M. Adon Monsan est indésirable à la tête de la direction générale de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MUGEFCI). Depuis quelques semaines, de nombreux syndicats ne cessent de réclamer sa démission pour, disent-ils, gestion désastreuse, calamiteuse et opaque. Dans cet entretien accordée à Notre Voie, Zadi Doméné Daniel, SG du Syndicat national des assistants sociaux de Côte d’Ivoire (Synasci), revient sur la gestion du DG de la Mugefci. Pour lui, sa révocation n’est pas négociable.
Notre Voie : Pourquoi tant d’acharnement pour le départ du directeur général de la MUGEFCI ?
Zadi Doméné : Du 20 mars au 26 avril 2009, il y a eu des ruptures de carnets, de vignettes et de stickers à la MUGEFCI. Ce sont des documents dont les mutualistes ont besoin pour se soigner. Pendant un mois, les services chargés de livrer ces documents étaient fermés. C’est la première fois, depuis la création de la MUGEFCI, qu’on voit cela. Ce sont des faits graves imputables au DG, M. Adon Monsan. C’est pourquoi nous allons l’obliger à partir. Ce monsieur a montré ses limites. Nous demandons sa révocation pure et simple. Sa révocation n’est pas négociable.
N.V. : Vous n’avez aucun grief contre le conseil d’administration, c’est curieux !
Z.D. : La MUGEFCI est gérée au quotidien par le DG. Le conseil d’administration définit les grandes orientations de cette structure. Donc, s’il y a mauvaise gestion, ce n’est pas le PCA, mais le DG qui doit appliquer les orientations du conseil d’administration. Nous ne protégeons pas, et nous n’avons jamais protégé le conseil d’administration.
N.V. : Certains syndicats comme le MIDD veulent quitter la MUGEFCI pour créer une autre mutuelle. Etes-vous partant pour cette idée ?
Z.D. : Partir n’est pas la solution. La MUGEFCI est la plus grande mutuelle d’entraide et de solidarité de la sous-région. Des mutualistes de la sous-région viennent en Côte d’Ivoire s’inspirer de l’expérience de la MUGEFCI. Ce n’est pas cette structure qui pose problème mais la gestion du directeur général. Je respecte la position du MIDD, mais c’est une décision qui doit être murie. Nous préférons rester dans cette mutuelle pour dénoncer et parfaire l’existant au lieu d’en sortir. Je n’encourage pas un mutualiste à claquer la porte. En attendant l’arrivée de l’AMU, la MUGEFCI est la seule structure qui fédère.
N.V. : Les mutualistes ont-ils des raisons d’espérer ?
Z.D. : Qu’ils ne désespèrent pas. Nous veillerons à ce que l’ordre règne à la direction générale de la MUGEFCI. Tant que cela n’est pas fait, nous ne baisserons pas les bras. Qu’ils restent à l’écoute. Le conseil d’administration saisira ce cri du cœur. A défaut, nous nous donnerons les moyens de faire partir ce DG.
N.V. : Des assistants sociaux ne vous reconnaissent pas comme secrétaire général du SYNASCI. C’est un autre problème qui n’a rien à voir avec la MUGEFCI…
Z.D. : Devant la cacophonie que tentaient d’instaurer certaines personnes en créant et en entretenant le flou à la tête du SYNASCI que nous dirigeons depuis le dernier congrès du 22 décembre 2007, et laissant croire à un bicéphalisme, nous avons saisi, comme dans tout Etat de droit, la justice ivoirienne. Ainsi, par ordonnance n°165/2009 du vendredi 9 janvier 2009, le président du tribunal de première instance du Plateau nous confirme comme seul et unique répondant légal du SYNASCI. Ordonnance qui a été notifiée aux dissidents par un huissier alors qu’ils tenaient une parodie de congrès sous l’égide du SYNASCI, les 8, 9 et 10 janvier 2009 au Conseil économique et social, au Plateau. Il n’y a pas eu une autre ordonnance.
N.V. : Donc, il n’y a pas deux tendances au SYNASCI ?
Z.D. : Il y a un seul SYNASCI que je dirige. La preuve, nous étions au Palais de la présidence de la République pour la célébration de la fête du travail le 1er mai dernier.
N.V. : Qui tire les ficelles de la déstabilisation de votre syndicat ?
Z.D. : Nous avions observé une grève d’une semaine pour que nos revendications soient prises en compte par la tutelle. C’est à partir de ce moment que Jeanne Peuhmond, notre ministre de tutelle, a commencé à nous combattre. La tutelle s’est dit qu’elle a commis une erreur en nous soutenant et elle a suscité la création d’un autre syndicat. Elle a financé le congrès de la dissidence. Toutes les tentatives pour m’éjecter ont échoué.
Entretien réalisé par Charles Bédé
Notre Voie : Pourquoi tant d’acharnement pour le départ du directeur général de la MUGEFCI ?
Zadi Doméné : Du 20 mars au 26 avril 2009, il y a eu des ruptures de carnets, de vignettes et de stickers à la MUGEFCI. Ce sont des documents dont les mutualistes ont besoin pour se soigner. Pendant un mois, les services chargés de livrer ces documents étaient fermés. C’est la première fois, depuis la création de la MUGEFCI, qu’on voit cela. Ce sont des faits graves imputables au DG, M. Adon Monsan. C’est pourquoi nous allons l’obliger à partir. Ce monsieur a montré ses limites. Nous demandons sa révocation pure et simple. Sa révocation n’est pas négociable.
N.V. : Vous n’avez aucun grief contre le conseil d’administration, c’est curieux !
Z.D. : La MUGEFCI est gérée au quotidien par le DG. Le conseil d’administration définit les grandes orientations de cette structure. Donc, s’il y a mauvaise gestion, ce n’est pas le PCA, mais le DG qui doit appliquer les orientations du conseil d’administration. Nous ne protégeons pas, et nous n’avons jamais protégé le conseil d’administration.
N.V. : Certains syndicats comme le MIDD veulent quitter la MUGEFCI pour créer une autre mutuelle. Etes-vous partant pour cette idée ?
Z.D. : Partir n’est pas la solution. La MUGEFCI est la plus grande mutuelle d’entraide et de solidarité de la sous-région. Des mutualistes de la sous-région viennent en Côte d’Ivoire s’inspirer de l’expérience de la MUGEFCI. Ce n’est pas cette structure qui pose problème mais la gestion du directeur général. Je respecte la position du MIDD, mais c’est une décision qui doit être murie. Nous préférons rester dans cette mutuelle pour dénoncer et parfaire l’existant au lieu d’en sortir. Je n’encourage pas un mutualiste à claquer la porte. En attendant l’arrivée de l’AMU, la MUGEFCI est la seule structure qui fédère.
N.V. : Les mutualistes ont-ils des raisons d’espérer ?
Z.D. : Qu’ils ne désespèrent pas. Nous veillerons à ce que l’ordre règne à la direction générale de la MUGEFCI. Tant que cela n’est pas fait, nous ne baisserons pas les bras. Qu’ils restent à l’écoute. Le conseil d’administration saisira ce cri du cœur. A défaut, nous nous donnerons les moyens de faire partir ce DG.
N.V. : Des assistants sociaux ne vous reconnaissent pas comme secrétaire général du SYNASCI. C’est un autre problème qui n’a rien à voir avec la MUGEFCI…
Z.D. : Devant la cacophonie que tentaient d’instaurer certaines personnes en créant et en entretenant le flou à la tête du SYNASCI que nous dirigeons depuis le dernier congrès du 22 décembre 2007, et laissant croire à un bicéphalisme, nous avons saisi, comme dans tout Etat de droit, la justice ivoirienne. Ainsi, par ordonnance n°165/2009 du vendredi 9 janvier 2009, le président du tribunal de première instance du Plateau nous confirme comme seul et unique répondant légal du SYNASCI. Ordonnance qui a été notifiée aux dissidents par un huissier alors qu’ils tenaient une parodie de congrès sous l’égide du SYNASCI, les 8, 9 et 10 janvier 2009 au Conseil économique et social, au Plateau. Il n’y a pas eu une autre ordonnance.
N.V. : Donc, il n’y a pas deux tendances au SYNASCI ?
Z.D. : Il y a un seul SYNASCI que je dirige. La preuve, nous étions au Palais de la présidence de la République pour la célébration de la fête du travail le 1er mai dernier.
N.V. : Qui tire les ficelles de la déstabilisation de votre syndicat ?
Z.D. : Nous avions observé une grève d’une semaine pour que nos revendications soient prises en compte par la tutelle. C’est à partir de ce moment que Jeanne Peuhmond, notre ministre de tutelle, a commencé à nous combattre. La tutelle s’est dit qu’elle a commis une erreur en nous soutenant et elle a suscité la création d’un autre syndicat. Elle a financé le congrès de la dissidence. Toutes les tentatives pour m’éjecter ont échoué.
Entretien réalisé par Charles Bédé