La 5e réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), qui s'est tenue lundi dernier à Ouagadougou, a réaffirmé ses encouragements à la Commission Electorale Indépendante (CEI). Le gouvernement, en outre, s'est engagé à mettre à la disposition de cette structure, les moyens financiers nécessaires pour parachever les tâches essentielles à accomplir pour le respect de la date du 30 novembre. Dans l'entretien qui suit, Bamba Yacouba, porte-parole adjoint de la CEI, relève les différentes étapes qui restent à accomplir pour arriver à la liste électorale définitive et relève par ailleurs l'urgence pour l'institution de disposer, dans le temps, des moyens promis.
M. Bamba Yacouba, le Cpc vient d'avoir une importante réunion à Ouagadougou. Quelle contribution la Cei a apportée au cours de cette rencontre ? Et quels sont les enseignements qu'on peut en tirer ?
Il s'est agi pour la Cei d'aller faire un exposé aux membres du Cpc sur l'évolution du processus électoral. D'abord les membres du Cpc ont endossé la date du 29 novembre. C'est-à-dire que ce n'est un secret pour personne cette date des élections. Nous sommes allés donner des garanties, des informations sur le chronogramme à même de pouvoir justifier que cette date du 29 novembre est tenable. Il était important pour les différents membres du Cpc de faire en sorte que chacun prenne ses responsabilités et que toutes les différentes étapes du chronogramme soient respectées. Parce que c'est vrai qu'il y a une date, mais le chronogramme est un ensemble de dispositions qui sont limitées dans le temps. Donc nous sommes allés et nous avons échangé dessus. Les membres du Cpc ont voulu savoir où on en était. Nous avons fait le point sur l'évolution du processus électoral. A la date du 31 mars 2009, nous avons enrôlé 6.105.000. Ensuite nous avons ajouté les 45027 personnes du district d'Abidjan. Cela donne un total de 6.048.143 personnes qui sont enrôlées au jour d'aujourd'hui. Le Cpc a estimé que c'était important puisque nous avons plus de 70% de personnes déjà enrôlées. Ensuite, nous avons fait état des perspectives, c'est-à-dire ce que nous allons faire.
Pouvez-vous rappeler les grandes articulations des actions que vous allez faire après ce Cpc ?
D'abord il y a l'enrôlement à l'intérieur du pays. Parce que le plus gros du problème, c'est l'opération d'identification et de recensement électoral. Le cap sera mis sur l'intérieur du pays pour enrôler les personnes qui ne se sont pas encore présentées. Nous avons demandé que les moyens soient mis à la disposition de la Cei pour qu'une fois qu'on commence, il n'y ait pas d'accrocs. Des instructions ont été données pour que l'argent soit mis à la disposition de toutes les structures pour que l'enrôlement à l'intérieur du pays et à l'extérieur soit garanti. Nous avons donc exposé sur ce chronogramme. Nous avons projeté au niveau de l'enrôlement à l'intérieur du pays de commencer à partir du 21 mai qui intervient un jour après la fin de l'opération de reconstitution des registres. D'ailleurs le ministre de la Justice a fait un exposé sur l'opération de reconstitution des registres. Donc nous sommes à l'aise. Le Cpc en son point 9 nous a demandé et je cite : " Les membres du Cpc ont recommandé au gouvernement et à la Cei de veiller strictement à l'enrôlement de tous les pétitionnaires issus de l'opération de reconstitution des registres d'état civil et détenteurs des expéditions du jugement de reconstitution ou des attestations du plumitif signés des tribunaux ". Donc, on nous a demandé de faire en sorte que toutes les personnes qui sont concernées par cette opération soient prises en compte. A l'intérieur du pays, nous allons commencer après le 20 mai. Parce que quand le ministre de la Justice a exposé, il nous a donné ses statistiques. Il y avait à ce jour 180546 requêtes. Et qu'il garantissait qu'à la fin de l'opération, tout sera traité. Ça veut dire nous allons prendre du retard. Naturellement certains pourront avoir leurs documents, d'autres pas au nombre de ces requêtes parce que ce n'est pas sûr que tout aboutisse. Il y a d'abord la phase administrative et la phase judiciaire. Au niveau de la phase judiciaire, à la date du 14 mai 2009, il y avait 42010 dossiers acceptés.
L'identification à l'intérieur et à l'extérieur du pays finit le 30 juin. Croyez-vous pouvoir boucler la boucle avant cette date ?
A l'étranger, l'opération d'enrôlement doit finir le 29 juin.
Pendant le Cpc, le Premier ministre a donné des instructions pour que toutes les personnes soient prises en compte. Que personne ne soit exclu.
Y aura-t-il des opérations de rattrapage pour les populations du district d'Abidjan ?
Nous venons d'arriver du Cpc. Nous allons voir comment les mettre à exécution. Pour l'instant, nous lançons l'opération à l'intérieur du pays. Il peut arriver qu'à l'intérieur, au bout de quinze jours après le lancement, tout le monde soit enrôlé. Ce n'est pas à exclure. On ne va pas non plus laisser les équipes là-bas pour le plaisir. On nous a donné la latitude de pouvoir enrôler le maximum de personnes.
Combien d'équipes allez-vous mettre sur le terrain ?
Nous n'allons pas augmenter les équipes parce que c'est le même travail. L'équipe qui doit aller dans une localité pour faire trois ou quatre jours, il est possible que cette équipe fasse le double du temps qu'elle devrait passer. Il ne faut pas aussi oublier que c'est une opération de rattrapage. Nous à notre niveau, nous avons déjà fait l'opération. Il y a seulement des centres de collecte que nous estimons qu'il faut avoir des équipes en permanence pendant quinze jours. Donc ça ne change pas notre schéma.
Peut-on dire que c'est une course contre la montre ?
Nous avons fait notre exposé au Cpc. Unanimement, tout le monde dit que la date du 29 novembre est tenable. Le seul problème, ce sont les finances. Et le gouvernement s'est engagé à mettre à la disposition de la Cei les mesures financières pour que la date soit respectée. Nous avons mené toutes nos actions dans un espace. A la fin de l'opération, nous allons procéder au traitement des données selon le système de la Sagem et de l'Ins.
Une fois le traitement terminé, ce sera l'étape de la validation administrative. On produit la liste provisoire. A partir de ce moment, les personnes peuvent aller faire des contestations. Après les contestations, nous passerons ensuite aux traitements des contestations. Nous serons limités dans le temps. Ensuite, nous procéderons au traitement de la liste électorale définitive. Une fois qu'on a la liste électorale définitive, on produit les cartes nationales d'identité et les cartes d'électeurs. On procède à la distribution de ces cartes, l'enregistrement des candidatures, on appelle les candidats à faire campagne et l'élection présidentielle a lieu. Donc tout ceci est tenable. La seule chose qui peut nous faire évoluer dans notre programme, c'est la question des finances. Tout le monde est unanime pour dire que si les moyens sont mis à la disposition de la Cei, toutes ces étapes seront faites.
Le programme est très strict
Il y a deux étapes qui, pour nous, sont capitales. Les membres du Cpc ont demandé ce qu'il faut à la Cei pour qu'on puisse arriver à la lise provisoire. Nous avons demandé que les moyens soient mis à notre disposition. Nous avons besoin de cinq milliards au plus tard le 15 juillet. Si ces cinq milliards sont mis à notre disposition, nous sommes à même en mesure de pouvoir avancer. Le président va faire une conférence de presse où il va rentrer dans les détails. Sagem a eu des discussions avec les membres du Cpc. Ils ont donné rendez-vous à la fin de la semaine pour régler ce qu'il y a à régler.
Tous ceux qui ont pris la parole à Ouaga n'ont pas manqué d'adresser leurs félicitations à la Cei et à son président. Comment prenez-vous ces compliments ?
Nous avons beaucoup travaillé. Nous sommes allés sur le terrain pour procéder à l'enrôlement des Ivoiriens sans moyens financiers. On va jusqu'au bout de nos capacités. A l'impossible nul n'est tenu. Nous avons fait un exposé d'une heure trente minutes devant les membres du Cpc avec tous les détails concernant l'évolution du processus électoral. Il y a quelques mois de cela, on ne savait pas qu'on arriverait à cette étape du processus. C'est pour cela que le Premier ministre a dit qu'il est satisfait. Nous sommes très avancés.
Interview réalisée par Akwaba Saint Clair
M. Bamba Yacouba, le Cpc vient d'avoir une importante réunion à Ouagadougou. Quelle contribution la Cei a apportée au cours de cette rencontre ? Et quels sont les enseignements qu'on peut en tirer ?
Il s'est agi pour la Cei d'aller faire un exposé aux membres du Cpc sur l'évolution du processus électoral. D'abord les membres du Cpc ont endossé la date du 29 novembre. C'est-à-dire que ce n'est un secret pour personne cette date des élections. Nous sommes allés donner des garanties, des informations sur le chronogramme à même de pouvoir justifier que cette date du 29 novembre est tenable. Il était important pour les différents membres du Cpc de faire en sorte que chacun prenne ses responsabilités et que toutes les différentes étapes du chronogramme soient respectées. Parce que c'est vrai qu'il y a une date, mais le chronogramme est un ensemble de dispositions qui sont limitées dans le temps. Donc nous sommes allés et nous avons échangé dessus. Les membres du Cpc ont voulu savoir où on en était. Nous avons fait le point sur l'évolution du processus électoral. A la date du 31 mars 2009, nous avons enrôlé 6.105.000. Ensuite nous avons ajouté les 45027 personnes du district d'Abidjan. Cela donne un total de 6.048.143 personnes qui sont enrôlées au jour d'aujourd'hui. Le Cpc a estimé que c'était important puisque nous avons plus de 70% de personnes déjà enrôlées. Ensuite, nous avons fait état des perspectives, c'est-à-dire ce que nous allons faire.
Pouvez-vous rappeler les grandes articulations des actions que vous allez faire après ce Cpc ?
D'abord il y a l'enrôlement à l'intérieur du pays. Parce que le plus gros du problème, c'est l'opération d'identification et de recensement électoral. Le cap sera mis sur l'intérieur du pays pour enrôler les personnes qui ne se sont pas encore présentées. Nous avons demandé que les moyens soient mis à la disposition de la Cei pour qu'une fois qu'on commence, il n'y ait pas d'accrocs. Des instructions ont été données pour que l'argent soit mis à la disposition de toutes les structures pour que l'enrôlement à l'intérieur du pays et à l'extérieur soit garanti. Nous avons donc exposé sur ce chronogramme. Nous avons projeté au niveau de l'enrôlement à l'intérieur du pays de commencer à partir du 21 mai qui intervient un jour après la fin de l'opération de reconstitution des registres. D'ailleurs le ministre de la Justice a fait un exposé sur l'opération de reconstitution des registres. Donc nous sommes à l'aise. Le Cpc en son point 9 nous a demandé et je cite : " Les membres du Cpc ont recommandé au gouvernement et à la Cei de veiller strictement à l'enrôlement de tous les pétitionnaires issus de l'opération de reconstitution des registres d'état civil et détenteurs des expéditions du jugement de reconstitution ou des attestations du plumitif signés des tribunaux ". Donc, on nous a demandé de faire en sorte que toutes les personnes qui sont concernées par cette opération soient prises en compte. A l'intérieur du pays, nous allons commencer après le 20 mai. Parce que quand le ministre de la Justice a exposé, il nous a donné ses statistiques. Il y avait à ce jour 180546 requêtes. Et qu'il garantissait qu'à la fin de l'opération, tout sera traité. Ça veut dire nous allons prendre du retard. Naturellement certains pourront avoir leurs documents, d'autres pas au nombre de ces requêtes parce que ce n'est pas sûr que tout aboutisse. Il y a d'abord la phase administrative et la phase judiciaire. Au niveau de la phase judiciaire, à la date du 14 mai 2009, il y avait 42010 dossiers acceptés.
L'identification à l'intérieur et à l'extérieur du pays finit le 30 juin. Croyez-vous pouvoir boucler la boucle avant cette date ?
A l'étranger, l'opération d'enrôlement doit finir le 29 juin.
Pendant le Cpc, le Premier ministre a donné des instructions pour que toutes les personnes soient prises en compte. Que personne ne soit exclu.
Y aura-t-il des opérations de rattrapage pour les populations du district d'Abidjan ?
Nous venons d'arriver du Cpc. Nous allons voir comment les mettre à exécution. Pour l'instant, nous lançons l'opération à l'intérieur du pays. Il peut arriver qu'à l'intérieur, au bout de quinze jours après le lancement, tout le monde soit enrôlé. Ce n'est pas à exclure. On ne va pas non plus laisser les équipes là-bas pour le plaisir. On nous a donné la latitude de pouvoir enrôler le maximum de personnes.
Combien d'équipes allez-vous mettre sur le terrain ?
Nous n'allons pas augmenter les équipes parce que c'est le même travail. L'équipe qui doit aller dans une localité pour faire trois ou quatre jours, il est possible que cette équipe fasse le double du temps qu'elle devrait passer. Il ne faut pas aussi oublier que c'est une opération de rattrapage. Nous à notre niveau, nous avons déjà fait l'opération. Il y a seulement des centres de collecte que nous estimons qu'il faut avoir des équipes en permanence pendant quinze jours. Donc ça ne change pas notre schéma.
Peut-on dire que c'est une course contre la montre ?
Nous avons fait notre exposé au Cpc. Unanimement, tout le monde dit que la date du 29 novembre est tenable. Le seul problème, ce sont les finances. Et le gouvernement s'est engagé à mettre à la disposition de la Cei les mesures financières pour que la date soit respectée. Nous avons mené toutes nos actions dans un espace. A la fin de l'opération, nous allons procéder au traitement des données selon le système de la Sagem et de l'Ins.
Une fois le traitement terminé, ce sera l'étape de la validation administrative. On produit la liste provisoire. A partir de ce moment, les personnes peuvent aller faire des contestations. Après les contestations, nous passerons ensuite aux traitements des contestations. Nous serons limités dans le temps. Ensuite, nous procéderons au traitement de la liste électorale définitive. Une fois qu'on a la liste électorale définitive, on produit les cartes nationales d'identité et les cartes d'électeurs. On procède à la distribution de ces cartes, l'enregistrement des candidatures, on appelle les candidats à faire campagne et l'élection présidentielle a lieu. Donc tout ceci est tenable. La seule chose qui peut nous faire évoluer dans notre programme, c'est la question des finances. Tout le monde est unanime pour dire que si les moyens sont mis à la disposition de la Cei, toutes ces étapes seront faites.
Le programme est très strict
Il y a deux étapes qui, pour nous, sont capitales. Les membres du Cpc ont demandé ce qu'il faut à la Cei pour qu'on puisse arriver à la lise provisoire. Nous avons demandé que les moyens soient mis à notre disposition. Nous avons besoin de cinq milliards au plus tard le 15 juillet. Si ces cinq milliards sont mis à notre disposition, nous sommes à même en mesure de pouvoir avancer. Le président va faire une conférence de presse où il va rentrer dans les détails. Sagem a eu des discussions avec les membres du Cpc. Ils ont donné rendez-vous à la fin de la semaine pour régler ce qu'il y a à régler.
Tous ceux qui ont pris la parole à Ouaga n'ont pas manqué d'adresser leurs félicitations à la Cei et à son président. Comment prenez-vous ces compliments ?
Nous avons beaucoup travaillé. Nous sommes allés sur le terrain pour procéder à l'enrôlement des Ivoiriens sans moyens financiers. On va jusqu'au bout de nos capacités. A l'impossible nul n'est tenu. Nous avons fait un exposé d'une heure trente minutes devant les membres du Cpc avec tous les détails concernant l'évolution du processus électoral. Il y a quelques mois de cela, on ne savait pas qu'on arriverait à cette étape du processus. C'est pour cela que le Premier ministre a dit qu'il est satisfait. Nous sommes très avancés.
Interview réalisée par Akwaba Saint Clair