Comme annoncé, le corps du chauffeur de taxi abattu par la police le 20 mai à Marcory a été autopsié hier.
Les parents de Konaté Aboudramane peuvent enfin inhumer leur fils. L'autopsie du corps qu'ils ont demandée a été réalisée hier par l'unité de médecine légale d'Abidjan. Celle-ci a été saisie par le commissaire Bléakehoua Félix du service des enquêtes générales de la préfecture de police d'Abidjan. Dans la requête adressée au Pr Hélène Yapo Etté, l'officier de police confirme que Konaté Aboudramane a été « tué dans la nuit du mercredi 20 mai aux environs de 21 heures à Marcory-Remblais par les éléments de la brigade de lutte contre la criminalité de proximité. » Il est donc mort par balles. Ce 26 mai, l'unité de médecine légale a délivré à la famille le certificat médical de décès qui atteste de la réalisation de l'autopsie. Les détails de l'autopsie sont réservés, eux, au juge déjà nommé par le tribunal militaire pour instruire l'affaire. C'est à lui qu'il reviendra de qualifier l'acte des tueurs. Il s'agira, indiquent nos sources, de préciser s'ils ont commis un crime ou un homicide involontaire. La première hypothèse est sans doute celle qui sera retenue par la famille dans sa plainte. Contrairement aux habitudes des familles musulmanes, le père du chauffeur de taxi a tenu à ce que le corps de son fils soit autopsié. « Nous avons demandé une autopsie pour faire éclater la vérité. Cette autopsie est le témoignage de ce qui s'est passé. Elle nous permet de savoir comment notre fils a été tué », explique Konaté Issouf. Selon la plus plausible des nombreuses versions de ce drame, l'adjudant N'Guessan Konan, qui a eu le même destin qu'Aboudramane aurait sifflé le taxi de celui-ci au niveau du carrefour ''Sans fil'' de Marcory. Le conducteur aurait mis du temps avant de s'arrêter. Furieux, le sous-officier est monté à bord et a menacé le taximan avec son arme. Le chauffeur a démarré pendant que le policier était encore dans le véhicule. Recoupement fait avec une autre version, il ressort que l'agent aurait fini par demander au transporteur, qui avait déjà une cliente, de le conduire à son commissariat. C'est ainsi qu'ils arrivent ensemble au niveau du barrage de la Brigade de lutte contre la criminalité de proximité (Blcp). Le véhicule avait été précédé d'une alerte concernant le braquage d'un taxi. Au barrage de la Blcp, l'adjudant aurait demandé à son bienfaiteur de continuer son chemin, malgré le coup de sifflet de ses collègues, qui se croient alors face à des suspects. Le taxi est rattrapé et sans sommation, les deux hommes sont abattus. La cliente, prise pour la victime du braquage a été épargnée. La famille de N'Guessan Konan, elle aussi reste consternée et désemparée par la mort tragique du policier. « La hiérarchie est venue nous annoncer la mort de mon mari. Et il nous parvient de façon récurrente, que mon époux n'était pas en service encore moins en tenue au moment des faits. Les enfants et moi souhaitons que la vérité triomphe et que justice soit rendue», a déclaré le 22 mai dans les colonnes du Patriote, son épouse N'Guessan Elise. «C'est un monsieur sans histoire et surtout correct », a témoigné son oncle N'Guessan Joseph. La famille du transporteur qui bénéficie depuis le jour du drame d'une assistance multiforme de la Coordination nationale des gares routières dirigée par Touré Adama, a choisi ce mercredi pour accompagner son défunt à sa dernière demeure. L'inhumation est prévue à 13h au cimetière municipal d'Abobo.
Cissé Sindou
Les parents de Konaté Aboudramane peuvent enfin inhumer leur fils. L'autopsie du corps qu'ils ont demandée a été réalisée hier par l'unité de médecine légale d'Abidjan. Celle-ci a été saisie par le commissaire Bléakehoua Félix du service des enquêtes générales de la préfecture de police d'Abidjan. Dans la requête adressée au Pr Hélène Yapo Etté, l'officier de police confirme que Konaté Aboudramane a été « tué dans la nuit du mercredi 20 mai aux environs de 21 heures à Marcory-Remblais par les éléments de la brigade de lutte contre la criminalité de proximité. » Il est donc mort par balles. Ce 26 mai, l'unité de médecine légale a délivré à la famille le certificat médical de décès qui atteste de la réalisation de l'autopsie. Les détails de l'autopsie sont réservés, eux, au juge déjà nommé par le tribunal militaire pour instruire l'affaire. C'est à lui qu'il reviendra de qualifier l'acte des tueurs. Il s'agira, indiquent nos sources, de préciser s'ils ont commis un crime ou un homicide involontaire. La première hypothèse est sans doute celle qui sera retenue par la famille dans sa plainte. Contrairement aux habitudes des familles musulmanes, le père du chauffeur de taxi a tenu à ce que le corps de son fils soit autopsié. « Nous avons demandé une autopsie pour faire éclater la vérité. Cette autopsie est le témoignage de ce qui s'est passé. Elle nous permet de savoir comment notre fils a été tué », explique Konaté Issouf. Selon la plus plausible des nombreuses versions de ce drame, l'adjudant N'Guessan Konan, qui a eu le même destin qu'Aboudramane aurait sifflé le taxi de celui-ci au niveau du carrefour ''Sans fil'' de Marcory. Le conducteur aurait mis du temps avant de s'arrêter. Furieux, le sous-officier est monté à bord et a menacé le taximan avec son arme. Le chauffeur a démarré pendant que le policier était encore dans le véhicule. Recoupement fait avec une autre version, il ressort que l'agent aurait fini par demander au transporteur, qui avait déjà une cliente, de le conduire à son commissariat. C'est ainsi qu'ils arrivent ensemble au niveau du barrage de la Brigade de lutte contre la criminalité de proximité (Blcp). Le véhicule avait été précédé d'une alerte concernant le braquage d'un taxi. Au barrage de la Blcp, l'adjudant aurait demandé à son bienfaiteur de continuer son chemin, malgré le coup de sifflet de ses collègues, qui se croient alors face à des suspects. Le taxi est rattrapé et sans sommation, les deux hommes sont abattus. La cliente, prise pour la victime du braquage a été épargnée. La famille de N'Guessan Konan, elle aussi reste consternée et désemparée par la mort tragique du policier. « La hiérarchie est venue nous annoncer la mort de mon mari. Et il nous parvient de façon récurrente, que mon époux n'était pas en service encore moins en tenue au moment des faits. Les enfants et moi souhaitons que la vérité triomphe et que justice soit rendue», a déclaré le 22 mai dans les colonnes du Patriote, son épouse N'Guessan Elise. «C'est un monsieur sans histoire et surtout correct », a témoigné son oncle N'Guessan Joseph. La famille du transporteur qui bénéficie depuis le jour du drame d'une assistance multiforme de la Coordination nationale des gares routières dirigée par Touré Adama, a choisi ce mercredi pour accompagner son défunt à sa dernière demeure. L'inhumation est prévue à 13h au cimetière municipal d'Abobo.
Cissé Sindou