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International Publié le mardi 19 mai 2009 | Notre Voie

Crise malgache : Andry Rajoelina échoue à faire reconnaître son régime

Andry Rajoelina, l’ex- maire de Antananarivo, la capitale malgache, a chassé par la force des armes le président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana en mars dernier.

Depuis, il est sous la pression du peuple et de la communauté internationale. Son récent voyage en Libye ne lui a pas permis de changer la donne.

L’étau semble se resserrer autour du chef autoproclamé de Madagascar, Andry Rajoelina. Il se débat, en effet, comme un beau diable pour faire reconnaître son régime au plan diplomatique. Boudés par l’UA, la SADEC, l’UE, les Etats-Unis…, il s’est envolé le week -end pour la Libye en vue d’avoir un soutien du frère guide Mouammar Kadhafi. L’objectif était d’avoir la caution de cette grande figure africaine ; qui est, par ailleurs, aujourd’hui président en exercice de l’Union africaine. Rajoelina a effectivement rencontré Kadhafi. Ils ont échangé pendant deux heures. Mais, de l’avis même de la presse officielle libyenne, la rencontre a accouché d’une souris. Cette presse a révélé que, malgré cette démarche, l’UA refuse toujours de reconnaître Andry Rajoelina comme président de Madagascar.

Selon le site www.lejdd.fr, les médias libyens ont montré quelques signes d’agacement vis-à-vis de l’hôte du guide. Ils n’ont fait référence à Rajoelina que par son nom ou en le désignant comme "l'homme qui s'est autoproclamé chef de la présidence de transition". Sur place, sur la Grande île, la mobilisation des légalistes prend de nouveau du volume. Samedi, ceux qui sont pour le retour à l’ordre constitutionnel, donc le retour du président élu Marc Ravalomanana ont réussi à mobiliser 10 000 (dix mille) personnes.

En dépit de l’arrêté pris le 21 avril dernier par les autorités de transition qui suspend les marches dans les lieux publics. Autre fait : Andry Rajoelina tente comme il le peut de se maintenir au pouvoir. Dans cette logique il a proposé deux réformes qui n’ont fait qu’accroître la méfiance de la communauté internationale et l’hostilité de la population. Il a d’abord voulu prolonger la période de transition jusqu’en 2010.

Ensuite, il a exprimé le désir de signer un décret interdisant aux anciens chefs d’Etat malgaches de se présenter aux prochaines élections présidentielles. Autant dire qu’il veut empêcher Marc Ravalomanana, qu’il a chassé du pouvoir par la force des armes en mars dernier, de revenir à la tête de la Grande île. La pression conjuguée de la rue, de l’UA et de l’UE l’a contraint à revoir sa copie pour ce qui est de sa première réforme. Désormais, la fin de la transition est prévue pour s’achever cette année.


Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr
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