“Notre compagnie vit une situation financière catastrophique. Le capital social est actuellement de 5 milliards de francs CFA. La perte de l’année 2008 se chiffre à 21 milliards de francs CFA. Et selon l’article 664 de l’acte uniforme de l’OHADA sur les sociétés commerciales, la société est déclarée en faillite. Cela signifie que le personnel d’un moment à l’autre peut se retrouver au chômage”. Telle est l’inquiétude exprimée par le personnel d’Air Ivoire à l’assemblée générale extraordinaire tenue le 23 mai dernier, à l’aéroport Félix Houphouët Boigny. Si les états financiers de juin confirme cet écart, la compagnie entrera dans une phase de liquidation, a relevé le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la nouvelle Air Ivoire (SYNTAI), Arsène Gnagbo, qui a souhaité une recapitalisation. “La compagnie ne peut éviter la faillite que si elle est recapitalisée. Clairement, il faut que quelqu’un apporte de l’argent à la compagnie”, a-t-il indiqué, tout en insistant sur la nécessité pour l’entreprise d’avoir un réel partenaire technique.
Selon le secrétaire général du Syntai, les signaux sont suffisamment clairs car Air Ivoire ne vit plus, elle vivote. Pour lui, les raisons qui ont conduits à cette situation sont principalement la perte de 21 milliards résultant d’une gestion opaque à laquelle s’ajoute 10 milliards de dettes fournisseurs et la mission coûteuse de Lufthansa estimé à 350 millions le mois et qui est supérieur à la masse salariale mensuelle qui est de 300 millions. Il a également relevé la délocalisation du traitement des recettes commerciales à une société étrangère située en Île Maurice et dont la soutenance s’élève à 90 millions l’an. Or avant, les recettes étaient calculées gratuitement par le personnel en interne, dit-il. “Nous exigeons l’entrée dans le capital d’un partenaire technique et stratégique qui apportera des aéronefs à Air Ivoire. Nous souhaitons aussi la renégociation des contrats avec les fournisseurs, l’arrêt de la délocalisation des services dans d’autres pays étrangers et la représentation du personnel aux conseils d’administration, car les employés, moteur de toute entreprise doivent être associés aux décisions”, a soutenu Arsène Gnagbo. Aussi dit-il, la société abonde de personnel qualifié qu’il reste à perfectionner. Il a donc souhaité une formation du personnel.
Par ailleurs, il a affirmé que le secteur du transport aérien ne peut se prêter à des pratiques de management obscures. Il a cité notamment les cas d’Air Afrique, Cameroun Airlines et Air Sénégal international dont la faillite a choqué la nation entière. Cela, dit-il, constitue aujourd’hui un spectre toujours présent dans les esprits des employés d’Air Ivoire.
Djè Abel
Selon le secrétaire général du Syntai, les signaux sont suffisamment clairs car Air Ivoire ne vit plus, elle vivote. Pour lui, les raisons qui ont conduits à cette situation sont principalement la perte de 21 milliards résultant d’une gestion opaque à laquelle s’ajoute 10 milliards de dettes fournisseurs et la mission coûteuse de Lufthansa estimé à 350 millions le mois et qui est supérieur à la masse salariale mensuelle qui est de 300 millions. Il a également relevé la délocalisation du traitement des recettes commerciales à une société étrangère située en Île Maurice et dont la soutenance s’élève à 90 millions l’an. Or avant, les recettes étaient calculées gratuitement par le personnel en interne, dit-il. “Nous exigeons l’entrée dans le capital d’un partenaire technique et stratégique qui apportera des aéronefs à Air Ivoire. Nous souhaitons aussi la renégociation des contrats avec les fournisseurs, l’arrêt de la délocalisation des services dans d’autres pays étrangers et la représentation du personnel aux conseils d’administration, car les employés, moteur de toute entreprise doivent être associés aux décisions”, a soutenu Arsène Gnagbo. Aussi dit-il, la société abonde de personnel qualifié qu’il reste à perfectionner. Il a donc souhaité une formation du personnel.
Par ailleurs, il a affirmé que le secteur du transport aérien ne peut se prêter à des pratiques de management obscures. Il a cité notamment les cas d’Air Afrique, Cameroun Airlines et Air Sénégal international dont la faillite a choqué la nation entière. Cela, dit-il, constitue aujourd’hui un spectre toujours présent dans les esprits des employés d’Air Ivoire.
Djè Abel