sierre Leone), Abdoulaye WADE (Sénégal), Umaru Yar' Adua (Nigeria), Thomas Boni Yayi (Bénin).

SON EXCELLENCE LE PRESIDENT BARAK OBAMA (des USA): Bien sûr, OBAMA qui dans la plus grande démocratie de l'époque contemporaine, s'est battu bec et ongles pour arracher la 44ème magistrature suprême à ses adversaires donnés gagnants au départ, ne peut pas se permettre d'inviter à son investiture un Gbagbo Laurent, qui refuse d’organiser les consultations électorales qui s'imposent à lui depuis octobre 2005. Alors il s'empressa de lui envoyer une lettre de félicitations où on lit entre autres : "Je forme des vœux ardents pour un heureux accomplissement de votre mission à la tête des USA qui viennent de donner au monde une véritable leçon de démocratie vivante sans considération de race… " ( NOTRE VOIE n° 3187 du jeudi 22 janvier 2009).

Dans un ouvrage sur "la démocratie vivante", sans considération ni de race, ni d'ethnie : " Un étranger qui arrive dans une région doit savoir qu'il est chez des gens. Par conséquent il doit avoir un comportement conforme aux usages de ses hôtes. Quand tu vis dans une région qui est FPI et que tu votes contre le choix de ceux qui t'ont donné la terre, ils ne vont pas rester là à te regarder sans réagir. Alors si tu veux vivre en paix avec tes hôtes, tu dois voter le candidat de leur choix. " (SOIR INFO, du 24/10/2OO4).

SON EXCELLENCE LE PRESIDENT JACOB ZUMA (d'Afrique du Sud, 67ans) : la prestation de serment a eu lieu le samedi 9 mai 2009 ; et Gbagbo Laurent ne pouvait ne pas y être, attendu que c'est pour lui que Son Excellence le Président Zuma (qui a dégommé son ami M'beki) prête le serment. Bien sûr, comme à l'accoutumée, il était le 1er de ses pairs invités à arriver à Pretoria. Ont également dit oui à l'invitation : Mouammar Kadhafi, Robert Mugabe, et d'autres…
Et comme s'il ne suffisait pas qu'il y soit allé, il écrit au Président Sud-Africain : "Monsieur le Président et cher frère, à l'occasion de votre brillante élection à la magistrature suprême de la République d'Afrique du Sud… En ces moments de joie où s'écrit une nouvelle page de l'histoire de votre pays… "

Mon très cher Maximilien, mon récit touche à sa fin ; je suis en train de lui demander quand nous permettra-il d'écrire la nouvelle page de l'histoire de notre beau pays; penses-tu qu'il a tiré les leçons des invitations de ses pairs élus, que nous avons égrenées ? Moi j'en doute. Penses-tu que l'expression : "brillante élection", il l'a balancée comme ça, ou il l'a pensée ? Que penses-tu de la nouvelle date de la présidentielle, eu égard au ''mystère de la Trinité'' ? Sais-tu (c'est une confidence), il redoute BEDIE le sphinx ! Il est obsédé par son image victorieuse, alors il ne veut pas transformer cela en réalité en allant aux élections ! Mais BEDIE est déjà élu !!! SANS RANCUNE !

Boussou Eba Michel
RESEAU SPHINX FORCE CADRES.

NB : Le titre est de la Rédaction
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