“Après avis du Premier ministre et du président de l'Assemblée nationale, le président de la République a signé ce jour 26 mai 2009 un décret portant dissolution de l'Assemblée nationale", annonce le gouvernement dans un communiqué lu à la radio. Dans un avis rendu lundi, la Cour constitutionnelle du Niger avait infligé un revers au président Tandja en se prononçant contre la tenue d'un référendum institutionnel qui permettrait au chef de l'Etat de tenter de briguer un troisième mandat. La cour avait été saisie de la question le 11 mai par des députés opposés au projet. Le président Tandja, 70 ans, achève le 22 décembre prochain son second mandat à tête de l'Etat et, en l'état des règles institutionnelles, ne peut briguer un troisième mandat de cinq ans.
Au début du mois, le gouvernement avait annoncé que le chef de l'Etat organiserait avant la fin de l'année une consultation populaire sur une nouvelle constitution instaurant un régime présidentiel, ce qui lui permettrait de rester magistrat suprême du pays. "Le président de la République ne saurait engager ou poursuivre le changement de la constitution sans violer son serment", ajoute la Cour constitutionnelle, dont l'avis n'est cependant pas contraignant. Pour Alioune Tiné, président de la RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme), cette dissolution "s'apparente à un coup d'Etat politique". "Cette faute politique est profondément regrettable. Le Niger ne peut pas revenir en arrière après tous les efforts, toutes les tragédies qu'il a surmontés", a-t-il dit à Reuters.
Reuters
Au début du mois, le gouvernement avait annoncé que le chef de l'Etat organiserait avant la fin de l'année une consultation populaire sur une nouvelle constitution instaurant un régime présidentiel, ce qui lui permettrait de rester magistrat suprême du pays. "Le président de la République ne saurait engager ou poursuivre le changement de la constitution sans violer son serment", ajoute la Cour constitutionnelle, dont l'avis n'est cependant pas contraignant. Pour Alioune Tiné, président de la RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme), cette dissolution "s'apparente à un coup d'Etat politique". "Cette faute politique est profondément regrettable. Le Niger ne peut pas revenir en arrière après tous les efforts, toutes les tragédies qu'il a surmontés", a-t-il dit à Reuters.
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