Invitée comme observateur, du 24 au 28 mai 2009, à la plénière du groupe Egmont au Qatar, la Côte d'Ivoire pourra, à coup sûr, renforcer son expérience en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à travers sa Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif-ci). Le groupe Egmont, crée au palais d'Egmont-Arenberg à Bruxelles en juin 1995, est une initiative des Cellules de renseignements financiers (Crf), qui voulaient disposer d'un forum de rencontres et d'échanges d'informations dans ce cadre spécifique qu'est la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ainsi, la Côte d'Ivoire, par l'entremise de la Centif-ci, aura accès à des informations et d'analyses crédibles. Les rapports du groupe Egmont faisant foi, la Côte d'Ivoire verra son indice de perception s'améliorer au niveau mondial et sa signature se crédibiliser davantage. L'avantage pour la Centif-ci se signalera par l'expertise acquise dans le cadre susmentionné. Evidemment, le personnel de la Centif-c sera mis à niveau à travers des formations données par les experts du groupe. Le blanchiment des capitaux, devenu un fléau au niveau mondial et particulièrement sur le continent africain a conduit les Etats membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à se doter de Centif. Afin de prévenir et lutter efficacement contre ce phénomène. Qui constitue un frein à leur essor économique. 106 Crf sont réunies au sein du groupe dont quatre (4) Etats africains, le Nigeria, l'Egypte, l'Ile Maurice et l'Afrique du Sud. La Côte d'Ivoire sera parrainée par la France et le Nigeria. L'adhésion à ce groupe se faisant par cooptation. La Centif a pour "mission de prévenir l'utilisation des circuits économiques, financiers et bancaires de l'Uemoa à des fins de blanchiment par la réception, l'analyse et le traitement aux fins de transmission aux autorités judiciaires, des déclarations de soupçon ". Son rôle est donc d'importance dans un pays.
P. Tadjau
P. Tadjau