Konaté Issouf, père de Konaté Aboudramane, le chauffeur de taxi tué mercredi soir à Marcory avec un policier, explique dans cet entretien le bien fondé de sa demande de l’autopsie du corps de son fils.
• D'habitude chez les musulmans quand il y a un décès, quelles que soient les circonstances on s'en remet à Dieu. Vous, vous avez demandé l'autopsie du corps de votre fils. Pourquoi ?
Nous avons demandé une autopsie pour faire éclater la vérité. Cette autopsie est le témoignage de ce qui s'est passé. Elle nous permet de savoir comment notre fils a été tué.
• N'y a-t-il pas eu d'opposition au niveau de la famille ?
Cela était prévisible. Mais, nous avons réussi à convaincre les uns et les autres. Ce qui m'étonne, c'est que depuis le jour du drame en dehors des amis de la gare et du commissaire du gouvernement, je n'ai vu aucune autorité venir vers moi pour me réconforter. Mais, je gère la situation à ma manière. Je remercie le colonel Ange Kessi qui nous a soutenu moralement. A part lui, nous n'avons vu personne. Même quand on ne se déplace pas, on peut faire un petit communiqué pour notre compassion. Certes, cela ne va pas redonner la vie à ceux qui sont morts, mais nous en avions besoin pour savoir que nous n'étions pas seuls après l'assassinat de notre fils.
• Plusieurs versions racontent la mort de votre fils et du policier. A laquelle croyez-vous ?
Mon fils était innocent dans l'affaire. C'était un problème entre policiers. Un policier est monté à bord de son taxi et a demandé de le déposer au commissariat, alors qu'il avait déjà une cliente. D'autres policiers sont venus abattre leur collègue et ont abattu mon fils.
• Comment le savez-vous ?
Ce sont les témoins qui nous l'ont rapporté. Et c'est parce que nous savions qu'il était innocent que nous avons demandé une autopsie.
• Que comptez-vous faire maintenant ?
Nous allons gérer la situation à notre manière. Après l'enterrement, nous aviserons.
• Quel type d'enfant était votre fils. Pouviez-vous le soupçonner un jour de faire un braquage ?
Jamais. De sa naissance jusqu'à sa mort, il n'a jamais volé un centime à son père que je suis. Et personne ne peut me prouvez qu'il pouvait être un bandit. Je lui ai même interdit de s'endetter auprès de ses camarades pour se nourrir. Je lui ai appris à gérer sa vie avec ce qu'il avait. Et il était prêt à vivre sans moyens. Si vous le vérifier, vous pouvez approcher ses amis et d'autres membres de notre famille.
• Depuis combien de temps était-il chauffeur de taxi ?
Pendant plus de cinq ans.
• Etait-il marié ?
Non. La fille qu'il devait épouser est décédée. Ils ont eu un enfant qui a aujourd'hui (hier) un an, un mois quatre jours.
Propos recueillis par C.S
• D'habitude chez les musulmans quand il y a un décès, quelles que soient les circonstances on s'en remet à Dieu. Vous, vous avez demandé l'autopsie du corps de votre fils. Pourquoi ?
Nous avons demandé une autopsie pour faire éclater la vérité. Cette autopsie est le témoignage de ce qui s'est passé. Elle nous permet de savoir comment notre fils a été tué.
• N'y a-t-il pas eu d'opposition au niveau de la famille ?
Cela était prévisible. Mais, nous avons réussi à convaincre les uns et les autres. Ce qui m'étonne, c'est que depuis le jour du drame en dehors des amis de la gare et du commissaire du gouvernement, je n'ai vu aucune autorité venir vers moi pour me réconforter. Mais, je gère la situation à ma manière. Je remercie le colonel Ange Kessi qui nous a soutenu moralement. A part lui, nous n'avons vu personne. Même quand on ne se déplace pas, on peut faire un petit communiqué pour notre compassion. Certes, cela ne va pas redonner la vie à ceux qui sont morts, mais nous en avions besoin pour savoir que nous n'étions pas seuls après l'assassinat de notre fils.
• Plusieurs versions racontent la mort de votre fils et du policier. A laquelle croyez-vous ?
Mon fils était innocent dans l'affaire. C'était un problème entre policiers. Un policier est monté à bord de son taxi et a demandé de le déposer au commissariat, alors qu'il avait déjà une cliente. D'autres policiers sont venus abattre leur collègue et ont abattu mon fils.
• Comment le savez-vous ?
Ce sont les témoins qui nous l'ont rapporté. Et c'est parce que nous savions qu'il était innocent que nous avons demandé une autopsie.
• Que comptez-vous faire maintenant ?
Nous allons gérer la situation à notre manière. Après l'enterrement, nous aviserons.
• Quel type d'enfant était votre fils. Pouviez-vous le soupçonner un jour de faire un braquage ?
Jamais. De sa naissance jusqu'à sa mort, il n'a jamais volé un centime à son père que je suis. Et personne ne peut me prouvez qu'il pouvait être un bandit. Je lui ai même interdit de s'endetter auprès de ses camarades pour se nourrir. Je lui ai appris à gérer sa vie avec ce qu'il avait. Et il était prêt à vivre sans moyens. Si vous le vérifier, vous pouvez approcher ses amis et d'autres membres de notre famille.
• Depuis combien de temps était-il chauffeur de taxi ?
Pendant plus de cinq ans.
• Etait-il marié ?
Non. La fille qu'il devait épouser est décédée. Ils ont eu un enfant qui a aujourd'hui (hier) un an, un mois quatre jours.
Propos recueillis par C.S
