Que dire de mieux sur ce globe trotteur des ondes médiatiques, si ce n’est que du vrai. Joseph Andjou est rentré de Chine, le mois dernier, où il a couvert pour ”Zoom Horizons” sur Canal + Horizons, la cérémonie de lancement officiel de la multinationale Panafricaine « ZULOGA Groupe » à Pékin, sensée faire un pont entre les hommes d’affaires chinois et africains. Quelques mois auparavant, c’est pour la chaine de télé Canal Info news qui émet de Dakar, que l’enfant de Yaou (Bonoua) a fait du lobbying à Paris. Joseph Andjou, sociétaire de cette chaine de télévision a réussit, non sans peine, à goupiller l’entrée de ce média sur le bouquet Orange TV en France. Comme le conte de fée de la belle au bois dormant ou de Cendrillon, la légende de ce journaliste que l’on pourrait appeler « l’odyssée de la veste bleue » est une histoire singulière et atypique bien connue du milieu. En 1996, Joseph Andjou remporte un concours de télé dimanche organisé par Michel Dénisot sur Canal + . Le but de ce concours était de passer le plus de fois possible à la télévision. En trois mois, notre compatriote a totalisé 37 passages en se faisant distinguer avec une veste bleue. Avec cette familiarité, il n’a eu aucun mal à proposer ses services à Denisot qui l’a propulsé. Présentateur de i Afrique sur i télé, pendant près de 7 ans, il a tissé de solides attaches au sein de cette maison pour laquelle il produit désormais ses propres émissions. Comme on le dit au Burundi : « Même s’il n’y a pas de coq pour chanter à l’aube, le jour se lèvera ». Ou en Côte d’Ivoire : « Qui avale une noix de coco fait confiance à son anus ». Tout un verbiage pour le recueil de proverbes africains, « Comme on le dit en Afrique », dont il est l’auteur et qui ponctuaient ses émissions. Le livre disponible à la FNAC, est tout édifiant et se vend toujours bien. On y retrouve le langage de la sagesse africaine qui défie les sms, les texto et les email pour résister à l’usure du temps et de la mode. Dans le secret, le major, comme l’appelle ses paires de la profession, boucle un dossier pour révolutionner, au besoin, la télévision ivoirienne. Il n’est de secret pour personne ; A l’heure du numérique et du satellite, la RTI n’est pas digne d’une télévision d’état. Dans un pays où les téléspectateurs payent une redevance audiovisuelle, on ne peut servir une prestation d’une si piètre qualité. C’est certainement à cette fin que l’homme de métier, qu’il est, peaufine ses accords. Joseph Andjou s’attelle donc à cette tâche en entendant que l’unanimité et la cooptation se fassent sur son nom pour conduire ce chantier d’Hercule que sera, demain, la réhabilitation en profondeur de la maison bleue à Abidjan.
Showbizz Publié le mercredi 27 mai 2009 |