Les conditions de détention des prisonniers à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), préoccupent sérieusement les responsables du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) en Côte d’Ivoire. A la faveur du lancement des activités commémorant les 61 ans de la journée mondiale de la Croix-Rouge et du croissant-rouge, récemment, au Plateau, M. Claude Alain Zappela, chef de la délégation du CICR en Côte d’Ivoire, a interpellé les pouvoirs publics sur les mauvaises conditions de vie dans l’univers carcéral. Le CICR face à cette situation, a-t-il révélé, essaye de venir en aide aux prisonniers en leur donnant une ration de nourriture équilibrée quotidiennement. Mais l’organisation humanitaire, a estimé M. Zapella, ne peut se substituer aux autorités nationales. C’est pourquoi, rappelant les propos du garde des sceaux, ministre de la Justice, M. Koné Mamadou, qui a indiqué que « quand un Etat n’a pas les moyens de nourrir ses prisonniers, il ne doit pas maintenir des gens en prison », M. Zappela a invité le gouvernement ivoirien à s’occuper de ses détenus, qui comme tout être humain, ont des droits. A ce propos, il a déploré le vide juridique en Côte d’Ivoire, en matière de sanction contre les violations des droits humains. Avec l’installation progressive de la paix, le CICR, a-t-il annoncé, réduira ses activités en Côte d’Ivoire. Pour sa part, Mme Monique Coulibaly, présidente de la Croix-Rouge Côte d’Ivoire (CRCI), a insisté sur le sens symbolique de cette journée. A savoir rendre hommage à un homme, Henry Dunant, qui a eu l’ingénieuse idée de venir en aide aux soldats blessés lors des guerres.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
