Il y a eu un retournement de situation de dernière minute. Les opérateurs économiques n’arrêteront pas toutes les activités liées au dédouanement des marchandises en Côte d’Ivoire, comme annoncé au cours d’une conférence de presse, le samedi 16 mai dernier, au Novotel Plateau. Grâce à une intervention in extremis du président Laurent Gbagbo, hier en sa résidence de Cocody, leurs préoccupations majeures ont trouvé un début de solutions. Dans une déclaration radio télévisée, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a levé son mot d’ordre de cessation d’activité et appelé les opérateurs économiques à poursuivre le cours normal de leurs activités dès ce jour, 18 mai 2009. Une solution transitoire pour une période de dix jours à compter de ce lundi, a pu être trouvée. Nonobstant les dispositions du décret 2009/186 du 15 mai, portant suspension temporaire du paiement des frais de dossier relatif à la délivrance de la licence automatique d’importation ou fiche de renseignement à l’importation (FRI) et la licence d’exportation.
Lesopérateurs économiques avaient, en effet, décidé d’arrêter toutes les activités liées au dédouanement des marchandises pour protester contre les propos tenus par le ministre du Commerce, le vendredi 15 mai dernier, sur le plateau du journal télévisé de 20 h. Intervention qui, selon eux, se résumait essentiellement à la suspension du paiement des frais liés au traitement de la FRI, là où ils attendaient son retrait pur et simple en vue d’instaurer un cadre propice aux échanges et à la concertation. Cette intervention du ministre ne reflèterait pas le contenu des instructions qui lui ont été données par le président de la République pour traduire les échanges avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). «Aussi, à l’issue des échanges avec la base, annonçons le maintien du mot d’ordre de cessation d’activité en douane à compter du 18 mai 2009», avait déclaré à la presse Ouattara Lakoun, au nom de la CGECI.
Ainsi, pendant trois jours, les opérateurs économiques ne devraient plus communiquer aucun dossier de dédouanement aux commissionnaires en douane agréés. Ils avaient aussi donné des instructions pour qu’aucune déclaration en douane ne soit établie par les mêmes commissionnaires. Aucun enlèvement de marchandises ne devait non plus être effectué dans les magasins et entrepôts pendant cette période. Ils avaient également fait savoir qu’aucune livraison de marchandises et de produits pétroliers ne devait être effectuée. Le conférencier avait notamment affirmé que certains secteurs du commerce de proximité avaient décidé de s’associer au mouvement. Ils devaient donc rester fermés pour les mêmes raisons.
Les opérateurs économiques refusaient, en effet, la mise en application d’une nouvelle procédure pour le dépôt ou le retrait des FRI, objet aujourd’hui de conflit, qui leur imposait le paiement de 30.000 FCFA pour les marchandises faisant l’objet de l’inspection avant embarquement, 40.000 FCFA pour les marchandises conteneurisées. Ils estimaient que ces frais s’ajoutaient en double paiement à ceux qui existaient déjà et qui sont de 0,75 % de la valeur FOB pour la première catégorie de marchandises et 84.892 FCFA pour la seconde catégorie. Plusieurs démarches, auprès du ministre du Commerce, de la CGECI pour le retrait pur et simple des FRI ont été vaines jusqu’à l’intervention, des vendredi et dimanche derniers, du Président Laurent Gbagbo.
Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, on peut dire que la Côte d’Ivoire revient de loin. L’arrêt des opérations en douane entraînerait des pertes énormes pour le pays. Cela occasionnerait un peu plus de 2 milliards de FCFA de pertes par jour au niveau des recettes douanières.
Robert Krassault: ciurbaine@yahoo.fr
Lesopérateurs économiques avaient, en effet, décidé d’arrêter toutes les activités liées au dédouanement des marchandises pour protester contre les propos tenus par le ministre du Commerce, le vendredi 15 mai dernier, sur le plateau du journal télévisé de 20 h. Intervention qui, selon eux, se résumait essentiellement à la suspension du paiement des frais liés au traitement de la FRI, là où ils attendaient son retrait pur et simple en vue d’instaurer un cadre propice aux échanges et à la concertation. Cette intervention du ministre ne reflèterait pas le contenu des instructions qui lui ont été données par le président de la République pour traduire les échanges avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). «Aussi, à l’issue des échanges avec la base, annonçons le maintien du mot d’ordre de cessation d’activité en douane à compter du 18 mai 2009», avait déclaré à la presse Ouattara Lakoun, au nom de la CGECI.
Ainsi, pendant trois jours, les opérateurs économiques ne devraient plus communiquer aucun dossier de dédouanement aux commissionnaires en douane agréés. Ils avaient aussi donné des instructions pour qu’aucune déclaration en douane ne soit établie par les mêmes commissionnaires. Aucun enlèvement de marchandises ne devait non plus être effectué dans les magasins et entrepôts pendant cette période. Ils avaient également fait savoir qu’aucune livraison de marchandises et de produits pétroliers ne devait être effectuée. Le conférencier avait notamment affirmé que certains secteurs du commerce de proximité avaient décidé de s’associer au mouvement. Ils devaient donc rester fermés pour les mêmes raisons.
Les opérateurs économiques refusaient, en effet, la mise en application d’une nouvelle procédure pour le dépôt ou le retrait des FRI, objet aujourd’hui de conflit, qui leur imposait le paiement de 30.000 FCFA pour les marchandises faisant l’objet de l’inspection avant embarquement, 40.000 FCFA pour les marchandises conteneurisées. Ils estimaient que ces frais s’ajoutaient en double paiement à ceux qui existaient déjà et qui sont de 0,75 % de la valeur FOB pour la première catégorie de marchandises et 84.892 FCFA pour la seconde catégorie. Plusieurs démarches, auprès du ministre du Commerce, de la CGECI pour le retrait pur et simple des FRI ont été vaines jusqu’à l’intervention, des vendredi et dimanche derniers, du Président Laurent Gbagbo.
Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, on peut dire que la Côte d’Ivoire revient de loin. L’arrêt des opérations en douane entraînerait des pertes énormes pour le pays. Cela occasionnerait un peu plus de 2 milliards de FCFA de pertes par jour au niveau des recettes douanières.
Robert Krassault: ciurbaine@yahoo.fr
