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Société Publié le mercredi 27 mai 2009 | Le Nouveau Navire

Entretien - Doué Daniel (chef de service courrier de l`inspection du travail de Yopougon et Sg de l`ASYFOPCI) : “L`Inspection du travail est un arbitre qui n`a pas de parti pris”

Des travailleurs en conflit avec leurs employeurs déplorent la lenteur dans le traitement de leurs dossiers à l'inspection du travail de Yopougon quand d'autres accusent l'Association syndicale de la fonction publique (Asyfopci) de ne pas assister certains de ses membres. Pour en savoir davantage nous avons rencontré le secrétaire général de cette association, Doué Daniel. Il appelle à l'union et invite certains responsables de syndicats à consulter la base avant toute déclaration.


Monsieur le secrétaire général, quels sont les objectifs de votre syndicat ?

Je vous remercie pour cette opportunité que vous me donnez de parler de l'Association syndicale de la fonction publique de Côte d'Ivoire (Asyfopci) que j'ai l'honneur de diriger depuis le 13 mars 2008. Cette association a pour objectif de lutter pour la liberté syndicale et le droit des fonctionnaires de Côte d'Ivoire. Notre vision est de défendre l'intérêt général des syndiqués et de lutter pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Nous entendons également fait un suivi après l'admission à la retraite, des dossiers de nos membres jusqu'à la perception de leur pension. C'est dire qu'on suit la carrière du fonctionnaire.

Votre association est accusée de ne pas assister certains de ses membres. Qu'en dites-vous ?
Aucun membre statutaire de notre syndicat ne dira que nous ne l'avons pas assisté en cas de difficulté. Notre syndicat n'est pas un club d'amis.


Certains travailleurs déplorent la lenteur dans le traitement de leurs dossiers dans votre inspection?

En ma qualité de chef de service courrier de l'inspection du travail de Yopougon,je puis dire que les dossiers des travailleurs n'ont jamais connu de retard pour qu'on parle de lenteur. Depuis que Djé Ulrich est à la tête de l'inspection du travail de Yopougon, les dossiers sont traités dès réception. La majorité des travailleurs et employés n'ont jamais consulté les services de l'inspection en cas de conflit. C'est après avoir été déboutés qu'ils ont recours à l'inspection du travail. Ce qu'ils oublient, c'est que l'inspection du travail est un arbitre qui n'a pas de parti- pris. D'ailleurs, il protège plus les employés que les employeurs. Que les gens cessent d'accuser les inspecteurs du travail et des lois sociales. Je réitère qu'aucun travailleur de Yopougon ne peut traiter notre inspection de quoi que ce soit. En tant que journaliste, faites vos investigations.
N'est- ce pas parce que vous travaillez à l'inspection du travail que vous avez choisi de créer une association affiliée à l'Unatrci ?

Pas du tout. Si nous avons choisi d'être affilié à l'Union nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Unatrci), c'est parce que nous avons les mêmes visions et objectifs. En plus de cela, cette centrale syndicale est crédible et respectée par tous les travailleurs de Côte d'Ivoire. On ne crée pas un syndicat parce qu'il faut le créer. Mais on le crée avec des ambitions claires et un plan d'activités. Et on n'attend pas la fête du travail, chaque 1er mai, pour aller expliquer les difficultés au président de la République. A l'Unatrci, c'est la franchise.


Que pensez-vous des autres centrales syndicales de Côte d'Ivoire ?

Je voudrais attirer l'attention des camarades secrétaires généraux des autres centrales syndicales. Avant toute déclaration et signature, ils doivent consulter la base. C'est très important. Il ne faudrait pas qu'ils attendent la fête du travail chaque 1er mai pour défendre les cas des travailleurs que nous sommes ou soumettre les doléances au président de la République. C'est très honteux de lire dans les journaux les interventions de certains de nos camarades qui attaquent certaines structures chaque 1er mai. Ils doivent parler aussi des denrées alimentaires qui augmentent de jour en jour ou faire des propositions de sortie de crise au président de la République pour que la paix soit définitive en Côte d'Ivoire. Je leur demande de réviser les leçons syndicales et prendre l'exemple sur l'Unatrci.

Interview réalisée par Bakou Norbert
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