Malgré son exil presque forcé, Yves Zogbo Junior n`est pas resté coupé de son pays, la Côte d`Ivoire. D`ailleurs, son retour en terre natale est imminent. Mais avant, l`expert en communication qu`il est, tente de baliser le terrain. Au détour d`une conversation téléphonique que nous avons eue avec lui, Yves Zogbo annonce ses futurs combats. L`animateur a plus que jamais les deux pieds dans la politique.
Ton retour en Côte d`Ivoire serait conditionné par la direction de la RTI. Est-ce vrai ?
Tu peux pousser les investigations, pour en savoir davantage.
Y aurait-il des tractations au niveau des autorités gouvernementales pour que tu occupes la tête de la RTI ?
Quelles que soient les offres, l`éventualité de mon retour est à l`ordre du jour.
La question de ton retour à la RTI a donc été abordée…
Laissons de côté le débat autour de la RTI. Pourquoi-t `y focalises-tu ? Il n`y a pas que la RTI.
Il nous a été rapporté que tu aurais posé des exigences ?
Ah bon ! Je voudrais dire que ma priorité est le contrat que j`ai eu avec le président Sassou, pour tout ce qui est spot de campagne télé… La campagne présidentielle au Congo est prévue pour le mois de juillet. La communauté internationale est en train de mettre la pression au sommet. Il se pourrait qu`on fonctionne par étape. C`est après que j`envisagerais de rentrer au pays.
Doit-on retenir qu`après l`élection présidentielle au Congo Brazza, tu rentres ?
En effet.
Un retour en fanfare ou dans la discrétion ?
Je fonctionne comme d`habitude. Je n`aime pas faire du bruit, mais concevoir et montrer que je suis efficace à la tache. Ça ne sera pas en fanfare. Il y a eu tellement de problèmes… Des amis qui sont décédés. Il faut rentrer sereinement. Pour reprendre le travail.
La communication ou d`autres projets ?
Une fois rentré, je ferai de la politique. C`est de cette façon que je compte apporter ce que j`ai acquis à l`extérieur. Je serai donc dans la machine politique.
Rentrer dans la machine politique suppose qu`on a une tendance. Ou alors, il s`agira de créer ton parti politique ?
Je pense que j`aurais ma chance. Je suis un expert dans tout ce que j`entreprends. Par conséquent, cette expertise dont je jouis pourrait être bénéfique à mon pays. Vous savez, la population colle des étiquettes aux gens qui ne font pas forcement de la politique. Je veux dire qu`on peut t`attribuer une appartenance politique sans fondement aucun. Je ne rentrerais pas au pays pour les louanges à Pierre, à Jacques, à Jean ou à Paul. Les hommes politiques savent ce que je peux leur apporter. Je n`appartiens à aucun parti politique. Mais, je suis un communicateur et j`ai l`expertise nécessaire pour intervenir dans mon champ d`action. Si le projet qu`on me propose m`intéresse, je marche. Surtout s`il s`agit de développement. Ce qu`il faut retenir, c`est que je ne rentre pas dans un moule.
Le paysage politique ivoirien offre deux camps. Celui de l`opposition et la mouvance présidentielle. De quel côté se trouve Yves Zogbo ?
Je ne fonctionne pas en terme de camp présidentiel ou d`opposition. Mais en terme de projet de société. Quand je regarde les trois acteurs du paysage politique, chacun a sa responsabilité dans ce qui arrive aujourd`hui à la Côte d`Ivoire. Au lieu de faire un commentaire de la situation à distance, j`aimerais être en face d`eux pour en parler. Il y a eu trop de choses négatives dans notre pays. Mais si je discute avec les auteurs, je pourrais comprendre. Il ne sert à rien de critiquer de loin. C`est par rapport à l`ensemble des points de vue qu`on se fait une opinion.
Où en es-tu avec ta candidature à la présidentielle ?
Ma candidature était un appel à l`éveil de la conscience du peuple ivoirien. Car, aujourd`hui, de simples soldats, jusqu`aux rebelles, n`importe qui devient n`importe quoi. Je voulais lancer un appel pour qu`on revienne aux choses normales. Et après mon message, il y a un de nos leaders politiques, qui veut être président, qui m`a approché pour me dire qu`il ne sait pas quoi me proposer (rires).
Quelle est, à ce jour, la nature de tes rapports avec Blé Goudé ?
Avec Blé et les autres, nous avons mené ce grand combat contre l`impérialisme de la France … Une chose est sûre, tout se réglera de Blé à Yves. Quand on souffrait, il y a eu trop de rumeurs sur nos rapports. Je n`ai aucun intérêt à cacher quoi que ce soit. J`évite seulement que cela se fasse par personne interposée. Quand on aura réglé nos problèmes, on expliquera tout cela plus tard.
Quel est le problème avec Blé Goudé ?
Nous avions des projets. Mais du fait de mon départ, ils ont été interrompus. Sinon ce ne sont pas des problèmes à vrai dire.
De quoi s`agit il ?
Je ne suis pas Blé Goudé, mais j`ai eu plus d`attaques à mon domicile que lui.
Que s`est-il passé ?
Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Quand Blé Goudé et moi parlerons, vous saurez de quoi il s`agit.
Est-ce à dire que Blé et toi étiez la cible de certaines personnes ?
C`est sûr que le fait qu`on était ensemble ne plaisait pas à beaucoup de personnes. A cause de ces attaques, j`ai fait partir ma famille. Ma santé a même pris un coup, parce que je ne dormais plus. A un moment donné, je ne savais plus à qui faire confiance. C`est donc pour cela que je suis parti. Il est arrivé un moment où je présentais les spectacles sans être réellement là. Parce qu`au fond de moi, rien ne fonctionnait normalement. A partir de 19h, j`étais obligé de sortir de la maison pour aller dans les endroits bruyants, pour rentrer à 6 h du matin. Ce n`était plus une vie. J`ai fait des choix qui n`étaient pas forcement du goût de tout le monde. En réalité, rester hors de la Côte d`Ivoire m`a fait énormément de bien. J`ai connu des périodes difficiles. Mais aujourd`hui, l`on reconnaît mes qualités à Libreville, à Brazza et à Cotonou. Bientôt, je rentrerai pour mener une autre vie.
Un message à l`endroit des Ivoiriens ?
Je veux demander à mes frères de garder courage. Parce que c`est notre sang-froid qui nous a permis de relever la tête.
N`éprouves-tu pas de la rancœur ?
Non, pas du tout ! Il ne faut jamais avoir de remords quant aux actes qu`on pose. Il faut seulement, à un moment donné, se remettre en question et chercher à avancer. Je ne cache absolument rien. Quand je rentrerai à Abidjan, j’aurai l’occasion de dissiper toutes les rumeurs sur mon compte, j`expliquerai tout dans les moindres détails.
Le grand déballage ?
Non ! Il ne s`agit pas de déballage. Ce ne seront que des éclaircissements. Je ferai simplement le point sur des choses qu`on dit de moi dans les journaux.
Réalisée au téléphone par Ange T. Blaise
Source : www.prestigemag.biz
Ton retour en Côte d`Ivoire serait conditionné par la direction de la RTI. Est-ce vrai ?
Tu peux pousser les investigations, pour en savoir davantage.
Y aurait-il des tractations au niveau des autorités gouvernementales pour que tu occupes la tête de la RTI ?
Quelles que soient les offres, l`éventualité de mon retour est à l`ordre du jour.
La question de ton retour à la RTI a donc été abordée…
Laissons de côté le débat autour de la RTI. Pourquoi-t `y focalises-tu ? Il n`y a pas que la RTI.
Il nous a été rapporté que tu aurais posé des exigences ?
Ah bon ! Je voudrais dire que ma priorité est le contrat que j`ai eu avec le président Sassou, pour tout ce qui est spot de campagne télé… La campagne présidentielle au Congo est prévue pour le mois de juillet. La communauté internationale est en train de mettre la pression au sommet. Il se pourrait qu`on fonctionne par étape. C`est après que j`envisagerais de rentrer au pays.
Doit-on retenir qu`après l`élection présidentielle au Congo Brazza, tu rentres ?
En effet.
Un retour en fanfare ou dans la discrétion ?
Je fonctionne comme d`habitude. Je n`aime pas faire du bruit, mais concevoir et montrer que je suis efficace à la tache. Ça ne sera pas en fanfare. Il y a eu tellement de problèmes… Des amis qui sont décédés. Il faut rentrer sereinement. Pour reprendre le travail.
La communication ou d`autres projets ?
Une fois rentré, je ferai de la politique. C`est de cette façon que je compte apporter ce que j`ai acquis à l`extérieur. Je serai donc dans la machine politique.
Rentrer dans la machine politique suppose qu`on a une tendance. Ou alors, il s`agira de créer ton parti politique ?
Je pense que j`aurais ma chance. Je suis un expert dans tout ce que j`entreprends. Par conséquent, cette expertise dont je jouis pourrait être bénéfique à mon pays. Vous savez, la population colle des étiquettes aux gens qui ne font pas forcement de la politique. Je veux dire qu`on peut t`attribuer une appartenance politique sans fondement aucun. Je ne rentrerais pas au pays pour les louanges à Pierre, à Jacques, à Jean ou à Paul. Les hommes politiques savent ce que je peux leur apporter. Je n`appartiens à aucun parti politique. Mais, je suis un communicateur et j`ai l`expertise nécessaire pour intervenir dans mon champ d`action. Si le projet qu`on me propose m`intéresse, je marche. Surtout s`il s`agit de développement. Ce qu`il faut retenir, c`est que je ne rentre pas dans un moule.
Le paysage politique ivoirien offre deux camps. Celui de l`opposition et la mouvance présidentielle. De quel côté se trouve Yves Zogbo ?
Je ne fonctionne pas en terme de camp présidentiel ou d`opposition. Mais en terme de projet de société. Quand je regarde les trois acteurs du paysage politique, chacun a sa responsabilité dans ce qui arrive aujourd`hui à la Côte d`Ivoire. Au lieu de faire un commentaire de la situation à distance, j`aimerais être en face d`eux pour en parler. Il y a eu trop de choses négatives dans notre pays. Mais si je discute avec les auteurs, je pourrais comprendre. Il ne sert à rien de critiquer de loin. C`est par rapport à l`ensemble des points de vue qu`on se fait une opinion.
Où en es-tu avec ta candidature à la présidentielle ?
Ma candidature était un appel à l`éveil de la conscience du peuple ivoirien. Car, aujourd`hui, de simples soldats, jusqu`aux rebelles, n`importe qui devient n`importe quoi. Je voulais lancer un appel pour qu`on revienne aux choses normales. Et après mon message, il y a un de nos leaders politiques, qui veut être président, qui m`a approché pour me dire qu`il ne sait pas quoi me proposer (rires).
Quelle est, à ce jour, la nature de tes rapports avec Blé Goudé ?
Avec Blé et les autres, nous avons mené ce grand combat contre l`impérialisme de la France … Une chose est sûre, tout se réglera de Blé à Yves. Quand on souffrait, il y a eu trop de rumeurs sur nos rapports. Je n`ai aucun intérêt à cacher quoi que ce soit. J`évite seulement que cela se fasse par personne interposée. Quand on aura réglé nos problèmes, on expliquera tout cela plus tard.
Quel est le problème avec Blé Goudé ?
Nous avions des projets. Mais du fait de mon départ, ils ont été interrompus. Sinon ce ne sont pas des problèmes à vrai dire.
De quoi s`agit il ?
Je ne suis pas Blé Goudé, mais j`ai eu plus d`attaques à mon domicile que lui.
Que s`est-il passé ?
Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Quand Blé Goudé et moi parlerons, vous saurez de quoi il s`agit.
Est-ce à dire que Blé et toi étiez la cible de certaines personnes ?
C`est sûr que le fait qu`on était ensemble ne plaisait pas à beaucoup de personnes. A cause de ces attaques, j`ai fait partir ma famille. Ma santé a même pris un coup, parce que je ne dormais plus. A un moment donné, je ne savais plus à qui faire confiance. C`est donc pour cela que je suis parti. Il est arrivé un moment où je présentais les spectacles sans être réellement là. Parce qu`au fond de moi, rien ne fonctionnait normalement. A partir de 19h, j`étais obligé de sortir de la maison pour aller dans les endroits bruyants, pour rentrer à 6 h du matin. Ce n`était plus une vie. J`ai fait des choix qui n`étaient pas forcement du goût de tout le monde. En réalité, rester hors de la Côte d`Ivoire m`a fait énormément de bien. J`ai connu des périodes difficiles. Mais aujourd`hui, l`on reconnaît mes qualités à Libreville, à Brazza et à Cotonou. Bientôt, je rentrerai pour mener une autre vie.
Un message à l`endroit des Ivoiriens ?
Je veux demander à mes frères de garder courage. Parce que c`est notre sang-froid qui nous a permis de relever la tête.
N`éprouves-tu pas de la rancœur ?
Non, pas du tout ! Il ne faut jamais avoir de remords quant aux actes qu`on pose. Il faut seulement, à un moment donné, se remettre en question et chercher à avancer. Je ne cache absolument rien. Quand je rentrerai à Abidjan, j’aurai l’occasion de dissiper toutes les rumeurs sur mon compte, j`expliquerai tout dans les moindres détails.
Le grand déballage ?
Non ! Il ne s`agit pas de déballage. Ce ne seront que des éclaircissements. Je ferai simplement le point sur des choses qu`on dit de moi dans les journaux.
Réalisée au téléphone par Ange T. Blaise
Source : www.prestigemag.biz